Le constructeur automobile Ford est un adepte du numérique. Ses laboratoires sont habitués à mener des études de développement numérique et des expérimentations d'usage.
Début 2016, Ford annonce l’ouverture d’une nouvelle unité du Ford Research and Innovation Centre, installée au siège du constructeur à Dearborn (Michigan - USA) et chargée d'une recherche orientée spécifiquement vers les "wearables".
Le principe théorique est le suivant. La majorité des conducteurs et autres usagers des automobiles sont ou vont devenir porteurs de dispositifs connectés mesurant des paramètres biologiques ou autres en permanence : montres, bracelets, lunettes ou autres dispositifs connectés. Leurs données peuvent fournir de l'information à la voiture qui pourrait l'exploiter en ligne dans une forme de "réactivité spontanée du véhicule en fonction de l’état de santé, d’éveil ou de stress du conducteur".
Ainsi, l’assistance au maintien de trajectoire par suivi des lignes de matérialisation de la chaussée ou "lane keeping" pourrait être modulée en intensité selon des informations issues de la montre du conducteur signalant son niveau de performance, de fatigue ou d'éveil, et l’accélération du pouls pourrait déclencher le "cruise control" en fonction de la cartographie et de la densité du trafic, etc. À l’opposé, la nécessité de reprise en main de la conduite pourrait être sollicitée par vibration du bracelet et la détection des baisses de vigilance pourrait induire des stimulations attentionnelles. Le but est de développer des concepts de véhicules semi-autonomes, avec à terme le développement d'un espace intégré de monitoring de l'humain. En effet, puisque l'usager automobile passe beaucoup de temps dans son véhicule, celui-ci peut devenir un moyen de surveiller sa santé et ses rythmes, en rappelant au conducteur des heures de prise de médicaments, en anticipant des trajets vers des rendez-vous médicaux, etc.
Le véhicule Ford doit devenir selon le constructeur un nouvel équipement informationnel intégré.