26 décembre 2013

DIV : Les chiffres de la recherche.

Une excellente source d'information remise à jour en cette fin d'année par les experts du bureau des études statistiques du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Voir le lien ici.

07 décembre 2013

BIO - SHS : La forme du cerveau et l'intelligence future.

Une étude menée par des chercheurs du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l'enfant du CNRS et du centre NeuroSpin, viennent de montrer que la structure du cerveau avait une influence sur les capacités cognitives des enfants préscolaires.
Ainsi un certain type d'asymétrie entre les deux hémisphères cérébraux pouvait expliquer en partie les performances intellectuelles d'enfants de 5 ans sur une tâche qui permet de mesurer le contrôle cognitif. Les enfants dont les deux hémisphères sont asymétriques au niveau du cortex cingulaire ont de meilleurs résultats sur certaines tâches cognitives. L'hypothèse avancée par les scientifiques pour expliquer ces performances est que l'asymétrie des hémisphères droit et gauche correspond à une plus grande latéralisation et donc à une plus grande spécialisation de chacun d'entre eux. Une telle variabilité anatomique entre individus n'interviendrait que pour 20 % dans les résultats cognitifs constatés. Le reste, c'est-à-dire l'essentiel des performances intellectuelles enregistrées, dépendrait de l'ensemble des facteurs environnementaux, éducatifs et sociaux.
La publication sent le souffre : on peut alors imaginer que les enfants pourraient avoir des besoins pédagogiques différents en fonction des spécificités anatomiques de leur cerveau. Une porte ouverte sur une certaine forme de sélection, non plus au faciès, mais pire encore, à la forme de son cerveau. Laissez trainer cette idée chez certains anciens politiques et ils proposeront des programmes scientifiques de détection de l'adaptation sociale ou scolaire chez les jeunes enfants.
Voir la publication (lien).

BIO : De vieilles maladies. Les virus traversent les millénaires.

Certains rétrovirus endogènes, notamment ceux qui appartiennent à la famille appelée HML2, sont présent dans la partie non codante de l'ADN humain. Les généticiens estiment ainsi que ce type de rétrovirus endogènes constituent en moyenne 8 % de la portion non codante de l'ADN. Dans la majorité des cas, leur existence n'a aucun d'effet particulier connu sur la santé. Bien que ces hypothèses soient toujours discutées, certains chercheurs postulent qu'ils resteraient potentiellement actifs et pourraient être déclenchés sous l'effet de facteurs environnemental. Ils participeraient alors, comme cofacteurs, à l'expression de diverses maladies, comme des cancers, des maladies auto-immunes ou certaines affections neurologiques notamment dégénératives.


Une équipe de recherche britannique, dirigée par Gkikas Magiorkinis (Université d'Oxford, Grande-Bretagne) et Robert Belshaw (Plymouth) vient de montrer que des rétrovirus présents dans l'ADN de sujets humains actuels sont déjà également présents dans l'ADN d'hommes anciens. Les chercheurs ont ainsi procédé à des analyses comparatives d'échantillons d'ADN prélevés sur des malades atteints de cancers et d'échantillons d'ADN ancien provenant d'ossements appartenant à l'homme de Denisova (Sibérie). Ces résultats conforte l’hypothèse selon laquelle ces virus ont probablement infecté nos ancêtres il y a un demi-million d’années. Il ne peuvent que provenir d'un ancêtre commun à Neandertal et Sapiens, qui vivait il y a 500 000 ans au moins, soit avant la division qui a conduit à la lignée des Néandertaliens et des Dénisoviens.


06 décembre 2013

BIO - SHS : Le nombre de cas de démence va exploser.

