26 novembre 2011

BIO : Des cellules programmables pour de multiples fonctions.

Une équipe interdisciplinaire de biologistes, chimistes et informaticiens, travaille sur une solution permettant de créer des cellules re-programmables, à l'image du fonctionnement d'un ordinateur, afin de créer un système d'exploitation biologique. Ce projet est baptisé "Towards an Universal Biological Cell Operating System".
Le consortium associe l'Université de Nottingham (chef de file) et l'Université d'Edinburgh(UK), les Universités d'Etat d'Arizona, du Michigan, les Universités de Californie à Santa-Barbara et à San-Francisco, l'Université de New York, le Massachusetts Institute of Technology (USA), le Centro Nacional de Biotecnologia espagnol et l'Institut Weizmann pour la Science (Israël).
Ce projet de biologie synthétique associe les principes de la biologie avec des principes de l'ingénierie. Le but est de programmer des cellules bactériennes, qui seront capables d'exécuter ce programme. Autrement dit, il s'agit de créer un système d'exploitation pour des cellules biologiques.
Actuellement, lorsqu'on veut créer des organismes pour capturer per exemple du carbone relâche dans l'air suite à la combustion de pétrole, ou pour transformer l'arsenic polluant des rivières, ou pour des traitements synthétiques sur le corps humain, les biotechnologistes doivent sélectionner des souches et les transformer en fonction des buts à atteindre. Le projet vise à permettre de programmer, puis de reprogrammer des micro-organismes grâce à cet OS biologique (software), et ceci à partir d'une même souche de cellule utilisée comme hardware (par exemple la bactérie E. coli.
Inspirée du fonctionnement des systèmes d'exploitations des ordinateurs, qui sont capables d'assurer plusieurs fonctions sur le même matériel, les scientifiques envisagent, sur le même principe, de reprogrammer un groupe de cellules afin d'exécuter une action précise. Cette méthode pourrait permettre de créer de nouvelles entités vivantes qui n'existent pas dans la nature à ce jour, une nouvelle forme de vie à fonctionnement universel. Les perspectives sont envisagées dans la création de nouveaux médicaments adaptés aux besoins précis d'un patient particulier, de créer de nouvelles sources de nourriture ou d'énergie, de dépolluants, de capteurs de carbone ou de purificateurs d'eau alimentaire.

24 novembre 2011

DIV : Batelle pointe le recul de la France en investissement de R&D.

Le conseil européen affichait en 2000 l'objectif de faire de l’Europe “l’économie de connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du Monde”.
Cette stratégie de Lisbonne, véritable engagement européen vers l’avenir, s’accompagnait d’objectifs précis, dont la volonté de développer la recherche et développement (R&D), décrite comme seule source d’innovation et de croissance sur le long terme. La stratégie de Lisbonne a été développée au cours de plusieurs Conseils européens postérieurs et repose sur trois piliers :
Un pilier économique qui vise à transformer l'économie européenne en une économie compétitive, dynamique et fondée sur la connaissance.
Un pilier social qui doit permettre de moderniser le modèle social européen grâce à l'investissement dans les ressources humaines et à la lutte contre l'exclusion sociale.
Un pilier environnemental, ajouté lors du Conseil européen de Göteborg en juin 2001, qui attire l'attention sur le fait que la croissance économique doit être dissociée de l'utilisation des ressources naturelles.
Cet objectif était chiffré : les états s'engageaient à atteindre en 2010 un taux d'investissement -public et privé- total dans la R&D égal à 3% du PIB européen (objectif dit de Barcelone) et un taux d'emploi de 70% (proportion de la population européenne en âge de travailler qui occupe un emploi).
Cette règle unanime des 3% était jugée comme largement accessible en comparaison des autres pays développés. L'espoir était au rendez-vous, le développement scientifique était programmé, et d'ailleurs réaffirmé en 2005 par le Conseil Européen (chapitre 11 du rapport de mars 2005).
Même si la stratégie de Lisbonne a été revue à la baisse par les Etats, il convient de regarder les dépenses de R&D de manière relative entre eux. Ainsi la France se situait en 1993 au 5e rang mondial en pourcentage de la richesse nationale consacré à la recherche. Le rapport annuel de la société Battelle montre que le pourcentage de dépenses en R&D de la France est descendu sous la barre symbolique des 2% depuis 2010 (2% en 2009, 1,9% en 2010, 1,9% en 2011). La France se retrouve en 6ème place en valeur absolue dans le classement mondial en termes d’investissement en R&D pour 2011, alors qu'elle était encore 5ème en 2009. Elle se retrouve surtout mal placée en investissement relatif au PIB, bien loin des 3%, et 13ème derrière Israel (4,2%), le Japon et la Suède (3,3%), la Finlande (3,1%), la Corée du Sud (3%), les Etats-Unis (2,7%), l'Autriche (2,5%), le Dannemark (2,4%), l'Allemagne, Taiwan, la Suisse, l'Islande et Singapour (2,3%).
Bien entendu, toutes les bonnes raisons et justifications des politiques en charge sont au rendez-vous ! reste que la recherche française s'appauvrit, loin des engagements et du but fixé des 3%.
Voir le rapport Battelle 2009.
Voir le rapport Battelle 2011.
Voir l'ensemble des tableaux de la R&D en Europe/OCDE.

