C'est en 2012 qu'une équipe de chercheurs de l'Université d'Etat du Montana et de l'Université de Stanford (États-Unis), équipe dirigée par Reijo Pera, a envisagé la fabrication de sperme fertile à partir de cellules souches impliquée dans la constitution de peau humaine. Depuis cette date, les scientifiques ont testé plusieurs méthodes et viennent de réussir, à partir de cellules de peau de trois hommes. Ces cellules ont été génétiquement modifiées pour les transformer en cellules souches telles qu’on peut les trouver chez les embryons. Pour rappel, les cellules souches sont omnipotentes, c'est-à-dire qu'elles peuvent croître pour devenir n’importe quelle autre cellule du corps humain. Ces cellules souches ont ensuite été implantées chez des souris et ont plus tard donné naissance à des spermatozoïdes.
Ces cellules reproductrices ainsi créées sont encore insuffisantes pour permettre la conception reproductrice, mais les expériences se poursuivent et les scientifiques considèrent comme tout à fait possible le fait de leur donner une potentialité reproductrice à moyen, voire à court terme. Pour l'heure, le modèle ainsi développé est le premier qui permette d'étudier expérimentalement le développement des spermatozoïdes et d'envisager à terme la transplantation de telles cellules directement dans les testicules des hommes ayant des problèmes à produire des spermatozoïdes.
Lien info (ici).
Cognitique / Cognitics - Ce site est destiné aux élèves ingénieurs et aux doctorants de l'École Nationale Supérieure de Cognitique (ENSC Bordeaux-INP). Il donne en complément des enseignements des pistes de documentation et de débat selon les thèmes SHS, IA, BIO, TECH, culture, infos générales et vie de l'ENSC. Il prépare notamment aux épreuves du grand oral de fin d’études.
08 mai 2014
BIO : Des spermatozoïdes artificiels.
Libellés :
bio,
homme augmenté,
santé
04 mai 2014
SHS : Un outil simple pour évaluer l'épuisement professionnel.
En 1981, Christina Maslach a mis au point le premier test d'évaluation du "burn-out", le MBI. Christina Maslach, professeur de psychologie à l'Université Berkeley (Californie-USA) et Michael Leiter, professeur de psychologie à l'Université d'Acadie (Canada) ont largement vulgarisé le concept de "burn-out" comme "syndrome d'épuisement professionnel" (1). En fait, c'est en 1969 que Loretta Bradley, professeur d'éducation à l'Université du Texas (USA) a désigné sous ce terme un stress particulier lié au travail. Il fut repris en 1974 par le psychanalyste américain Herbert Freudenberger, clinicien de l'épuisement professionnel, et en 1976 par Christina Maslach dans ses études des manifestations d'usure professionnelle.
L’épuisement professionnel ou "burn-out" se caractérise selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) par "un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail". On différencie le "bournout" de la dépression en ce que le premier est nécessairement lié au travail, alors que pour la seconde, le travail n’est pas la cause première, mais souvent un facteur aggravant et directement concerné par l'état de souffrance du sujet. En cas de burnous, la personne atteinte est toujours en situation de stress chronique alors que c’est n'est pas systématique dans la dépression (50% des cas). Des différences physiologiques sont également manifestées, avec une hyperproduction de cortisol dans la dépression et un déficit dans les cas d' épuisement professionnel.
Le Maslach Burnout Inventory, ou Test d'Inventaire de Burnout de Maslach (MBI) est composé de 22 questions relatives au ressenti psychologique face au travail.
Il sert de référence mondiale et est utilisé en France par l'INRS pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.
En 2005, Tage Søndergård Kristensen, psychologue fondateur de Task-Consult à Copenhague (Danemark), a mis au point pour l'Institut national de la Santé au Travail, le Copenhagen Burnout Inventory (CBI) s'appuie sur le modèle factoriel de Karasek.
De manière générale, on convient que les travailleurs qui traversent une période d’épuisement sont en situation de stress chronique, et donc en état de vulnérabilité. La majorité des victimes sont d'une part soumis à une charge de travail élevée, à laquelle s’ajoutent d'autre part une ou plusieurs des condition suivantes : manque d’autonomie et faible participation aux décisions liées à sa tâche ; déséquilibre entre les efforts fournis et la reconnaissance obtenus de la part de l’employeur, du supérieur ou des clients ; faible soutien social avec le supérieur, les collègues ou les clients ; communication insuffisante de la direction aux employés, concernant la vision et l’organisation de l’entreprise ou de la tâche.
En plus de ces facteurs, des particularités individuelles entrent en jeu, avec des résistances différentes selon les sujets et/ou les contextes professionnels ou personnels (responsabilités familiales, solitude, isolement géographique, etc.)
Quelles que soient les sources de stress au travail, un déséquilibre s'établit entre la pression subie et les ressources (intérieures et extérieures, perçues ou réelles) du sujet pour l’affronter.