Le nombre de personnes dans le monde souffrant de démence dans le monde, 44 millions aujourd'hui, dont la maladie d’Alzheimer, va tripler d’ici 2050, pour atteindre 135 millions. selon le rapport d’Alzheimer Disease International (ADI) publié à l'occasion du G8 organisé à Londres à ce sujet le 11 décembre 2013 (lien).
« C’est une épidémie mondiale, et ça ne fait qu’empirer : si l’on se projette dans le futur, nous voyons que le nombre de personnes âgées va connaître une énorme augmentation », déclare Marc Wortmann, directeur exécutif d’ADI. « Il est essentiel que l’Organisation Mondiale de la Santé fasse de la démence une priorité, afin que le monde soit préparé à faire face à cette situation ».
L’étude d’ADI souligne que la démence, notamment la maladie d’Alzheimer, est l’un des plus gros défis de santé publique, précisant que l’ampleur de cette épidémie avait été sous-estimée dans son précédent rapport de 2009, en particulier pour l’Asie et l’Afrique sub-saharienne.
Ce sont 32% des malades concernés qui vivent actuellement dans les pays du G8, 62% vivent dans des pays à revenus moyens et bas. Or, selon ADI, la proportion de malades vivant dans ces pays s’élèvera à 71% en 2050, avec un déplacement du "fardeau de la démence" vers les pays les plus pauvres. 
Actuellement, la moitié des malades habitant les pays du G8 sont diagnostiqués, et seulement moins de 10% de ceux qui vivent dans des pays aux revenus moyens et bas.
Le rapport conseille de développer une recherche clinique et fondamentale dans tous les pays, et d'intensifier les actions préventives dont on connait déjà l'intérêt dans la prévention de la démence : lutte contre le tabac, contre l’obésité, contre l’hypertension et le diabète, et la promotion de l’activité physique et de l’exercice du cerveau.
En effet, selon ADI, la majorité des états est très mal préparé au problème de la démence (lien). 13 pays seulement ont mis en place des programmes nationaux de prévention et de soins, alors que les coûts évalués sont d'à peu près 1% du PIB mondial, et que l'expansion de la démence va faire exploser ces coûts, posant des problèmes économiques et des tensions mondiales jusqu'ici complètements sous estimés.
Dans ce contexte d'explosion des nombres de personnes atteinte de démence, le G8 dementia summit réunira les responsables mondiaux des sociétés de lutte contre la démence autour des autorités sanitaires des pays du G8 comme rencontre de la dernière chance, alors que déjà certains ouvrent le débat de l'euthanasie (lien), comme c'est le cas aujourd'hui en Belgique (lien).

BIO : De l'ADN humain de 400.000 ans.

Une partie de l'ADN d'un être humain vieux de 400.000 ans a été reconstituée àpartir d'un os découvert sur le site préhistorique espagnol d'Atapuerca, rapporte la revue Nature du 4 décembre 2013 (lien)

Le plus ancien génome humain séquencé jusqu'alors était âgé de 70.000 à 80.000 ans et appartenait à une fillette membre d'un groupe d'hommes de Denisova, cousins de Neandertal et de l'humain moderne.

Les auteurs, dont Juan-Luis Arsuaga, directeur du Centre pour la recherche sur l'évolution et le comportement humain de Madrid (Espagne) et Svante Pääbo, directeur de l'Institut Max Planck d'anthropologie évolutionniste de Leipzig (Allemagne), de cette étude publiée par Nature ont développé une technique pour exploiter l'ADN ancien détérioré. Un échantillon de deux grammes de poudre d'os provenant d'un fémur retrouvé dans une des cavernes du site appelé « Gouffre des os » et mis au jour à Atapuerca en Espagne, a permis de reconstituer l'ADN mitochondrial d'un hominidé. Cet ADN mitochondrial existe en de multiples exemplaires et se transmet exclusivement par la lignée maternelle, ce qui est très utile pour retracer l'évolution d'une espèce au fil du temps.
La comparaison de cet ADN avec celui des néandertaliens, des dénisoviens, des humains modernes et d'autres primates a montré que l'hominidé d'Atapuerca est plus lié aux hommes de Denisova, que l'on retrouve en Sibérie et en Océanie, qu'à Néandertal, auquel il emprunte pourtant certains traits physiques, et donc que l'origine des néandertaliens et de humains modernes est plus complexe qu'attendu.

05 décembre 2013

DIV : Deuxième édition de l’observatoire KPMG des universités et écoles : ce n'est que le début des déficits !

La deuxième édition de l’observatoire KPMG des universités et écoles vient d'être publiée.
KPMG est le premier groupe français d’audit, de conseil, d’expertise comptable et de commissariat aux comptes. Il dispose d'un secteur d'études et de services "Education, Formation & Recherche". 
KPMG confirme que derrière l’apparente stabilité de l’évolution des indicateurs, les contraintes budgétaires ne font que grandir, et que les universités et écoles vont être confrontées à des difficultés croissantes.
Le coût moyen d'un étudiant est environ 7.000€ pour une université et 22.000€ pour une école. Le taux d'encadrement moyen, lui, est évalué à 5 enseignants pour 100 étudiants à l'université, et 11 pour 100 en école.
Si l'observatoire ne donne pas de chiffres sur les spécificités de chaque établissement, et en dépit de la taille de l'échantillon (14 universités et 10 écoles d'ingénieurs interrogées), l'analyse des données permet néanmoins de mieux cerner au niveau macroéconomique les enjeux financiers de l'enseignement supérieur.
Côté écoles d'ingénieurs, les besoins en fonds de roulement sont plus dégradés que dans les universités : la trésorerie y est absorbée par la gestion des contrats de recherche et des partenariats. Mais les choses se détériorent dans les universités. 
Le nombre d’universités qui connaissent des contraintes budgétaires fortes ne cesse d'augmenter, r et 19 prévoient d’ailleurs d’être dans le rouge sur l’exercice 2013. Plusieurs écoles dans l'échantillon de KPMG sont aussi à trésorerie zéro cette année. De la même manière, une trésorerie positive ne doit pas faire illusion, car l’observatoire KPMG note que plusieurs universités enregistrent un taux d’amortissement de leurs biens mobiliers très élevé (supérieur à 70%), ce qui signifie qu’ils sont très anciens et vont devoir être renouvelés. Or un parc vieillissant pose problème alors que la tendance actuelle pour diversifier les sources de recettes est à développer les contrats de recherche", remarque le directeur associé de KPMG. 
Les dotations globales de fonctionnement sont de plus en plus contraintes, les universités et écoles vont donc devoir affronter une hausse mécanique de leurs dépenses pour répondre aux exigences de mise aux normes et de diverses obligations réglementaires. KPMG n'est guère rassurant sur ce point. La faiblesse actuelle des recettes provenant des droits d’inscription est très problématique. Elles ne représentent que 0,9% à 4,9% des ressources des universités 0,2% et 7,6 % des écoles. 
La seule solution est que les établissements doivent accroitre leurs ressources propres de manière autonome.

