15 novembre 2009

BIO - SHS : Du nouveau pour la mémoire.

La théorie, datant de près de 50 ans, selon laquelle le cerveau utilise des mécanismes différents pour les souvenirs à long terme et à court terme a été élaborée sur la base d'observations de personnes atteintes d'amnésie des souvenirs durables. Cette amnésie est généralement causée par atteinte du lobe temporal, et plus précisément de l'hippocampe, tout en préservant la mémoire immédiate (capacité à répéter un numéro de téléphone) lorsque l'attention n'est pas distraite. Cela a conduit à l'hypothèse que l'hippocampe est responsable de la mémoire à long terme mais pas de celle à court terme.
Nathan Cashdollar et l'équipe de Emrah Duzel de l'Institute of Cognitive Neurosciences à l'University College of London ont publié dans les Proceedings of the National Academy of Sciences de novembre 2009 des résultats qui contredisent partiellement cette théorie. Ils ont étudié des patients atteints d'une épilepsie du lobe temporal avec sclérose hippocampique.
Ces patients présentant des troubles du fonctionnement de l'hippocampe devaient mémoriser des photos de scènes (par exemple des chaises et une table dans un salon) avec une restitution à 5 secondes et après 60 minutes. Leur activité cérébrale était enregistrées en utilisant la magnétoencéphalographie. Si les patients ne pouvaient évidemment pas reconnaitre les scènes après 60 minutes, un déficit a également été observé même après 5 secondes. les patients ne pouvaient décrire l'arrangement spécifique des détails dans les scènes.
Selon les auteurs, les résultats mettent en évidence deux réseaux distincts pour la mémoire à court terme : un réseau indépendant de l'hippocampe, et donc préservé les personnes qui ont des déficits de la mémoire à long terme, et un réseau qui est dépendant de l'hippocampe et qui est affaibli en même temps que la mémoire à long terme. Ces résultats mettent alors en évidence le fait que des déficits de mémoire à long terme s'accompagnent également de difficultés de mémoire à court terme qui peuvent alors être ou non compensés par une hyperactivité du premier réseau.
Cashdollar, N., Malecki, U., Rugg-Gunn, F.J., Duncan, ,J.S., Lavie, N., Duzel, D. (2009). Hippocampus dependent and independent theta-networks of active maintenance. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America . ISSN: 0027-8424

Les nanoparticules surprennent les toxicologues: "Une étude montre un effet biologique inattendu des nanoparticules. Même absentes des cellules elles pourraient endommager l'ADN.



"



(Via Sciences et Avenir.)

Les nanoparticules surprennent les toxicologues