01 octobre 2011

DIV : Le numéro 8 de CSS est sorti.

CSS est le "journal des sciences de la cognition" par et pour les étudiants et jeunes chercheurs en sciences cognitives.  CogniScienceS est un édition trimestrielle participative créée initialement dans le cadre de la FRESCO, fondée et animée par William Hirigoyen et ses collègues de l'ENSC. 
Elle est ouverte aux publications des étudiants, doctorants et ex étudiants en sciences cognitives et des domaines connexes. Elle fait le point sur l'actualité et propose des articles de fond ou appliqués ainsi que des chroniques de ce domaine interdisciplinaire.
Le numéro 8 vient d'être publié en ligne, et outres les actualités, aborde les thèmes du rapport "émotion/cognition", du "mensonge", de la "grammaire générative" et des "objets de l'IA".
Accès aux numéros précédents (lien).

30 septembre 2011

IA : De l'Intelligence Artificielle pour remplacer les traders.

La sideration qu'exerce le metier de trader sur les jeunes tient à la fois du prestige et de l'image sociale attachée notamment aux revenus spectaculaires de certains d'entre-eux, et à la fois à la réputation de goût du risque et de passion du jeu et du pari, correspondant probablement à certaines personnalités psychologiques particulières.
Le côté obscur de la profession est également double, avec d'une part une faible proportion de traders qui reussissent pleinement une carrière certes rapide, mais nerveusement épuisante et physiquement usante, et d'autre part les erreurs, leurs conséquences affectives, et le cercle vicieux de spirales infernales d'enfermements psychologiques, de rupture sociale et de repli sur soi dans un monde purement virtuel de relations électroniques, favorisant des comportements d'excès, des inhibitions critiques ou des réactivités ratées.
Certains decideurs financiers et gestionaires de ressources humaines sont aujourd'hui convaincus de l'avantage de remplacer les traders, ou pour le moins certains d'entre eux, par des programmes informatiques spécialisés, appliquant des règles logiques strictes et sécurisée. C’est déjà en partie le cas et les décisions des tradeurs sont d'ailleurs accompagnées par des programmes décisionnels.
Le Foresight
, un organisme de prospective œuvrant pour le gouvernement britannique, vient de publier un rapport sur l’impact de la technologie sur les marchés financiers. L'hypothèse proposée est celle d'une généralisation du procédé d'automatisation intelligente dans les prochaines années.
En effet, les logiciels peuvent tous les jours encore plus accumuler, synthétiser, interpréter de plus en plus rapidement, toujours plus d'informations issues des sources les plus divers, en dépassant évidemment les compétences et aptitudes cognitives humaines. Le bénéfice pour l'optimisation des prises de décision financières instantanées, avec un niveau de securité optimal, favoriserait alors des robots decisionnels et auto-apprenants accessibles alors aux particuliers. Les auteurs du rapport précisent que ce type d’intelligence artificielle bénéficierait d’algorithmes lui permettant d’apprendre seule, sans intervention humaine, sur des critères objectifs, en se gardant des effets de contagion ou de panique qui ont agité le monde financier ces dernières années.
Référence (lien).

DIV : Une tablette à un euro par jour.

Le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche annonce le lancement d'une opération dont le but est de proposer une tablette électronique aux étudiants post-bac. Le ministre déclare, dans une interview à M6 et à paraître aujourd'hui dans Direct Matin, qu'il s'agit de proposer un iPad 2 ou une Galaxy Tab 8,9" - toutes deux en version 3G mais sans précision sur la capacité de stockage - à 1 euro par jour pendant deux ans.
Information à suivre pour les élèves de l'ENSC.

La société IBM fait dans le gigantisme. Elle affirme mettre au point le plus grand système de stockage au monde, soit une capacité de 120 pétaoctets.
Cet équivalent d’environ 120 000 disques durs de 2 To, ou encore 24 milliards de MP3, aura donc une capacité dix fois supérieure aux plus grands systèmes actuels.  Pour constituer cette mémoire, IBM utilise 200 000 disques durs de 600 Go en parallèle, avec une sécurité de conservation que IBM juge lus que robuste (supérieur au million d’années sans perte de données ni diminution de performances).
Ce dispositif repose sur un système de fichiers inscrits sur de multiples disques afin de lire et d’écrire simultanément de multiples portions de chaque fichier. Baptisé GPFS, ce système a permis à IBM de recenser et scanner 10 milliards de fichiers sur un système de stockage en 3/4 heure seulement, remportant un nouveau record détenu jusque'à présente pour un simple milliard de fichiers scannés en 3 heures. Cette machine est attendue pour permettre des avancées scientifiques dans la modélisation, la simulation et la prévision numériques en physique, en astronomie, en climatologie, en biologie et en médecine.
Lien publication (lien).

IA : Des serious games pour la recherche.