Les principaux ratios de gestion des universités et écoles en France
Ratios moyens
Universités
Ecoles et instituts
Dotation de l’Etat/total des recettes
82%
68%
Budget moyen par étudiant
De 4.200 à 12.200 euros
De 13.000 à 35.000 euros
Masse salariale/Total des dépenses de fonctionnement
78%
66%
Taux d’encadrement moyen des étudiants
5 enseignants pour 100 étudiants
11 enseignants pour 100 étudiants
Taux d’amortissement du patrimoine
70%
55%
Superficie moyenne par étudiant (nombre de m2 par étudiant)
9m2
30m2

04 décembre 2013

BIO - SHS : Hommes/Femmes - des cerveaux différents.

Une recherche publiée dans la revue américaine PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America) montre que les cerveaux des hommes et ceux des femmes sont connectés de façon différente.
L'équipe des chercheurs, dirigée par Ragini Verma, professeur de radiologie à la faculté de médecine de l’Université de Pennsylvanie, a comparé les cerveaux de 521 femmes et 428 hommes en bonne santé et âgés de neuf à vingt-deux ans. 
Le résultat de cette étude montre des connexions intracérébrales différentes entre hommes et femmes. Ces différences de connectivité cérébrale permettent de comprendre pourquoi les hommes excellent dans certaines tâches et les femmes dans d'autres. Elles aident à fournir une base neuronale potentielle expliquant les femmes sont supérieures aux hommes pour la capacité d'attention, la mémoire des mots et des visages ainsi qu'aux tests d'intelligence sociale alors que les hommes sont meilleurs en capacité et vitesse de traitement de l'information.
Ceux-ci présentent en effet une plus grande connectivité neuronale entre le devant du cerveau, siège de la coordination de l'action, et l'arrière où se trouve le cervelet, important pour l'intuition. Les images montrent aussi un grand nombre de branchements dans chacun des deux hémisphères cérébraux facilitant les échanges d'informations entre les centres de la perception et ceux de l'action. Ils sont ainsi en moyenne plus aptes à apprendre et à exécuter une seule tâche, comme faire du sport ou toute autre tâche spécifique.
Les femmes quant à elles ont des connexions développées entre l'hémisphère droit, siège de la capacité d'analyse et de traitement de l'information, et l'hémisphère gauche, centre de l'intuition. Elles ont une mémoire supérieure et une plus grande intelligence sociale qui les rendent aptes à mieux exécuter de multiples tâches et à trouver des solutions pour le groupe.
Cette recherche vient confirmer l'existence d'une base neurologique à la différence comportementale entre les sexes.



02 décembre 2013

DIV : La R&D en France et dans le Monde - quelques chiffres

Dans le Monde 

  • 12 000 000 chercheurs dans le monde (chiffre doublé en 15 ans)
  • 15 000 articles scientifiques/jour
  • 110 000 revues scientifiques
  • 1 000 000 de brevets/an, 9 000 000 brevets actifs
  • 1 000 Milliards € de R&D/an

2 innovations sur 3 sont rejetées par la société
Rangs mondiaux : Suisse (1), Singapour (2), Finlande (3), Allemagne (4), USA (5), Suède (6), Hong Kong (7), Pays bas (8), Japon (9), Royaume Uni (10), Chine (29)

En France
250 000 chercheurs (60% privé, 40% public) dont 30 000 doctorants
Effort de R&D par branches d’activité

  1. Services 19%
  2. Automobile 16%
  3. Pharmacie 11%
  4. Aéronautique et spatial 10%
  5. Chimie 5%
  6. Electronique 5%

