11 avril 2019

DIV : l’ANORAA et ADER à l’ENSC pour aborder l’IA dans le C2 du futur.

Réunion commune de l’ANORAA Guyenne 
et d’ADER Nouvelle Aquitaine
ENSC - 11 avril 2019 - Bordeaux-Talence

IA et C2 air du futur ...


Les membres de la section Guyenne de l’ANORA (Association Nationale des Officiers de Réserve de l’Armée de l’Air) et ceux du réseau ADER (réserve citoyenne de l’Armée de l’Air) en Nouvelle Aquitaine se sont réunis le 11 avril 2019 sur le campus universitaire de Talence, à l’invitation de l’ENSC (École Nationale Supérieure de Cognitique) de Bordeaux INP.
Au programme, une journée d’études et d’actualisation des connaissances sur le rôle de l’Intelligence Artificielle dans les futurs systèmes de commandement et contrôle des opérations aérospatiales.

Après une présentation de l’ENSC, école partenaire de l’École de l’Air de Salon-de-Provence et du CEAM (Centre d’Expertise Aérienne Militaire) de Mont-de-Marsan, le Professeur Bernard Claverie, a introduit le concept de « Cognitique ». Cette science a pour objectif de mettre en œuvre les techniques du traitement des connaissances humaines par des ordinateurs. Comme l’informatique est la science du traitement automatique de l’information, la cognitique s’intéresse au traitement informatique d’un type particulier d’information : celle qui est créée, traitée ou transformée par les cerveaux humains, celle qui a un sens spontanée pour l’homme, et qui lui permet de vivre, de s’adapter, de connaître le monde et d’agir sur lui avec intelligence.
L’Intelligence Artificielle (IA) a quant à elle été présentée dans deux acceptions pratiques : d’abord celle d’une intelligence informatique, dotée de la toute puissance et des performances des machines modernes ; ensuite celle d’une intelligence humaine augmentée. Le but est de mettre à disposition d’opérateurs, de décideurs ou de simples usagers, la performance des machines pour amplifier, sécuriser et rendre plus efficaces les raisonnements, les décisions, les actes de la pensée humaine.

Ces fondements ont été éclairés par des applications au niveau du commandement et contrôle des opérations de sécurité militaire (C2), notamment dans sa « dimension air » qui nécessite rapidité, globalité et fiabilité des actions. Le général Gilles Desclaux, ancien commandeur des opérations aériennes, a présenté les principes du C2 et les originalités comparées des systèmes français et d’autres grands pays. Il a montré comment la notion d’Intelligence Augmentée est au centre du futur dispositif de la défense aérienne, combien l’IA est un enjeux de sécurité et d’indépendance nationale, et comment la recherche devient duale, militaire et civile, dans la maîtrise et la gestion des grands systèmes « à risque ».

Dans un troisième temps, une table ronde a réuni, autour du général Jean-Marc Laurent, titulaire de la chaire de Sciences Po Bordeaux « Défense et Aérospatial » des chercheurs de l’ENSC (Professeur Jean-Marc Salotti), de la DGA (Baptiste Prebot), de la Science and Technology Organisation de l’Otan (Hervé Le Guyader) et du Ministère de la Recherche (Professeur Benoît Le Blanc) autour des enjeux de l’IA pour la défense aérospatiale du futur. 

À l’issue, le public a pu visiter les installations de recherche et les simulateurs de vol et de C2 de l’ENSC.