16 décembre 2017

BIO, INFO : Vers « la » grande base de données biométriques des humains.

La région autonome de Xinjiang, dite région ouïghoure du Xinjiang ou Turkestan oriental, est une des plus grande régions chinoise, occupant le nord-ouest de la Chine. Elle dispose d’un statut d’autonoimie et son gouvernement est en responabilité de la sécurité dans une région disposant de richesses métallifères et pétrolifère remarquables. Alors que la société est divisée en ethnies, dans un équilibre précaire, on assiste depuis une dizaine d’année à des violences interethniques opposant les populations chinoise et des adeptes religieux qui sont qualifiés de terroristes par le pouvoir en place. C’est dans ce contexte sympathique que les autorités ont entrepris de collecter l’ensemble des données biométriques des habitants de plus de douze ans, et notamment leur ADN. C’est par un rapport de Human Rights Watch (lien) que l’on a appris cette collecte officielle (lien vers l’information du site du gouvernement : ici) pour inventorier les données génétiques, sanguines et bipmétriques telles que les carcatéristiques de l’iris relevé par scanner et les empreintes digitales.
La Chine est donc en train d’expérimenter, sans bruit, dans l’une de ses régions les plus fermées, la collecte des informations biologiques sur des millions de personnes n’ayant pourtant aucun lien avec une quelconque entreprise criminelle ou terroriste.
Aussi intéressant, les autorités chinoises sont soutenues par deux entreprises américaines, Thermo Fisher Scientific, qui procure l’équipement pour le séquençage des ADN, et Blackwater, entreprise de protection impliquée dans nombre conflits récents, qui forme les agents de sécuité. Le partage des tâches se passe en bonne entente entre la police qui collecte les photos, empreintes digitales, le scanner de l’iris, ainsi que les informations familauile et de résidence, et les autorités de santé chargées de la collecte des échantillons d’ADN et des informations sanguines sous couvert d’un programme de “check-up médical pour tous”.
Bel exemple de « convergence » NBIC.

14 décembre 2017

DIV : Vers la fin de l’égalité devant Internet.

Le président Barack Obama avait en 2015 confirmé la règle de « neutralité du net », garantissant à tous un Internet libre et ouvert. L’Internet était alors considéré comme un bien public, au même titre que le réseau téléphonique, et les règles de neutralité et d’égalité s’y appliquaient donc selon le même principe.
Or, ce jeudi 14 décembre 2017, le gendarme américain de l’Internet, la Commission fédérale des communications, a fait voler en éclats le principe d’égalité de traitement et d’accès des connexions : désormais les opérateurs US feront ce qu’ils veulent (lien). Ralentir la vitesse de connexion pour accéder à certains sites, l’augmenter pour certains autres, seront possibles selon des logiques techniques, commerciales ou ... idéologiques. Ainsi, et c’est l’argument principal motivant cette mesure libérale , les réseaux sociaux qui génèrent le plus de trafic pourront être ralentis. Mais tout sera également permis, comme facturer des suppléments pour garantir des vitesses et des performances préservées.
Si ce principe est pour l’instant circonscrit aux USA, l’Europe étant préservée, notamment en France grâce à la Loi de 2016 pour une République numérique, certains n’ont évidemment pas attendu pour relancer l’idée. Ainsi le PDG d’un grand opérateur national déclare incontournable l’obligation de créer un Internet à plusieurs vitesses, avec évidemment une oreille attentive de certains nouveaux politiques ...