Dépense Intérieure de recherche et développement

  • DIRD = 45 Md€ soit 2,2% du PIB
  • DIRD des entreprises = 29 Md€ (dont 2,3 Md€ de fonds publics)
  • DIRD des administrations = 16 Md€

Production scientifique = 6ème rang mondial
PIB = 5eme puissance mondiale
Richesse par habitant = 18ème rang
Ventes à l’Export = 3% des exportations mondiales

Innovation = 11ème rang (European Innovation Scoreboard)
Compétitivité = 23ème (World Economic Forum)
Infrastructures = 4ème
Ecole de commerce et de gestion = 5ème
Enseignement supérieur scientifique = 15ème
Incitation fiscale à l’investissement = 137ème
Relations patrons salariés = 135ème
Prélèvements obligatoires = 134ème
Poids de la réglementation = 130ème

21 novembre 2013

TECH : Le Wifi et Internet en vol.

C'est le 14 novembre 2013 que la Commission Européenne a annoncé que l'utilisation des smartphones, tablettes et e-readers étaient autorisée durant les phases de décollage et d’atterrissage à travers tous les pays d’Europe. La même commission a donné le lendemain l’autorisation aux compagnies aériennes de déployer les réseaux 3G et 4G dans leurs avions.

Que va-t-il se passer ? Les compagnies restent maître à bord et qui décideront ou non de proposer le service téléphonie et internet dans leurs avions. Supposons qu'après une période de réticence, la pression des usagers et la compétition marchande vont inciter les compagnies à évoluer. Gageons que cette autorisation sera d'ailleurs rapidement un argument de vente et de concurence.

Néanmoins, bien que les 3G et 4G offrent une rapidité pour le partage des données, la Wi-Fi et le partage de données en vol limiteront cette vitesse et cette capacité à un usage limité.
Plusieurs entreprises, telles que T-Mobile par exemple, travaillent sur le développement de nouvelles technologies qui pourraient se connecter directement aux réseaux LTE habituels, contournant les contraintes satellitaires pour faciliter une connexion plus rapide lors des voyages sur terre, baissant ainsi les coûts à attendre de ces possibilités internet en vol.

11 novembre 2013

IA : Encore une histoire de trous ... de serrure.

Les autorités américaines ont-elle essayé d'insérer dans le système d'exploitation Linux un accès secret permettant de contrôler ou d'espionner l'utilisateur à son insu ?

C'est la question qui a été posée à Linus Torvalds, le créateur de Linux, le troisième système d'exploitation des plus utilisés après Windows et OSX d'Apple, lors de la Linuxcon conference qui s'est tenue au mois de septembre 2013 à La Nouvelle-Orléans.


Voici sa réponse en vidéo : ici

Sa réponse a été très claire : mais il faut la voir !
Tout en lançant verbalement un non explicite, il a vigoureusement agité la tête de haut en bas pour affirmer le contraire. Un des membres du panel, assis à côté de lui à précisé : "rien dont je puisse discuter".
Il faut signaler que les lois du "pays des libertés" empêchent sous peine de poursuites fédérales pour trahison (n'ayons pas peur, les experts sont là !!!)  les entreprises et plus généralement les citoyens de révéler l'existence même d'une collaboration avec les services de renseignement américains.
Récemment, le New York Times, le Guardian et ProPublica avaient publié l'information selon laquelle plusieurs entreprises américaines, dont la liste reste non officielle, ont collaboré avec les services de renseignement pour contourner les mesures de protection des communications des citoyens et des entreprises. L'existence de ce type de procédés cachées, appelés back doors ("portes dérobées"), a fait l'objet des affaires Wikileaks et Snowden. (voir l'article dans ce blog).
Pourtant, les fonctionnalités cachées insérées dans un système informatique tel que Linux sont difficile à garder secrète. Le code source de Linux est ouvert et son développement collaboratif, c'est-à-dire que n'importe quel développeur qualifié peut y contribuer en étant contrôlé par la communauté. Toute modification malveillante doit donc être théoriquement détectée et corrigée, comme cela a déjà été le cas en 2003.
Reste donc à savoir ce que veut dire Torvalds. Le plus critique reste que même si l'existence de back doors dans Linux est directement improbable, ce que semble d'ailleurs nier son créateur, une immense partie de l'infrastructure d'Internet repose sur des technologies dérivant de Linux, qui elles ne sont pas contrôlées.
Affaire à suivre par les citoyens soucieux de clarté et du respect de leurs libertés, même par la NSA ...
Lire l'article du Monde Informatique : ici (attention, avant de cliquer, vous allez être repérés!   ;-).

09 novembre 2013

TECH : Le projet Google Glass bientôt dépassé ?

