Mais une équipe du CNRS, dirigée par Jacques Barick, s'est penchée sur les mécanismes qui transforment le stress chronique en dépression et en troubles psychiatriques du comportement. L'hypothèse de départ des chercheurs était que le déclenchement de l'état dépressif, sous l'effet du stress prolongé, impliquait à la fois l'hormone du stress et les neurones dopaminergiques contrôlant l'émission de ce neurotransmetteur jouant un rôle important dans l'humeur. Afin de vérifier cette hypothèse, les chercheurs ont exposé un groupe de souris à des attaques répétées par certaines de leurs congénères. Ils ont alors pu observer qu'après une semaine, les souris agressées présentaient à la fois des signes d'anxiété et des troubles sociaux et qu'elles fuyaient le contact avec les autres souris de leur groupe. Cette expérience a ensuite été reproduite avec d'autres souris dépourvues de récepteurs de la corticostérone. Dans ce cas, les souris deviennent également anxieuses à la suite des agressions mais ne développent pas de phobie sociale et présentent une bien plus grande résistance au stress. Les chercheurs ont constaté que, chez les souris dépourvues du récepteur de la corticostérone, la libération de dopamine, qui accompagne la réponse à une agression, était fortement diminuée. En bloquant l'activité des neurones producteurs de dopamine, les chercheurs ont alors montré que c'était bien cette libération de dopamine qui était à l'origine de la phobie sociale des souris car, dans ce cas, chez les souris agressées, l'intérêt pour leurs congénères était rétabli. Cette étude confirme et éclaircit le rôle majeur de l'hormone du stress dans l'apparition d'une phobie sociale provoquée par un stress chronique. Mais plus largement encore, ces travaux précisent de manière très intéressante les mécanismes neurobiologiques à l'oeuvre dans le déclenchement de la dépression. Ces résultats devraient déboucher sur de nouvelles voies de recherche thérapeutiques dans le traitement de la dépression. On comprend mieux l'enjeu de ces recherches quand on sait que le nombre de personnes dépressives a été multuplié par 10 depuis un demi-siècle et qu'il y aurait en France environ trois millions de personnes dépressives et 1,2 million de personnes faisant l'objet d'un suivi psychiatrique. Relai d'article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Science |
Cognitique / Cognitics - Ce site est destiné aux élèves ingénieurs et aux doctorants de l'École Nationale Supérieure de Cognitique (ENSC Bordeaux-INP). Il donne en complément des enseignements des pistes de documentation et de débat selon les thèmes SHS, IA, BIO, TECH, culture, infos générales et vie de l'ENSC. Il prépare notamment aux épreuves du grand oral de fin d’études.
01 février 2013
SHS-BIO : Dépression et cognition.
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DIV : Le proton a-t-il maigri ?
Appareil laser pour mesurer la taille du proton (Paul-Scherrer-Institute) |
Selon sa publication dans Physics Procedia, les chercheurs ont remplacé les électrons par des muons, beaucoup plus massifs et ensuite mesuré les rayons X émis par les muons. Ils sont arrivés à la conclusion que le rayon du proton est de 0,84184 femtomètres.
cette conclusion va à l'encontre des résultats antérieurs et l'équipe prépare de nouvelles expériences pour voir si une nouvelle particule inconnue ne serait pas la cause de ce "rétrécissement" du proton.
Beaucoup de physiciens pensent en effet que la physique actuelle n'en est qu'au début de nos connaissances, et qu'un prochain bouleversement théorique majeur va modifier le "modèle standard" qui ne parvient pas à rendre compte de manière satisfaisante des effets de la gravitation à petite échelle et de l'accélération de l'expansion de l'univers sous l'effet de l'énergie sombre.
Voir le commentaire dans ScienceNews (ici).
31 janvier 2013
SHS - BIO : L'âge n'altère pas les capacités de décision.
