25 mars 2016

BIO - SHS : Attendez demain, c'est aujourd'hui la journée mondiale de la procrastination décrétée par l'ONU.

25 mars : Journée mondiale officielle de la procrastination.
Selon une équipe de chercheurs du Départément de psychologie et de neurosciences, et du Département de génétique l'Université du Colorado à Boulder (USA), la procrastination et l'impulsivité seraient influencés par des mêmes traits génétiques. Selon une étude publiée dans Psychological Science (lien), près de 50 % de ces traits génétiques seraient à l'origine de ces deux comportements particulièrement caractéristiques de la personnalité de chacun.
Comme Procrastination et impulsivité semblent génétiquement liées, il est fort probable que ces deux tendances comportementales aient évolué ensemble de manière phylogénétique. Et plusieurs facteurs leur seraient associés, tels le stress et la dépression. Une source de la procrastination et de l’impulsivité pourrait également résider dans l’oubli ou la perte de vue de ses objectifs, plutôt que dans une simple tendance à toujours repousser à plus tard. Reste à savoir si c'est la société moderne, dans laquelle, l'homme ne chasse plus pour vivre, n'a plus besoin de faire du feu, etc. et où tout est facilité, sans besoin de faire d'efforts, sans plus d'urgence vitale immédiate, est une cause facilitante ou si elle n'est qu'une conséquence de cette dimension évolutive.
L'étude a porté sur 181 paires de jumeaux identiques et 166 paires de faux jumeaux. Outre l'origine génétique, il existe un chevauchement certain entre les deux traits de caractère qui seraient liés à l'aptitude à une forme de distraction, lorsqu’on poursuit un objectif sur le long terme. Les procrastinateurs auraient tendance à succomber à une récompense sur le court terme, abandonnant leur but ultime et ayant des difficultés à gérer leurs ambitions. Les chercheurs s'attachent dorénavant à découvrir si les deux traits sont liés à des capacités cognitives telles que les fonctions exécutives, et s’ils influencent l’autorégulation au quotidien. Quant à la journée mondiale de la procrastination, elle a été fixée par les Nations unies en 2014, la première journée mondiale de la procrastination ayant eu lieu le 25 mars 2010. Elle est reproduite depuis tous les ans à la même date. L’idée a émergé à la parution du livre « Demain c’est bien aussi » de Kathrin Passig et Sascha Lobo, publié en 2009 et qui a connu un vrai succès en Allemagne. L’ouvrage, très vite traduit en français en 2010, vise à déculpabiliser les procrastinateurs ; l'ONU semble les avoir suivis, d'autant que maintenant, on sait que c'est n'est pas tout à fait de leur faute mais, pour la moitié, celle de leurs ancêtres. Enfin, on verra ça demain ...

24 mars 2016

DIV : 10 ans de RACAM - Un siècle d'innovation dans l'aéronautique

RACAM (Rencontre Aviation Civile Aviation Militaire) fête le 12 mai 2016 sa 10e édition, au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget.

L'innovation dans l'aéronautique - Un siècle de fertilisation croisée des domaines civil et militaire
Jeudi 12 mai 2016 - 14h30-19h00
Musée de l'Air et de l'Espace - Le Bourget

La fertilisation croisée, le mélange des ADN des deux grands partenaires de l'aéronautique, civile et militaire, telle sont la source et la condition de l'un des domaines d'innovation majeur qui, depuis cent ans, irrigue le monde d'aujourd'hui et celui de demain. L'innovation adresse tous les domaines de l'aéronautique, que ce soit celui des appareils, de leurs structures, leurs équipements et leurs performances, où celui des systèmes qui planifient, organisent et assurent leurs efficacité et performance. Elle concerne également leur sécurité et celle du ciel, celles des acteurs et des usagers qui peuvent ainsi mieux communiquer, collaborer, se rencontrer et voyager, mais aussi la sécurité des nations et des citoyens. L'innovation en aéronautique, c'est aussi un domaine sans précédent de transfert, pour irriguer les autres transports, l'économie, la santé de demain, l'usine du futur, sans oublier les méthodes, les procédés et la structuration d'organisations complexes, toujours en mouvement, en poussant à la fois les deux concepts d'efficacité et de vitesse. Rarement un domaine n'aura été aussi fertile, aussi innovant, créateur d'idées, de richesses et d'applications. Il est dû à la passion d'hommes qui se réunissent depuis cent ans autour d'un pari, initialement fou de quelques-uns et aujourd'hui accessible à tous : voler avec des machines. Tel est le message qui sera développé autour des plus grands acteurs nationaux de ces deux domaines aussi intriqués qu'inséparables et complémentaires.
RACAM est depuis dix ans le lieu privilégié d’échanges entre les grands acteurs du monde aéronautique, en réunissant les hauts responsables de l’aviation civile et des armées, les grands industriels, les dirigeants de compagnies aériennes et d’aéroports, les unions et groupements professionnels, les associations et, globalement, tous les acteurs et utilisateurs majeurs de l’espace aérien. Cet événement annuel unique en Europe est l’occasion d’évoquer des sujets d’actualité et d’identifier de nouvelles synergies dans le but commun de bâtir une aviation plus performante, un ciel plus sûr et un avenir réussi pour ceux qui volent ou font voler.
Au Programme de ce 12 mai, dès 14h30, Ouverture et allocution de bienvenue du président de RACAM, le général Gilles Desclaux, puis Allocution d’ouverture du chef du chef d’état-major de l’armée de l’air, le général André Lanata.
Une première session sera consacrée à l'innovation aéronautique, principe immuable, avec Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, Bruno Sainjon, IGA et président-directeur général de l'ONERA
Marwan Lahoud, directeur général délégué du groupe AirbusJean-Yves Le Gall, PDG du CNES, et Pierre Éric Pommellet, vice-président exécutif de Thales.
Mme Catherine Maunoury, directrice du musée de l’Air et de l’Espace interviendra à mi-temps. 
La deuxième session rappellera que l'aéronautique est une aventure d'hommes visionnaires et passionnés, avec le général Stéphane Abrial, directeur général délégué de SafranPatrick Jeantet, directeur général délégué de ADPJean-Pierre Letartre, PDG de EY (Ernst and Young), et le général Richard Reboul, commandant du CEAM (Air Warfare Center) de l'Armée de l'air. 
L'allocution de Patrick Gandil, directeur général de l’Aviation civile, clôturera les débats. 
Renseignements et inscriptions (ici) - tél : 02.85.52.40.02  - mail : racam@ienair.fr