Les Scientific Discovery Games (SDG) sont des jeux informatiques qui permettent à des joueurs en réseau de participer à une expérience scientifique menée grâce à Internet. Le principe est de traduire des éléments complexes issus d’une recherche scientifique sous la forme d'énigmes ou des puzzles, afin que des non spécialistes puissent les traiter sans connaissance scientifique précise. Seules la logique des joueurs et leurs capacités de résolutions de problème sont mises en jeu ... au service de la recherche
L'histoire des SDG débute en 2008 avec "Foldit" (littéralement "Plie-le"). Dans ce jeu vidéo expérimental sur le repliement des protéines, développé par le département d'informatique et le département de biochimie de l'Université de Washington, les joueurs tentent de résoudre un problème que les ordinateurs ne savent pas résoudre. 
Un exemple de ce principe collaboratif est celui du jeu "ESP" qui, face à l'incapacité des machines à classer les images (abscence de mots-clefs), confie cette tâche à des humains à travers un jeu en ligne. 
Lorsque deux personnes voient une même image et lui associe des mots-clefs ; si un même mot est proposé par les deux : il est validé et indexe l'image. L'ESP Game devrait permettre de classifier toutes les images du Web en quelques mois seulement. Ce principe permet de manière ludique de déléguer à des joueurs des procédures dont les machines sont incapables.
L’intérêt des SDG repose sur la participation quasi permanente des joueurs et leur nombre croissant. Plus le nombre de joueurs est grand, plus leurs connexions sont fréquentes, plus les chances de voir émerger des scores élevés est important : et donc plus les avancées scientifiques sont obtenues. 
C'est l’intelligence des articulants et l'émergence d'une intelligence collective qui permettent de résoudre "virtuellement" des problèmes scientifiques "réellement" posés. 
Au delà de FoldIt, on peut s'inscrire sur "Phylo", qui travaille sur la génomique comparative, "EteRNA" sur la compréhension de l’ADN, "Planet Hunters" en cosmologie, qui a récemment permis de découvrir deux nouvelles planètes (lien), etc.
Sommes nous à la veille d'une révolution des pratiques de recherche, ouvertes demain à une participation citoyen fédérative ? En effet, on constate un accroissement du nombre de jeux scientifiques collaboratifs mis en ligne. Néanmoins, pour un SDG réussi comme Foldit, trois autres sont également mis en ligne mais ne fonctionnent pas. la cause est double : un manque de visibilité et une faible communauté, une mauvaise conception ou une interface non conviviale.

Lire un article de Simon Bachelier, expert ne serious game, d’Universcience (lien).

29 septembre 2011

DIV : Science Factor - le concours des lycéennes pour les sciences

Dans un contexte difficile de crise, avec ses conséquences sur l’emploi, les entreprises manquent pourtant de scientifiques.
C'est dans les domaines des hautes technologies que le manque est le plus important. Pour le résorber, il convient d'intéresser les jeunes aux sciences et aux technologies, ainsi qu'aux carrières d'ingénieur. 
Le concours Science Factor a pour objectif de combattre cette désaffectation des jeunes pour la science, et d’intéresser les garçons mais surtout les filles aux filières scientifiques et techniques. C'est une action conduite avec le parrainage du Ministère de l'Education Nationale, du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, et d'Universcienceen partenariat avec Orange et le Syntec.
Les lycéens ont jusqu’au 15 décembre 2011 pour s’inscrire sur la page Facebook de Science Factor, après s’être constitués en équipes de quatre. Le but pour chaque équipe est de décrire le projet, la découverte ou la recherche que les jeunes gens aimeraient entreprendre s’ils étaient déjà diplômés d’une filière scientifique. Les cinq équipes finalistes présenteront leurs projets au jury présidé par Claudie Haigneré.

28 septembre 2011

DIV : Aerospace Valley se dote d'une nouvelle présidente.

Fort de ses 490 membres, Aerospace Valley est l'un des trois pôles de compétitivité français les plus importants.Sa vocation mondiale s'appuie sur sa spécialité "Aeronautique, Espace et Systèmes embarqués" développée sur les territoires d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées. AV a depuis sept ans labellisé ou accompagné plus de 480 projets de recherche et développement, pour un total de quelques 725 millions d’euros investis,
C'est à la suite de Jean-Marc Thomas, président fondateur sortant, que Agnès Paillard qui avait assuré ces deux dernières années la direction générale du pôle, a été élue présidente ce mercredi 28 septembre 2011 par les 37 membres du conseil d'administration. Ingénieur de l’École Supérieure de
Physique et Chimie Industrielle de Paris, Agnès Paillard a débuté sa carrière chez IBM France, puis a assuré la direction générale de
Serma Technologies, avant d'animer le développement économique, la recherche et le développement durable de la Région Aquitaine. Elle a assumé ensuite la direction générale du pôle Aerospace Valley, puis a rejoint EADS France Innovation Works comme vice-présidente.
Le programme de la nouvelle présidente sera notamment orienté vers la compétitivité et le développement des territoires et celui des PME et des ETI des deux régions. Agnès Paillard a réaffirmé la mission du pôle qui, au delà des nombreux projets de recherche et développement, doit aller jusqu’aux produits et aux procédés innovants, ainsi qu'à leurs marchés. Ce programme ambitionne le développement et la création d’entreprises et d'emplois dans les deux régions du Grand Sud-Ouest. Le pôle accompagnera également le nouvel Institut de recherche technologique (IRT) "Aeronautique, espace et systèmes embarqués" (AESE) labellisé cet été dans le cadre des Investissements d’avenir. Et si cet IRT est midi-pyrénéen, les aquitains n'en seront pas exclus puisque certaines de leurs spécialités viendront prochainement enrichir le projet.