En analysant le comportement des adultes en bonne santé sur une cohorte composée de trois groupes d'âge (50-60ans, 60-70 ans et 70-80 ans), les chercheurs ont constaté que ceux qui prenaient les meilleures décisions étaient aussi ceux qui avaient conservé la meilleure capacité d'apprentissage et qu'ils se trouvaient majoritairement dans le 3ème groupe, c'est-à-dire le plus âgé. Les chercheurs sont arrivés à ces conclusions en évaluant notamment la capacité des participants concernant la gestion des questions financières et budgétaires mensuelles. Il semble donc, selon ces travaux, que le déclin cognitif lié à l'âge soit, pour la majorité des sujets, largement compensé par l'expérience de la vie, la capacité de raisonnement et les connaissances accumulées qui permettent de développer des stratégies plus heuristiques dans les prises de décision. Selon cette étude, "Ces résultats montrent qu'il faut dépasser la seule question de l'âge pour expliquer les troubles dans la prise de décision et qu'on limite parfois inutilement l'autonomie des personnes âgées qui semblent hésitantes dans ce domaine, alors qu'elles jouissent de toutes leurs facultés cognitives." L'étude rappelle fort justement que "L'âge n'est pas une maladie et qu'à chaque âge de la vie, l'individu parvient, dans la plupart des cas, à s'adapter pour utiliser au mieux son potentiel cognitif et prendre les bonnes décisions". Relai d'article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Medical Xpress |
Libellés :
cerveau,
comportement,
santé
BIO -SHS : Surdité et Alzheimer.
Lin avait déjà montré en 2011 un lien entre le déclin auditif, l'isolement qui en résultait, et un risque accru de développer une démence sénile. Après avoir étudié pendant 12 ans, 639 personnes âgées de 36 à 90 ans, ce chercheur avait montré qu'une diminution de l'acuité auditive de 10 décibels augmentait le risque de démence de 20 %. Cette fois, Franck R. Lin a travaillé sur près de 1 900 adultes âgés en moyenne de 77 ans. Au début de l’étude, 60 % de ces personnes étaient atteintes d’une surdité partielle. L'étude a montré que l’aggravation de la perte auditive au fil des années entraînait bien un risque accru de démence. En outre, les personnes âgées malentendantes connaissaient une aggravation de 30 % de leur déclin cognitif. Cette étude recommande donc de généraliser la surveillance de l’audition chez les seniors, afin de diminuer les risques de maladie d’Alzheimer. Une préconisation qui prend tout son sens quand on sait qu'en France, au moins un quart des personnes âgées malentendantes ne sont pas prises en charge médicalement. Relai d''article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash. JAMA |
TECH - IA : Agir par la pensée.
Une équipe de l’université de Pittsburgh a mis au point un bras robotisé directement branché sur le cerveau et commandé par la pensée. Cette neuroprothèse a permis à une femme paralysée de commander par sa volonté, avec une grande finesse, cette prothèse destinée à l'aider à accomplir les gestes de la vie quotidienne.
Cette recherche représente une nouvelle avancée remarquable dans le développement des prothèses de membre contrôlées par la pensée, qui pourraient, dans quelques années, bénéficier aux patients paralysés ou amputés. Début 2012, les chercheurs de Pittsburgh ont implanté deux réseaux de 96 microélectrodes dans le cortex moteur gauche d'une femme de 52 ans devenue tétraplégique (paralysée des quatre membres) en raison d'une maladie neurodégénérative diagnostiquée treize ans auparavant. Quinze jours après l'intervention, les médecins ont connecté la neuroprothèse sur son cerveau et celle-ci a alors commencé un entraînement cérébral de trois mois, destiné à lui permettre de maîtriser les commandes de ce membre robotisé. A la grande stupéfaction des chercheurs, la patiente a pu utiliser son bras artificiel dès le 2ème jour de l'implantation. A l'issue de l'expérimentation, elle a pu accomplir l'ensemble des tâches prévues avec un taux de succès atteignant les 91,6%, ce qui dépasse les prévisions les plus optimistes des chercheurs. Prochaine étape : intégrer des capteurs permettant de sentir le froid et le chaud et recourir à une connexion sans fil, type Wi-fi, pour relier le cerveau à la prothèse. Relai d'article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash The Lancet Video |
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TECH : La téléportation ?
Au cours des dix dernières années, les physiciens ont montré que les connexions entre les particules, prévues par le principe quantique d'intrication, constituent la clé de téléportation de l'information quantique.
Des physiciens anglais et polonais de Cambridge et Gdansk ont élaboré un protocole réduisant les erreurs de transmission et permettant ainsi aux états intriqués d'être réutilisés de manière à assurer la téléportation de plusieurs informations. Ils ont mis au point un protocole qui permet de téléporter plusieurs "qbits simultanément, bien que l'état intriqué se dégrade proportionnellement à la quantité de qbits envoyés. Bien que ces recherches restent très théoriques, des scientifiques chinois sont parvenus en 2012 à téléporter sur 143 km des photons, ce qui ouvre la voie à des télécommunications quantiques à longue distance, en théorie inviolables. Mais l'objectif réel de ces recherches reste la fabrication d'un ordinateur quantique opérationnel qui est considéré comme l'un des grands défis de la physique actuelle. Relai d'article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Eurekalert | ||||
TECH - IA : Les jeux vidéo se branchent sur le cerveau !