Une équipe de scientifiques sud-coréens dirigée par le professeur J.U.Park, spécialisée dans la nanoélectronique flexible, à l’Institut National de Sciences et Technologie de Ulsan (UNIST), associée à la firme Samsung, vient de mettre au point un nouveau prototype de lentilles visuelles qui pourraient permettre d'afficher diverses informations directement sur la cornée.
Ces lentilles de contact translucides reposent sur le même principe que celles utilisées pour des raisons esthétiques (colorisation des yeux par exemple) et insèrent dans la partie courbe située devant le champ visuel des électrodes transparentes utilisées dans certains produits comme les écrans de téléphones portables ou ceux de télévisions.
L’une des principales problématiques surmontées concerne justement ces matériaux qui ne fonctionnent habituellement plus s’ils sont pliés ou même courbés. Ce verrou semble avoir été surmonté avec succès par l’équipe de Park, en fabriquant une lentille composée de couches de graphène alternées avec des couches de nano-fils d’argent.
L'équipe a montré que la technologie ILED (diode LED inorganique) peut être utilisée avec des diodes logées à la surface de ces lentilles permettant d'afficher des signaux, et donc peut-être à terme des images ou des vidéos directement sur l’oeil.
Pour l’instant, ces lentilles de contact ont été testées sur l'animal, mais le but de Jang-Ung Park est de développer pour l'homme des lentilles de contact offrant les mêmes fonctionnalités que les Google glasses.

07 novembre 2013

BIO - IA : Une voiture conduite par la pensée.

Alejo Bernal est un jeune diplômé de la Design Academy Eindhoven au Pays-Bas.
Il a développé une voiture miniature aux allures futuristes et contrôlable par la pensée.
Pour l’utiliser, l’usager doit porter un casque d'EEG qui convertit l'activité électrique du cerveau en signaux qui font avancer le véhicule.  L'auteur explique que « plus vous essayez de vous concentrer, plus l’intensité des signaux sera importante. Une fois le niveau maximum de concentration atteint, vous devrez le tenir durant 7 secondes pour que le véhicule commence à avancer » .
Le prototype utilise un casque EEG de la marque Neurosky et un dispositif de calcul qui transmet les informations de commande à la voiture par radio.
Ceci n'est pas sans rappeler les TP de Brain Computer Interface que l'ENSC organise depuis plusieurs années avec l'Ecole des Telecoms de Malaga, où l'on demande aux étudiants de conduire une voiture virutelle, représentée sur un écran, avec seulement l'activité cérébrale enregistrée par EEG.
Certains savent surement mieux vendre leur savoir faire que les élèves de l'école ... Une idée certainement pour valoriser les nombreux projets de cette année et des années passées ?

16 septembre 2013

DIV - TIC : La Ministre Fleur Pellerin à Bordeaux.

Mme. Fleur Pellerin, Ministre chargée de l'innovation et de l'économie numérique était aujourd'hui à Bordeaux pour visiter quelques entreprises innovantes et préfigurer le projet de la Cité Numérique portée par la Communauté urbaine de Bordeaux, la Région Aquitaine et le consortium Euratlantique
La Ministre a évoqué les grandes chances de la CUB et de l'Aquitaine à pouvoir répondre avec succès à l'appel d'offre national pour le label "Quartier Numérique".
L'ENSC a été à l'honneur, citée plusieurs fois comme facteur de différentiation avec les autres régions candidates. Ce sera sur les usages, les interfaces et l'enrichissement de la connaissance que les chercheurs de l'ENSC seront sollicités. Une première étape résidera dans l'installation d'une antenne de l'école au sein de la Cité Numérique, permettant aux élèves de promouvoir des projets directement avec les entreprises innovantes et les start-up déjà installées sur place.
Une affaire à suivre avec la plus grande attention, et l'oeil bienveillant de la CUB et de la Région Aquitaine.

09 septembre 2013

BIO : de l'intérêt pour les seins.


Larry Young, chercheur à Atlanta, et Brian Alexander, journaliste à la BBC, montrent que l'attrait des hommes hétérosexuels pour les seins des femmes n’est pas une histoire culturelle mais bien une histoire biologique, liée au fonctionnement du cerveau et à un besoin neurologique. Quand le bébé manipule la poitrine de sa mère, cette stimulation envoie des signaux au cerveau et déclenche la production d’ocytocine stimulant la lactation et l’attention de la mère pour son enfant. Lorsqu'un partenaire touche, masse ou mordille les seins d’une femme, cela déclenche le même type
de réactions neuronales.
 Larry Young et Brian Alexander, The Chemistry Between Us. Love, sex, and the science of attraction, Current, 2012.

