L’institut de conseil et d'études technologiques Gartner est l'un des grands observateurs et analystes mondiaux de l'évolution des technologies. Il a théorisé au début des années 2000 les étapes de maturité et d'adoption de ces technologies innovantes qui semblent suivre une dynamique particulière appelée "cycle du hype". Ce cycle correspond ni plus ni moins à une courbe logistique bien connue en biologie cybernétique pour traiter de l'homéostasie ("processus opposants" de Sokoloff), que les experts de Gartner ont redécouvert ou en s'en inspirant pour l'appliquer aux évolutions technologiques. Le peu de publications sur le sujet de la part de Gartner laisse planer l'ambiguïté sur ces quelque 110 cycles proposés (payants), mais chacun sait que la science est un éternel renouvellement!
Mais qu'est-ce que veut dire "hype" ?
Littéralement, on peut traduire par "branché", "dans le coup", "dans le vent". A l'origine, le terme vient du monde anglo-saxon de la couture et désigne le "battage" ou le "tapage médiatique", promu par certains médias à un moment donné (articles, reportages, éditoriaux, émissions tv, photos de starts portant de la "hype", etc.). Certains préfèrent la notion d’avant-gardisme suscitant d'abord une certaines méfiance, voire un refus, mais arrivant à percer grâce au battage et à la réputation des adeptes. Les trucs "hype" se diffusent par le "buzz".
Gartner observe ce qui est à la mode, participe par ses observations au tapage et fait donc le buzz. A force de répétition et de pouvoir de conviction, l'institut a imposé son cycle et en fait même commerce, en le protégeant probablement auprès de juriste qui n'ont jamais rien lu en biologie. Le buzz fait son effet, et le monde industriel et des technologies suivent la mode : en techno, et bien évidemment en électronique ou informatique, il faut être branché ! Sinon ça s'arrête et il faut rebooter...
Voyons de plus près : selon Gartner, chaque technologie innovante suit la dynamique de la "hype" (ou du "hype", comme l'on veut). Les technologies qui survivent passent par le phénomène "hype" théorisé en cinq stades. Ces étapes sont "déposées par Gartner" et correspondent à la perception de l'avancée de ces technologies par les experts et les industriels, et à leur popularité auprès du public.
Ce chemin traverse donc successivement les étapes de l'enthousiasme du début (innovation trigger), des attentes irrationnelles (peak of inflated expectations), du désenchantement ou de la désillusion (trough of disillusionment), du retour en lumière (slope of enlightenment), puis de la mise en productivité vers le succès (plateau of productivity).
D'après Gartner, qui se garde bien de publier les données sources sur lesquelles il s'appuie pour valider cette uniformité de parcours, toutes les technologies qui ont réussi telles que l'internet, le cloud, le big data, la 3G, le smartphone et les tablettes, etc. ont emprunté cette dynamique et ont franchi a leur propre vitesse les différentes étapes du cycle "hype".
Chaque été, l'Institut Gartner publie son édition annuelle, en précisant les états d'avancement et les délais nécessaires avant leur adoption à grande échelle pour chaque technologie potentiellement d'avenir.
L'an passé, Gartner indiquait par exemple le 16 aout (2016), les états suivants :
- enthousiasme pour la poussière intelligente, l'impression 4D et l'ordinateur quantique ;
- attente irrationnelle pour la blockchain, la maison connectée et les véhicules autonomes ;
- désillusion pour l'internet des objets, le machine learning et la réalité augmentée ;
- illumination pour la réalité virtuelle, le contrôle gestuel et l'impression 3D.
Ce 15 aout 2017, Gartner a publié (lien) :
- enthousiasme pour la poussière intelligente, l'impression 4D, l'homme augmenté et les BCI ;
- attente irrationnelle pour les robots intelligents, le machine learning, le deep et le smart learning ;
- désillusion pour les véhicules autonomes, la blockchain et la réalité augmentée ;
- illumination pour la réalité virtuelle.
En fait, Gartner indique trois tendances fortes.
1/ - L'intelligence artificielle généralisée (partout), avec l'IA générale mais aussi le deep et le machine learning, la poussière intelligente, les véhicules autonomes, l'informatique cognitive, les drones commerciaux, les interfaces de conversation, les robots et espaces de vie et de travail intelligents ...
Ces technologies suscitent les attentes les plus fortes que ce soit de la part du public, des experts ou des industriels.
2/- Les technologies d'immersion, avec l'impression 4D (objets qui peuvent changer de forme), les brain-computer interfaces, l'homme augmenté par les systèmes technologiques, et qui restent à des phases d'enthousiasmes. La réalité virtuelle, la réalité augmentée, les nanotubes électroniques ou la maison connectée sont plus proches de la maturité.
