24 octobre 2009

BIO - SHS : Effacer les souvenirs.

Effacer du cerveau un mauvais souvenir.
Des chercheurs annoncent avoir identifié chez la souris une sous population spécifique de neurones associés aux souvenirs de peur, une découverte qui met en lumière comment certains souvenirs sont conservés dans notre cerveau. Ce résultat pourrait aussi mener un jour à de meilleures thérapies pour les personnes qui veulent vaincre leurs peurs.
Jin-Hee Han, de l'Hôpital pour Enfants Malades de Toronto au Canada, et ses collègues ont conditionné des souris à avoir peur en présence d'un signal auditif, créant ainsi des souvenirs de crainte chez ces animaux, puis ils ont détruit dans leur cerveau des sous-populations précises de neurones de l'amygdale latérale qui exprimaient des niveaux élevés du facteur de transcription appelé CREB. Ils ont observé que l'absence de ces neurones rendait les souris incapables de se souvenir des peurs qu'elles avaient contractées lors du conditionnement auditif, ce qui n'était pas le cas s'ils éliminaient au hasard dans l'amygdale latérale un nombre comparable de neurones n'exprimant pas beaucoup CREB.
L'amnésie des souris dépourvues de ces neurones riches en CREB était durable et spécifique de certains souvenirs acquis lors de l'entraînement à la peur. Ces résultats suggèrent que des neurones de l'amygdale latérale avec des taux élevés de CREB sont essentiels pour l'expression de la mémoire au cours des jours suivant le conditionnement de la peur et que leur destruction élimine définitivement les souvenirs de peur associés. Les chercheurs ont aussi identifié une composante clé de l'empreinte ou voie de la mémoire, et ils estiment que ces neurones particuliers jouent un rôle déterminant au sein d'un réseau plus étendu de la peur.
(Via Techno-Science.)

23 octobre 2009

BIO : Vers les rétines artificielles.


La rétine artificielle en bonne voie
Un article sur le site Physorg.com fait le point sur l’état d’avancement du Artificial Retina Project, piloté par le DOE (Department of Energy), le CEA états-unien. C’est le programme le plus avancé en matière d’œil bionique.
Voir l'article ici et deux vidéos ici et ici.
Le papier rappelle que leur premier prototype de rétine artificielle, Argus One, a été testé à partir de 2002 sur 6 volontaire. Dont Terry Byland (photo). Elle comportait seulement 16 pixels, mais a néanmoins permis de tester les grandes lignes du concept tout en apportant un petit peu de lumière à des personnes plongées dans le noir, du fait d’une dégénérescence rétinienne. Elles ont pu à nouveau repérer portes et fenêtres, éviter des obstacles majeurs, et même lire des caractères de 30 cm de haut.
Le second prototype, Argus II, comporte 60 pixels mais est plus compact. Il a été testé depuis 2007 sur 17 volontaires, dont au moins un en France à ma connaissance, implanté au début 2008 par le Pr José-Alain Sahel, directeur scientifique de l’Institut de la Vision (Hôpital des Quinze-Vingt, Paris), entre autres. Les progrès obtenus seraient très encourageants. Les patients pourraient suivre un trait sur le sol, voir une porte à 6 mètres de distance.
Quelques détails sont donnés sur le troisième prototype, qui est bien avancé et dont les premiers essais cliniques sont prévus pour 2011. Encore plus discret, il offre une définition de « plus de 200 pixels ». Et l’on annonce déjà un objectif à plus long terme de 1000 pixels.
On le voit, la high-tech n’est pas loin de pouvoir rendre un peu de vue à certains aveugles. D’autant que l’on explore actuellement une demi-douzaine d’approches différentes pour obtenir ce résultat. Outre l’œil bionique, on travaille sur des hypothèses dites cellulaires (injection de cellules souches), génétiques (injection d’un gène corrigeant la déficience à l’origine de la cécité), protéiniques&hellip.
Un chercheur suisse a même présenté il y a peu une solution tout à fait surprenante. Botond Roska, du Friedrich Miescher Institute for Biomedical Research de Bâle, a introduit dans la rétine d’une souris aveugle, à l’aide d’un virus, une protéine (dite channelrhodopsin) qui a transformé en photorécepteurs des neurones dits « bipolaires », dont le rôle habituel est tout autre, puisqu’ils jouent plutôt les intermédiaires. Ce bricolage a permis à la souris de revoir un peu. Une raison de plus d’être optimiste.
La technologie est en passe de rendre la vue aux aveugles, aux limites du prix à payer : il y a déjà 50 millions d’être humains aveugles dans le monde, victimes d’une banale cataracte (opacification du cristallin), qui pourraient recouvrer la vue s’ils pouvaient s’offrir une opération banale dans les pays occidentaux.
(Via Aïe ! tech.)

21 octobre 2009

IA - SHS : Projet d'alliance pour les technologies de l'information.

Une « alliance pour les technologies de l'information » alliera « le CNRS, l'INRIA, les universités et le monde économique », rappelle Valérie Pécresse. Selon le ministre de la recherche et de l'enseignement supérieur, ce sera la « prochaine étape » après la constitution de l'institut thématique des sciences informatiques et de leurs interactions au sein du CNRS.
Valérie Pécresse indique qu'elle a donné son « feu vert » et que le « périmètre de l'alliance se constitue ». Catherine Bréchignac, directrice du CNRS, précise que le comité de sélection, qui sera chargé de nommer un directeur à sa tête, va « bientôt être mis en place ». Le CNRS attend le décret organique, qui devrait être « signé et publié cette semaine », avance Valérie Pécresse.
Par ailleurs, Valérie Pécresse annonce qu'elle consacrera 20 % des crédits du plan Nano-innov aux SHS, afin d'avoir des recherches sur les aspects juridiques, de sécurité …