Le CBI prend en compte les trois dimensions fondamentales du burn-out : l'épuisement personnel, l'épuisement professionnel et l'épuisement relationnel. Il peut être utilisé par un clinicien ou faire l'objet d'un autogestionnaire. Dans tous les cas, il doit être interprété avec l'aide d'un spécialiste.
Le test comporte trois séries de questions. Chaque réponse donne un nombre de points. Il suffit d'additionner ces points pour connaître l'état d'épuisement du sujet.
1 - Epuisement personnel (inférieur à 13 : pas d'inquiétude ; de 13 à 17 : alerte, vigilance nécessaire ; supérieur à 17 : épuisement physique et psychique).
- Je suis fatigué(e) - Jamais ou presque jamais = 0 - Rarement = 1 - Parfois = 2 - Souvent = 3 - Tout le temps = 4
- Je suis physiquement épuisé(e) - Jamais ou presque jamais = 0 - Rarement = 1 - Parfois = 2 - Souvent = 3 - Tout le temps = 4
- Je suis émotionnellement épuisé(e) - Jamais ou presque jamais = 0 - Rarement = 1 - Parfois = 2 - Souvent = 3 - Tout le temps = 4
- Je me dis que je n'en peux plus - Jamais ou presque jamais = 0 - Rarement = 1 - Parfois = 2 - Souvent = 3 - Tout le temps = 4
- Je me sens vidé(e) - Jamais ou presque jamais = 0 - Rarement = 1 - Parfois = 2 - Souvent = 3 - Tout le temps = 4
- Je me sens faible et susceptible de tomber malade - Jamais ou presque jamais = 0 - Rarement = 1 - Parfois = 2 - Souvent = 3 - Tout le temps = 4
2 - Epuisement professionnel (inférieur à 15 : pas d'inquiétude ; de 15 à 19 : alerte, vigilance nécessaire ; supérieur à 19 : l'organisation professionnelle de votre entreprise épuise le sujet physiquement et mentalement).
- Mon travail est émotionnellement épuisant à un degré - Très faible = 0 - Faible = 1 - Moyen = 2 - Elevé = 3 - Très élevé = 4
- Mon travail m'épuise à un degré - Très faible = 0 - Faible = 1 - Moyen = 2 - Elevé = 3 - Très élevé = 4
- Mon travail me frustre à un degré - Très faible = 0 - Faible = 1 - Moyen = 2 - Elevé = 3 - Très élevé = 4
- Je me sens vidé(e) à la fin d'une journée de travail - Très faible = 0 - Faible = 1 - Moyen = 2 - Elevé = 3 - Très élevé = 4
- En me levant, je me sens déjà épuisé(e) à l'idée d'une nouvelle journée de travail - Très faible = 0 - Faible = 1 - Moyen = 2 - Elevé = 3 - Très élevé = 4
- Chaque heure de travail me paraît éprouvante - Très faible = 0 - Faible = 1 - Moyen = 2 - Elevé = 3 - Très élevé = 4
- Je manque d'énergie dans les activités de loisir avec ma famille et mes amis - Très faible = 0 - Faible = 1 - Moyen = 2 - Elevé = 3 - Très élevé = 4
3 - Epuisement relationnel (total inférieur à 13 : pas d'inquiétude ; de 13 à 17 : les symptômes d'épuisement relationnel sont préoccupants ; supérieur à 17 : los relations professionnelles à l'intérieur ou à l'extérieur de l'entreprise épuisent le sujet). Le mot "client" est un indicateur. Le remplacer en fonction de son environnement professionnel.
- Travailler avec mes clients (3) m'est difficile à un degré - Très faible = 0 - Faible = 1 - Moyen = 2 - Elevé = 3 - Très élevé = 4
- Travailler avec mes clients est frustrant à un degré - Très faible = 0 - Faible = 1 - Moyen = 2 - Elevé = 3 - Très élevé = 4
- Travailler avec mes clients m'épuise à un degré - Très faible = 0 - Faible = 1 - Moyen = 2 - Elevé = 3 - Très élevé = 4
- Considérant ce que je donne à mes clients, leur retour me déçoit à un degré - Très faible = 0 - Faible = 1 - Moyen = 2 - Elevé = 3 - Très élevé = 4
- Travailler avec mes clients me fatigue - Jamais ou presque jamais = 0 - Rarement = 1 - Parfois = 2 - Souvent = 3 - Tout le temps = 4
- Je me demande combien de temps je tiendrai encore dans ce travail - Jamais ou presque jamais = 0 - Rarement = 1 - Parfois = 2 - Souvent = 3 - Tout le temps = 4
A lire le numéro du 1er au 7 mai 2014 du Nouvel Observateur sur le Burn-Out (lien).
En cas de questionnement ou d'inquiétude, se rapprocher le plus rapidement possible de son médecin, ou selon le cas du médecin du travail ou du médecin de prévention universitaire. Le département d'ergonomie de l'ENSC est également spécialisé dans les risques psychosociaux et peut aider à orienter les personnes concernées.
Pays/territoire :
Østre Alle 35, 3250 Gilleleje, Danemark
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