17 juin 2011

TIC : Texture des écrans tactiles

Affiner les sensations de la texture des écrans tactiles pour donner à l'utilisateur l'impression de toucher une surface de rugosité ou d'adhérence différente permet de favoriser les interactions sans regarder l'écran, est le projet d'un groupe de chercheurs canadiens de l'université de British Columbia, américains de la Northwestern University, et néo-zélandais de l'université de Canterbury.
Les chercheurs s'intéressent aux frictions programmables, qui permettent de paramétrer un caractère "adhérent" ou "rugueux" de l'écran. C'est un système de vibration qui donne l'illusion d'une différence de texture.
Le principe repose sur une superposition de deux couches et d'une série de capteurs. La première couche est une dalle LCD classique et la seconde est composée d'actionneurs piézoélectriques, qui sont des micro-éléments convertissant un signal électrique en signal mécanique. Des capteurs de position installés le long de l'écran permettent de repérer les mouvements des doigts sur la première couche. Ce dispositif permet de créer un "calque d'air" invisible entre le doigt et l'écran, actionné et modifié sous le doigt par les vibrations à hautes fréquences des actionneurs piézoélectriques.
Ce dispositif, appelé T-Pad (Tactile Pattern Display), a été présenté le 11 mai 2011 à la ACM Conference on Human Factors in Computing Systems à Vancouver (Canada) - résumé.
Selon les auteurs, le réglage d'un réveil qui s'effectue par un défilement vertical des heures et minutes sur un iPhone est facilité par des frictions qui s'accroissent au fur et à mesure que l'utilisateur fait glisser sont doigt sur l'écran, en fonction de la vitesse à laquelle il fait tourner la roue de réglage et de la proximité de l'heure cible. La sensation de glissement ou de dureté améliore l'interaction. Les utilisateurs semblent préférer ce type de toucher qui permet plus de réalisme, en favorisant la sensation tactile plus intuitive que le contrôle visuel.

Accès à l'article ACM.

SHS : Le handicap dans le Monde.

L'OMS et la Banque Mondiale publient un premier rapport sur le handicap dans le Monde. 
Présenté au public le 8 juin 2011 à Paris, puis le 9 à New-York (USA) par Margaret Chan (discours), directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé, ce rapport dénombre plus d’un milliard de personnes atteintes de handicap, dont la majorité rencontre des obstacles à tout moment et 110 à 190 millions sont confrontés à de graves difficultés dans la vie quotidienne. Le rapport montre que les handicapés constituent une population marginalisée, voire stigmatisée, discriminée ou même simplement délaissée par la société.
Ce sont les conditions de manque de soins, de défaut de santé, de services de réadaptation adéquats, d'éducation, de difficulté voire d'impossibilité d’accéder aux transports et aux bâtiments tels que les écoles et les lieux de travail, ou l'accès aux technologies de communication qui sont dénoncées.
C'est la mise en oeuvre de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CRDPH) de l'ONU, pourtant entrée en vigueur en 2007, qui doit être mise en oeuvre d'urgence par les états signataires ; c'est aussi aux citoyens de ces états a les obliger à cette mise en oeuvre.
En effet, si le handicap englobe des réalités différentes, avec des causes aussi variées que le diabète, les accidents de la route, les blessures par armes, la maladie, le vieillissement, etc., il s'agit d'un problème universel, concernant tous les pays sans épargner les plus riches (OCDE).
Donnant des bases claires à la définition du handicap, le rapport montre qu'il s'appréhende en termes de «situation physique et d'environnement, avec des obstacles érigés par la société». Le rapport émet une série de recommandations et appelle à ce que les personnes handicapées aient accès à tous les services de base de la vie en société (santé, éducation, accessibilité, culture, économie, politique, justice, sécurité, libertés individuelles, etc.), mais aussi à des investissements dans des programmes spécifiques que doivent mettre en oeuvre sans tarder les états signataires. Le but est de permettre à tout citoyen handicapé de mener une vie normale et aidée, tout en améliorant la recherche et la formation, la sensibilisation des administrations et du grand public, et la lutte contre toute discrimination.
Encore beaucoup de chemin reste donc à faire.

Télécharger le rapport (lien).
Fiche thématique "handicap et développement" de la Banque Mondiale (lien).
Convention relative aux droits des personnes handicapées de l'ONU (lien).