22 mars 2016

DIV : Serpentex 2016 - Solenzara.

Du 7 au 25 mars, une flotte aérienne remarquable se retrouve en opération d'exercice tactique sur la base aérienne 126 de Solenzara, à Ventiseri, en Corse.
Chaque année depuis 2007, Serpentex est l'exercice "à l'échelle" pour l'entraînement aux opérations extérieures, telles celles du Mali, de Centrafrique, de la bande sahélo-saharienne (BSS) ou du Levant.
Rassemblant plus d'un millier d'hommes de plusieurs nationalités, l'exercice 2016 réunit surtout 7 Rafale, 11 Mirage 2000, 1Casa, 1Transall, 2 Fennec, 2 Tankers, 4 Hawks britannique, 1 Learjet allemand, 2 B52 américains, 2 AMX italiens, un drone Harfang ... flotte qui doit évoluer au fil des jours pour rassembler 13 nations alliées.
Plusieurs vagues d’aéronefs effectuent, de jour comme de nuit, des missions d’appui aérien selon des scénarios complexes et réalistes. Les unités de contrôle aérien avancé (JTAC : Joint terminal attack controllers) se concentrent que les procédures d'appui aérien rapprochés (CAS : Close Air Support) pour mener les tirs sur le champ de tir de Diane. Les procédure CAS assisté par l’emploi d’outils numériques (DACAS: Digital Aided CAS), les missions de coordination de frappe et reconnaissance (SCAR : Strike Coordination and Reconnaissance), et les moyens de renseignement et information (ISR : Intelligence, Surveillance and Reconnaissance) sont notamment testés en situation "dense".d'activité.
Un exercice grandeur nature ou les forces sont conjuguées aux procédures et moyens de C2 pour l'organisation de grands systèmes complexes en situation critique. Un chercheur de l'ENSC sera présent pour cela sur site, le 22 mars, lors d'une journée de démonstration aux personnalités et aux partenaires industriels, académique et de réserve.

21 mars 2016

IA : Robotique - Google n'investit plus dans les Replicant(s) ...

D'après Bloomberg (ici), Alphabet Inc.; qui est la maison mère de Google, se séparerait de "Boston Dynamics", la compagnie des robots autonomes, chiens de transport et humanoïdes développés initialement par la DARPA pour les combattants du futur (Waltham, Massachusetts, USA).
C'était en 2013 que Larry Page avait annoncé qu'Andy Rubin, ancien directeur d'Android que Google avait racheté en 2005, s'occupait de nouveaux projets et notamment de la division "Replicant", consacrée à la robotique, et créée suite au rachat de huit start-up dont Boston Dynamics. Le départ de Andy Rubin fin 2014 laissait Replicant sans réelle direction ni stratégie, avec des projets peu compatibles avec les activités centrales de Google, sans rapport entre-elles, et surtout sans débouché financier à court-terme. 
Alphabet a donc rendu son verdict : les équipes de Boston Dynamics sont perçues comme incapables de concevoir un produit commercialisable, il convient donc de s'en séparer. Quant aux autres chercheurs de Replicant, il sont intégré sous la direction de Astro Teller à la division X avec la perspective d'être réfractés sur d'autres sujets que la robotique, celle-ci pourrait alors être abandonnée purement et simplement par Google.
Trois conclusions et commentaires à cette nouvelle donne : (1) Difficile de faire du transhumanisme à court-terme, (2) des projets fous chez Google, mais dans le seul cadre d'une culture Google et d'un moule strict et rentable Alphabet, (3) des perspectives sombres pour la robotique au sein de Google...
Des suites intéressantes sont à attendre, surtout que le Toyota Research Institute et Amazon se sont déjà annoncés comme repreneurs potentiels.