25 mars : Journée mondiale officielle de la procrastination.
Selon une équipe de chercheurs du Départément de psychologie et de neurosciences, et du Département de génétique l'Université du Colorado à Boulder (USA), la procrastination et l'impulsivité seraient influencés par des mêmes traits génétiques. Selon une étude publiée dans Psychological Science (lien), près de 50 % de ces traits génétiques seraient à l'origine de ces deux comportements particulièrement caractéristiques de la personnalité de chacun.
Comme Procrastination et impulsivité semblent génétiquement liées, il est fort probable que ces deux tendances comportementales aient évolué ensemble de manière phylogénétique. Et plusieurs facteurs leur seraient associés, tels le stress et la dépression. Une source de la procrastination et de l’impulsivité pourrait également résider dans l’oubli ou la perte de vue de ses objectifs, plutôt que dans une simple tendance à toujours repousser à plus tard. Reste à savoir si c'est la société moderne, dans laquelle, l'homme ne chasse plus pour vivre, n'a plus besoin de faire du feu, etc. et où tout est facilité, sans besoin de faire d'efforts, sans plus d'urgence vitale immédiate, est une cause facilitante ou si elle n'est qu'une conséquence de cette dimension évolutive.
L'étude a porté sur 181 paires de jumeaux identiques et 166 paires de faux jumeaux. Outre l'origine génétique, il existe un chevauchement certain entre les deux traits de caractère qui seraient liés à l'aptitude à une forme de distraction, lorsqu’on poursuit un objectif sur le long terme. Les procrastinateurs auraient tendance à succomber à une récompense sur le court terme, abandonnant leur but ultime et ayant des difficultés à gérer leurs ambitions. Les chercheurs s'attachent dorénavant à découvrir si les deux traits sont liés à des capacités cognitives telles que les fonctions exécutives, et s’ils influencent l’autorégulation au quotidien.
Quant à la journée mondiale de la procrastination, elle a été fixée par les Nations unies en 2014, la première journée mondiale de la procrastination ayant eu lieu le 25 mars 2010. Elle est reproduite depuis tous les ans à la même date. L’idée a émergé à la parution du livre « Demain c’est bien aussi » de Kathrin Passig et Sascha Lobo, publié en 2009 et qui a connu un vrai succès en Allemagne. L’ouvrage, très vite traduit en français en 2010, vise à déculpabiliser les procrastinateurs ; l'ONU semble les avoir suivis, d'autant que maintenant, on sait que c'est n'est pas tout à fait de leur faute mais, pour la moitié, celle de leurs ancêtres. Enfin, on verra ça demain ...