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IA : Intel facebook - le baiser du futur.
Intel et Facebook s'allient pour développer les serveurs photoniques de demain.
Intel vient de s'allier avec Facebook pour concevoir la prochaine génération de serveurs utilisés pour stocker les bases de données. Dans le cadre de cette collaboration, ces entreprises ont également dévoilé un prototype construit par Quanta Computer qui repose sur une nouvelle architecture innovante utilisant des modules photoniques.
Intel vient de s'allier avec Facebook pour concevoir la prochaine génération de serveurs utilisés pour stocker les bases de données. Dans le cadre de cette collaboration, ces entreprises ont également dévoilé un prototype construit par Quanta Computer qui repose sur une nouvelle architecture innovante utilisant des modules photoniques.
Selon Justin Rattner, responsable de ce projet chez Intel, "Cette nouvelle architecture photonique, basée sur large bande passante de 100 Gbps, va sensiblement améliorer la capacité des réseaux, tout en diminuant leur consommation d'énergie et leur maintenance."
Cette nouvelle architecture est l'aboutissement de plus de 10 ans de recherche pour concevoir des composants en silicium à base de dispositifs photoniques, qu'il s'agisse de lasers, de modulateurs et de détecteurs, et pour articuler de manière plus efficace électronique et photonique.
La photonique sur silicium, qui remplace l'électron par le photon, est une nouvelle approche qui devrait permettre de transporter bien plus rapidement, à moindre coût et avec moins d'énergie, les énormes quantités de données numériques qui transitent sur le Net.
Autre avantage, l'intégration de la photonique sur silicium, bien qu'elle représente un vrai saut technologique, se fait progressivement et à partir de silicium bon marché. Elle ne requiert pas de nouveaux substrats rares et coûteux.
Grâce à cette évolution, les entreprises et administrations gérant de gros serveurs et centres de données pourront éliminer les goulets d'étranglement qui ne permettent pas d'utiliser pleinement les ressources de l'Internet. Elles pourront également assurer à long terme évolutivité de leurs systèmes et réseaux, tout en réduisant leurs coûts de construction et d'entretien.
Relai d'article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Relai d'article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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TECH - IA : Google et l'intelligence.
Ray Kurzweil veut rendre Google intelligent...et serviable
L'idée est de pouvoir associer et combiner toutes les informations contenues dans le réseau en s'inspirant de ce que fait le cerveau humain. Kurzweil est en effet persuadé que, si l'on parvient à organiser et à exploiter de manière judicieuse cette montagne d'informations numériques, on pourra provoquer l'émergence d'une forme d'esprit et de "conscience" numérique, de la même façon que notre cerveau à produit l'émergence d'une conscience qui n'est pas réductible à la somme de ses composants structurels et possède sa propre logique et son autonomie. Selon Kurzweil, une telle intelligence numérique pourrait rendre d'immenses services à ses utilisateurs en anticipant leurs demandes et besoins et en combinant de manière autonome des informations pour créer de la richesse cognitive. Comme toujours, Kurzweil est accusé par certains de naïveté et le moins que l'on puisse dire est que son projet est très ambitieux, certains diront présomptueux. Mais Kurzweil a montré par le passé qu'il était un visionnaire étonnant et prolifique et son but est finalement moins utopique qu'il n'en a l'air. Qui aurait dit, il y a encore 20 ans, que l'ordinateur battrait le champion du monde aux échecs et même au "Jeopardy", comme l'ordinateur "Watson" d'IBM en 2011 ! Il ne reste plus qu'à souhaiter que ce futur "esprit" numérique se comportera mieux que "HAL3", l'ordinateur intelligent mais un peu perturbé de "2001, l'odyssée de l'Espace". Relai d'article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash MIT Technology Review |
30 janvier 2013
TECH : Enfin une vraie révolution numérique !!!
Mise en ligne par "popularlibros.com", l'information sur la révolution numérique, alliant puissance, universalité, économie et écoresponsabilité, tout en préservant l'accessibilité et l'ergonomie des usages par interface directe avec le cerveau de l'utilisateur :
"BOOK".
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