DIV : Nomination à l'IPB


La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche vient de nommer François Cansell au poste de directeur général de l’IPB pour une durée de 4 ans, sur proposition du Conseil d'Administration du 28 juin dernier.
La nomination a été publiée au Bulletin officiel ESR n°31 du 29 août 2013.

07 septembre 2013

DIV : Pour comprendre comment la NSA pille vos données.

Depuis "l'Affaire Snowden", on sait comment les américains et leur agence de surveillance numerique NSA captent les informations des citoyens du Monde, allant jusqu'à déjouer le chiffrement des communications pour regarder par le trou de la serrure (lien).
Tout ce que vous écrivez, lisez, consultez, quand vous le faites, où vous le faites, et éventuellement avec qui vous le faites et ainsi scruté et, éventuellement analysé et exploité. Pas de doute que ce "post" a été repéré et que, trop tard pour vous, vous avez été également indexés, en toute illégalité (lien) par rapport à la Loi française, à la Réglementation européenne et la déclaration universelle des droits de l'Homme des Nations Unies de 1970, en toute immoralité par rapport aux traditions des lumières, et dans l'ignoble mécanisme pervers des voyeurs.
Rassurez vous, vous étiez très probablement déjà fichés, indexés, surveillés, et même pour certains suivis à la trace par ces voyous foulant au pied les droits de l'homme et du citoyen (cf. plainte déposée par la LDH et la FIDH).
Le Monde propose une cartographie fonctionnelle interactive permettant de mieux comprendre les deux méthodes principales ("back door" et "upstream") de la pieuvre digitale américaine (lien ici).
Que faire ? Rien ... ou pas grand chose ... Continuez à utiliser Internet en vous résignant à ce "mal nécessaire", et lorsque c'est vraiment important, faites confiance à la poste, avec du papier et des timbres, achetez des bouquins et des revues papier pour consulter les informations pertinentes pour votre vie, en allant au cinéma avec qui vous voulez, et sans que personne ne vous flique... Tout ceci est d'ailleurs d'un suranné du meilleur snobisme ... et si, en plus, ça peut emm... les malades du trou de serrure ...!

Nota Bene.
Infractions à la Loi Française : article 9 du Code civil, article L6-1D98-5R1-2-6L32-1 et L32-3, du Code des Postes et communications électroniques, article 23 de la Loi 10 juillet 1991, article 100 du Code de procédure pénale, article 226-1 et suivants du Code pénal)
Infractions aux conventions européennes : article 8 et article 17 de la Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales.
Infraction aux principes de la Déclaration universelle des droits de l'Homme des Nations Unies : article 12.


20 août 2013


20 août 2003 - 20 août 2013

IdC - ENSC

10 ans de l'Ecole de Cognitique à Bordeaux.


Dix ans de formation d'ingénieurs au service des Industries aérospatiales, ferroviaires et automobiles nationales, des entreprises du numérique, de la santé et de la culture en Aquitaine, des systèmes complexes et des grands systèmes à risques...

Le 20 aout 2003 était créé par le Décret  2003-280 (publié au Journal Officiel n°194 du 23 août 2003) l'Institut de Cognitique (IdC) comme école d'ingénieurs interne de l'Université Bordeaux 2. Depuis cette date, les écoles publiques d'ingénieurs de Bordeaux ont été réunies et l'IdC est devenu l'Ecole Nationale Supérieure de Cognitique (ENSC), école interne du nouvel Institut Polytechnique de Bordeaux par arrêté du 23 juin 2009 (publié au Bulletin Officiel n°29 du 16 juillet 2009).

C'est donc le 20 août 2013 que l'Ecole de Cognitique fête ses dix ans.
Un bilan de quelque 200 ingénieurs diplômés, de plusieurs dizaines de doctorants, de 140 élèves-ingénieurs et de nombreux professionnels en formation initiale ou en formation continue.
Et de nouveaux locaux sur le site universitaire de Talence (quartier de Béthanie - 109 avenue Roul - Talence) pour la rentrée de septembre. 

Liens vers le site Internet de l'école : http://www.ensc.fr - http://www.ensc.eu

09 août 2013

DIV : La machine d’Anticythère


La machine d’Anticythère est une machine de petite taille, découverte en 1901 dans une épave au large des îles grecques d'Anticythère. Les chercheurs ont établi qu'il s'agit d'un calculateur analogique pour calculer la position des éléments astronomiques et leurs évolutions. Sa fabrication a été initialement estimée à -87 avant Jésus-Christ, ce qui en ferait le plus vieux mécanisme de calcul à rouages et engrenages connu. De nouvelles datations estiment sa fabrication à au moins un siècle avant. L'objet en bronze, constitué d'une vingtaine de roues dentées, de cinq cadrans et d'aiguilles mobiles (soit au  total pas moins d'une trentaine d'éléments mobiles dans un cadre fixe), est aujourd’hui conservé au Musée national archéologique d’Athènes qui en organise cette année une exposition spéciale avec la marque suisse Hublot.