3/- Les plateformes digitales avec la 5G, la blockchain, l'internet des objets, l'informatique quantique, les systèmes neuromorphiques, le edge computing ...
Ces technologies sont chargées d'espoir et doivent pouvoir révolutionner le monde des usagers des technologies.
Voir le tableau synthétique ici (lien).
Tout cela est très "hype" ... On verra bien.
Mais qu'est-ce que veut dire "hype" ?
Littéralement, on peut traduire par "branché", "dans le coup", "dans le vent". A l'origine, le terme vient du monde anglo-saxon de la couture et désigne le "battage" ou le "tapage médiatique", promu par certains médias à un moment donné (articles, reportages, éditoriaux, émissions tv, photos de starts portant de la "hype", etc.). Certains préfèrent la notion d’avant-gardisme suscitant d'abord une certaines méfiance, voire un refus, mais arrivant à percer grâce au battage et à la réputation des adeptes. Les trucs "hype" se diffusent par le "buzz".
Gartner observe ce qui est à la mode, participe par ses observations au tapage et fait donc le buzz. A force de répétition et de pouvoir de conviction, l'institut a imposé son cycle et en fait même commerce, en le protégeant probablement auprès de juriste qui n'ont jamais rien lu en biologie. Le buzz fait son effet, et le monde industriel et des technologies suivent la mode : en techno, et bien évidemment en électronique ou informatique, il faut être branché ! Sinon ça s'arrête et il faut rebooter...
Voyons de plus près : selon Gartner, chaque technologie innovante suit la dynamique de la "hype" (ou du "hype", comme l'on veut). Les technologies qui survivent passent par le phénomène "hype" théorisé en cinq stades. Ces étapes sont "déposées par Gartner" et correspondent à la perception de l'avancée de ces technologies par les experts et les industriels, et à leur popularité auprès du public.
Ce chemin traverse donc successivement les étapes de l'enthousiasme du début (innovation trigger), des attentes irrationnelles (peak of inflated expectations), du désenchantement ou de la désillusion (trough of disillusionment), du retour en lumière (slope of enlightenment), puis de la mise en productivité vers le succès (plateau of productivity).
D'après Gartner, qui se garde bien de publier les données sources sur lesquelles il s'appuie pour valider cette uniformité de parcours, toutes les technologies qui ont réussi telles que l'internet, le cloud, le big data, la 3G, le smartphone et les tablettes, etc. ont emprunté cette dynamique et ont franchi a leur propre vitesse les différentes étapes du cycle "hype".
Chaque été, l'Institut Gartner publie son édition annuelle, en précisant les états d'avancement et les délais nécessaires avant leur adoption à grande échelle pour chaque technologie potentiellement d'avenir.
L'an passé, Gartner indiquait par exemple le 16 aout (2016), les états suivants :
- enthousiasme pour la poussière intelligente, l'impression 4D et l'ordinateur quantique ;
- attente irrationnelle pour la blockchain, la maison connectée et les véhicules autonomes ;
- désillusion pour l'internet des objets, le machine learning et la réalité augmentée ;
- illumination pour la réalité virtuelle, le contrôle gestuel et l'impression 3D.
Ce 15 aout 2017, Gartner a publié (lien) :
- enthousiasme pour la poussière intelligente, l'impression 4D, l'homme augmenté et les BCI ;
- attente irrationnelle pour les robots intelligents, le machine learning, le deep et le smart learning ;
- désillusion pour les véhicules autonomes, la blockchain et la réalité augmentée ;
- illumination pour la réalité virtuelle.
En fait, Gartner indique trois tendances fortes.
1/ - L'intelligence artificielle généralisée (partout), avec l'IA générale mais aussi le deep et le machine learning, la poussière intelligente, les véhicules autonomes, l'informatique cognitive, les drones commerciaux, les interfaces de conversation, les robots et espaces de vie et de travail intelligents ...
Ces technologies suscitent les attentes les plus fortes que ce soit de la part du public, des experts ou des industriels.
2/- Les technologies d'immersion, avec l'impression 4D (objets qui peuvent changer de forme), les brain-computer interfaces, l'homme augmenté par les systèmes technologiques, et qui restent à des phases d'enthousiasmes. La réalité virtuelle, la réalité augmentée, les nanotubes électroniques ou la maison connectée sont plus proches de la maturité.
3/- Les plateformes digitales avec la 5G, la blockchain, l'internet des objets, l'informatique quantique, les systèmes neuromorphiques, le edge computing ...
Ces technologies sont chargées d'espoir et doivent pouvoir révolutionner le monde des usagers des technologies.
Voir le tableau synthétique ici (lien).
Tout cela est très "hype" ... On verra bien.