22 novembre 2011

DIV : 40 propositions des ingénieurs pour réindustrialiser la France !

Depuis trop longtemps négligés dans le débat public, méconnus des politiques plus prompts à valoriser les diplômés des écoles de commerce, de politique ou autres plus que de conception ou de production, régulièrement malmenés par des universitaires rêvant de dissoudre les écoles dans des universités pour conjurer leur propre décrépitude, et parfois victimes d'une nouvelle engeance de manageurs-dépaysateurs, les ingénieurs et scientifiques entendent profiter des campagnes électorales de 2012 pour faire valoir leur voix.
C'est sous la forme d'un livre blanc que les ingénieurs et scientifique de France ont regroupé 40 propositions pour réindustrialiser la France.
Le Livre blanc vient d'être envoyé aux candidats à la présidentielle et aux parlementaires.
Il fera l'objet de rencontres et débats jusqu'aux élections législatives, relayés par de grands médias comme L'Usine Nouvelle.
Les sujets n'y manquent pas : Fukushima, Mediator, PSA, Investissements d'avenir... C'est l'actualité qui guide les questions et les propositions pour lesquelles la science et l'ingénierie est au centre des réponses.
Selon L'Usine Nouvelle : un vrai travail d'ingénieurs, méthodique et mesuré. cela change de certains discours et sa lecture ferait certainement du bien à certains candidats ... pour peu qu'ils le veuillent ou le puissent, dans les quelques mois prochains qui s'annoncent fort mouvementés.
Lire le livre blanc (.pdf).

IA : L'année Turing

À l'occasion du centenaire de la naissance de Alan Turing, plusieurs actions vont être menées au cours de cette année 2012.
La revue Philosophia Scientiæ publiera un volume spécial, prévu pour mars, comportant une sélection d'articles en rapport avec trois thématiques : 
1. Histoire des sciences : L'œuvre de Turing dans l'histoire de la logique mathématique
2. Philosophie de la logique : L'œuvre  de Turing du point de vue de la philosophie de la logique
3. Logique mathématique, informatique fondamentale: L'influence actuelle de l'œuvre de Turing en logique mathématique.
Du 2 au 6 juillet 2012 se tiendra à Birmingham (Royaume Uni) la réunion conjointe de l'AISB (The Society for the Study of Artificial Intelligence and Simulation of Behaviour) et de l'IACAP (The International Association for Computing and Philosophy) consacrée à Turing.
De nombreuses autres initiatives seront signalées ici au fil des mois prochains.
L'année Turing est coordonnée par le Turing Centenary Advisory Committee (TCAC).

20 novembre 2011

DIV : Mystères chinois ...

(40.452107,93.742118), (40.458148,93.393145) pour un rectangle ou un carré rainurés, ou même des carrés en carré (ici) ;
(40.458679,93.31314) pour les douze cadrans d'une forme spirale ;
(40.452107,90.85693359375) pour de grands bassins ...!

Tapez ces coordonnées dans Google-Map ...
C'est la liste que Gizmodo publie en posant la question "mais que fait la Chine dans son désert" dans son billet du 13 novembre 2011 ?
Quelles sont ces gigantesques structures construites et couvertes parfois de voitures détruites, ou striées d'immenses bandes tirées au cordeau ? Et que sont ces aérodromes doubles et lumineux, à pièces déportées (40.488966,93.50004), ces immenses piscines côtoyant des tours similaires à celles d'une usine nucléaire, ou ces alignements de stries parallèles sur des kilomètres et des kilomètres (44.711336, 93.529494) ?
C'est à n'y rien comprendre, vu d'en haut, sauf que la Chine construit dans l'immensité du désert, des structures elle-mêmes démesurées, dont l'occident ignore tout ... mais que Google voit ...