Au-delà du principe de son fonctionnement toujours exploré, le problème majeur posé est que les scientifiques estimaient que, jusque là, personne vivant à cette époque n’aurait pu avoir toute la maîtrise mathématique et astronomique et l’expertise mécanique pour construire un mécanisme aussi précis et complexe. Les outils de calculs connus et les aides à la navigation de l’époque n’étaient en effet pas aussi développés et ne contenaient pas autant de fonctions et de principes proposés par cette machine. 


Les discussions actuelles attribueraient sa conception à un disciple d'Archimède de Syracuse (-287 à -212), père de la mécanique statique, ou même à Archimède lui-même. Des indices font de Rhodes le lieu possible de sa  fabrication: cette île était un centre intellectuel très important, notamment dans le domaine astronomique. Hipparque de Nicée (-190 à -120), fondateur de la trigonométrie, ou Posidonios (-135 à -51) vivaient à Rhodes et pourraient être impliqués dans sa mise au point.

La machine d’Anticythere n’est pas une horloge capable de donner l’heure : les grecs ne vivaient d'ailleurs pas le temps comme nous le vivons actuellement. C'est par contre un cosmographe, c'est-à-dire une machine à décrire les états présents, passés et à venir du cosmos. Une spécificité en fait un sélénographe, c'est-à-dire une machine à référer les mouvements complexes de la Lune, notamment le cycle metonique (du nom de l’astronome grec Meton) qui décrit 235 lunaisons sur 19 ans, ou le cycle callipique (du nom de l’astronome grec Callipe) pour 940 lunaisons ou quatre cycles metoniques, soit 76 ans au total. Elle indiquait également le cycle de Saros (223 lunaisons soit 18 ans) et le cycle Exeligmos (equivalent a trois cycles de Saros, soit 54 ans) qui permettaient de prédire les éclipses. 
Le volume des données astronomiques produites par la machine est gigantesque, en faisant le premier ordinateur astronomique connu. Il implémente de manière tout à fait surprenante, par des moyens mécaniques, plusieurs modèles mathématiques applicables à la description du ciel, à la prévision des éclipses, et à la géolocalisation astronomique.

Voir l'animation de reconstitution ici.
Voir un article détaillé sur la machine d'Anticythère ici.
A propos des cercles de calcul (lien).





02 août 2013

DIV : Honda fête 65 ans de technologies.


Honda a réalisé une vidéo nommée "Hands" qui retrace les conceptions et innovations technologiques élaborées depuis 1948 par ses ingénieurs en technologie conviviale et utile.

01 août 2013

DIV : L'outil de la NSA.

La NSA est l'agence de sécurité nationale américaine (NSA) dont les exactions en terme d'espionnage des citoyens du Monde entier ont été récemment dénoncées par plusieurs lanceurs d'alertes (lien) et des associations citoyennes de respect des libertés telles que l'ACLU, l'EFF ou la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (ici).
L'un de ses outils est aujourd'hui connu : XKeyscore
Selon des documents publiés le 31 juillet par le Guardian, ce programme permet d'accéder à l'historique de navigation et de recherche, aux contenus des e-mails, aux conversations privées sur Facebook, de tout utilisateur d'Internet. 

Selon le Guardian, la NSA considère XKeyscore comme son outil dotée de la "portée la plus grande" permettant d'analyser "quasiment tout ce que fait un individu sur Internet".

Une présentation détaillée de XKeyscore (lien).
Voir l'analyse du supplement Technologies du Monde du 31 juillet 2013 (lien), et celle de Radio Canada (lien).
Voir l'article initial du Guardian du 6 juin 2013 sur le programme PRISM (lien).

17 juillet 2013

BIO : CLARITY permet de rendre le cerveau transparent.

Une nouvelle technique développée à Stanford a été publiée dans le journal Nature.
Elle permet aux chercheurs de rendre un cerveau de mammifère (souris, singe, homme ...) complètement transparent en laissant sa structure interne complètement intacte, et permet d'étudier les connexions complexes des neurones dans le cerveau, qu'elles soient normales ou pathologiques dans le cas de maladies neurologiques.
La technique repose sur la suppression de la graisse, c'est à dire la plus importante composante du cerveau qui en donne d'ailleurs la texture. Pour pouvoir l’enlever tout en conservant la structure interne des cellules telle quelle, les chercheurs remplacent la matière grasse par un gel transparent, et utilisent des sondes fluorescentes sur certains types particuliers de cellules. Clarity permet alors d'observer en profondeur la structure interne du cerveau et voies et connexions.
Voir le film : ici.
Pour d'autres vues : article.

