Les personnes souffrant d'un trouble de la personnalité limite (TPL), ou trouble borderline, sont physiquement incapables de réguler certaines émotions. C'est ce que montre une étude publiée dans la revue Biological Psychiatry du 15 septembre 2009, par Harold W. Koenigsberg et ses collègues de la Mount Sinai School of Medicine.
L'étude IRM montre que les TPL sont incapables d'activer les circuits neurologiques qui aident à contrôler les émotions.
Lorsque les personnes atteintes dessaient de contrôler et de réduire leurs réactions émotives à des scènes troublantes, le cortex cingulaire antérieur et des zones des sillons intrapariétaux, qui sont actives dans les mêmes conditions chez les personnes normales, sont inactives. Les personnes TPL ne sont pas capables d'utiliser ces régions du cerveau, ce qui peut expliquer pourquoi leurs réactions émotives sont si extrêmes.
Le TPL est souvent associé à d'autres problèmes psychiatriques, particulièrement le trouble bipolaire (psychose maniaco-dépressive), la dépression, les troubles anxieux, l'abus de substance et d'autres troubles de personnalité. Les bases biologiques de la perturbation des systèmes de contrôle émotif sont au coeur de la pathologie borderline, et étudier quelles régions du cerveau fonctionnent différemment chez les personnes atteintes de ce trouble peut conduire au développement de psychothérapies et de médicaments mieux ciblés, commente l'auteur principal.
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05 septembre 2009
BIO - SHS : Les borderlines incapables de réguler les émotions
03 septembre 2009
IA - SHS : Sommes nous multitaches ?
Trois articles de InternetActu :
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DIV : Les TIC multitachent rendent-elles stupide ?
Manier plusieurs canaux d’information en permanence – internet, téléphone, télévision, etc.- n’est pas forcément profitable : surfer sur le web pendant une émission de télé, en répondant au téléphone, en blogant et envoyant des minimessages, en utilisant un jeu vidéo ...
Pour tenter de comprendre comment on peut gérer un flot important d’informations venant de médias différents, c'est-à-dire en multitâches, des chercheurs du CHIMe Lab. de l’Université de Stanford (Californie) ont comparé 262 étudiants dont certains habitués à manier plusieurs supports d’informations différents et d’autres qui le sont moins, lors de tests cognitifs pour vérifier la capacité à passer d’une activité à une autre ou à trier l’information.
Les résultats publiés dans les Proccedings of the National Academy of Sciences publiés cette semaine, par Clifford Nass et ses collègues, montrent que pour des capacités de mémoire ou de travail similaires, les individus les plus multitâches sont ceux qui obtient les moins bons scores aux test. Ils ont ainsi plus de difficultés à filtrer une information sans intérêt, à ignorer quelque chose qui va les distraire ou même à passer d’une activité à une autre. Ils sont moins capables de centrer leur attention et de résister à la distraction. Reste à savoir si ce manque de contrôle résulte de l'usage des médias ou s’il motive les étudiants à ce comportement.
Certaines études suggèrent que nous ne sommes pas naturellement multitâches : cf. téléphone et attention visuelle au volant (Steven Yantis). D’autres montrent que l'on peut s'entrainer à passer plus efficacement d’une activité à une autre : on pourrait donc s’exercer à être ‘multitâche’ même si le cerveau, lui, continue à réaliser une tâche après l’autre (Paul Dux).
Ces études posent le problème des effets délétères des nouvelles technologies sur nos capacités cognitives, comme semble le redouter l’écrivain américain Nicholas Carr (Google nous rend-il stupide ?, The Atlantic, 2008), qui s’inquiète des effets appauvrissant de l’internet sur notre capacité à lire et à penser en profondeur.
Pour tenter de comprendre comment on peut gérer un flot important d’informations venant de médias différents, c'est-à-dire en multitâches, des chercheurs du CHIMe Lab. de l’Université de Stanford (Californie) ont comparé 262 étudiants dont certains habitués à manier plusieurs supports d’informations différents et d’autres qui le sont moins, lors de tests cognitifs pour vérifier la capacité à passer d’une activité à une autre ou à trier l’information.
Les résultats publiés dans les Proccedings of the National Academy of Sciences publiés cette semaine, par Clifford Nass et ses collègues, montrent que pour des capacités de mémoire ou de travail similaires, les individus les plus multitâches sont ceux qui obtient les moins bons scores aux test. Ils ont ainsi plus de difficultés à filtrer une information sans intérêt, à ignorer quelque chose qui va les distraire ou même à passer d’une activité à une autre. Ils sont moins capables de centrer leur attention et de résister à la distraction. Reste à savoir si ce manque de contrôle résulte de l'usage des médias ou s’il motive les étudiants à ce comportement.
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