28 février 2013

DIV : Matinales de la chaire "systèmes technologiques pour l'augmentation de l'humain"


La chaire industrielle « Systèmes Technologiques pour l’Augmentation de l’Humain » de l'ENSC organise un cycle de matinales sous forme de rencontres thématiques autour d’un petit-déjeuner d’échanges.
Le principe est de réunir autour d’un thème 3 à 5 industriels (PME/PMI, ETI et/ou Grands Groupes) acteurs sur des marchés différents, qui interagissent sur la portée de ce thème pour leurs produits/services ou marchés.
L’auditoire est composé d’invités du monde industriel, du monde académique et du monde institutionnel régional, économique ou de la recherche.
Une demande de participation peut être adressée par mail au titulaire de la chaire (mail ici).

Le thème retenu pour la matinale du jeudi 7 mars 2013 est « L’expérience utilisateur ».
Les orateurs de cette matinale sont Jean-Dominique Lauwereins (BeTomorrow), Gilles Raymond (Mobiles Republic), et Thomas Landspurgh (TVTweet).

La matinale du jeudi 28 mars 2013 aura lieu sur le même thème, avec les industriels de Thales (Multimédia de bord), Clairitec (Conception d’IHM) et les spécialistes de Cap Sciences (Culture scientifique).

Lieu : Best-Western Bordeaux "Bayonne Etche Ona" - 11 rue Mautrec 33000 Bordeaux - Salon St Emilion - de 8h à 9h30).

27 février 2013

TECH - SHS : Pour une définition francophone de la cobotique.

Un robot collaboratif qui apporte la puissance,
la résistance et la sécurité en conservant la
précision du geste de l'opérateur humain.
Le terme "cobotique" (cobotics) est un néologisme issu des deux mots "robotique" (robotics) et "collaboration" (collaborative robotics).
On peut considérer la cobotique comme un domaine interdisciplinaire situé "à l'interface de la cognitique et du facteur humain (comportement, décision, robustesse et contrôle de l'erreur), de la biomécanique (modélisation du comportement et de la dynamique des mouvements) et de la robotique (utilisation d'artefacts dans un but de production de comportements mécaniques fiables, précis et/ou répétitifs à des fins industrielles, de santé ou de convivialité)" (sic.). "Un cobot (néologisme) est un système automatisé non autonome utilisé en cobotique, et impliqué dans des tâches ou relations cobotiques" (sic)Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Cobotique de Wikipédia en français (auteurs).
Encore en discussion (cf. le débat sur Wikipedia - voir ici),  le terme est mentionné dans le plan national "robotique" lancé au mois de mars 2013 par le Ministère chargé de l'industrie et du redressement productif. Il entre donc dans le programme pédagogique de l'ENSC.

BIO - TECH : Vers l'impression 3D de cellules humaines.

L'impression 3D printing produit
des grappes de cellules souches
.

Une équipe de chercheurs de l'Institute of Biological Chemistry, Biophysics and Bioengineering (lien) de l'université de Heriot-Watt (Edinburg, Ecosse) ont conceptualisé une méthode d'impression de tissus biologiques (y compris humains) tels que morceaux de peau, organes, etc., à partir d'échantillons d'ADN récoltés sur des cellules-souches embryonnaires.
L'équipe a pris des cellules de rein à l'état embryonnaire puis les a mis en culture pendant quelques temps. Après avoir formé une culture un peu plus conséquente, les scientifiques ont construit un réservoir spécial pour contenir les cellules sans les abîmer ou les tuer, formant ainsi une "bio-encre", pour reprendre le terme utilisé par les scientifiques de Heriot-Watt. L'imprimante prend ensuite le relai, pour recréer des cellules à base des échantillons déjà exploités. Au fil de l'impression, les cellules se regroupent petit à petit pour former des amas plus gros de cellules.
Si elle était perfectionnée et contrôlée, cette méthode pourrait permettre d'espérer réaliser concrètement des expériences directement sur des tissus vivants, telles que des recherches de traitement de certaines maladies aujourd'hui incurables.
Jusqu'ici, les imprimantes 3D permettaient de modéliser et imprimer des macro-objets ou micro-objets (avec changement d'échelle) manufacturés. Ce qui est le plus étonnant dans cette expérience est que ce type d'imprimantes (adaptées au cas) pourraient recréer de l'ADN et des cellules à partir de lui. Outre une avancée dans la recherche sur les cellules et les tissus, cette expérience que la reproduction de tissus vivants via une imprimante 3D pourrait devenir un moyen facilitant les greffes de tissus et/ou d'organes sur un être humain en s'affranchissant des deux contraintes aujourd'hui nécessaires et limitantes d'un donneur ou de l'autogreffe, tout en se dispensant de l'expérimentation animale.
Article BBC (lien).