L’équipe Ocean Blue d’Alesund (Norvège), équipe de R&D de Rolls-Royce, et des chercheurs d'un consortium academique associant plusieurs université finlandaises (Tampere University of Technology, VTT Technical Research Centre de Finland, Åbo Akademi University, Aalto University, University of Turku) et un cluster maritime associant Rolls-Royce, NAPA, Deltamarin, DNVGL et Inmarsat, ont réalisé un ensemble allant de la construction à l'exploitation en passant par la navigation de prototypes de drones de transport maritime (voir annonce).
De tels "navires fantômes" seraient plus sûrs, en assurant une plus grande sécurité aux marins, en faisant accompagner leurs navires par une flotte entièrement autonome, ou même permettre à des capitaines restant à terre de commander à distance leurs cargos depuis un centre de contrôle. Ils seraient également moins chers à la construction et moins polluants. Le but principal reste cependant financier, avec une une économie estimée à 375 milliards de dollars, selon l’entreprise. Ils pourront ainsi être déployés dans des régions inhospitalières telles que la mer Baltique ou pour les ,nouvelles routes du grand nord.
Si le problème technologique semble en passe d'être résolu, les dimensions humaines et socio-économiques ne le sont pas. Ainsi, es syndicats représentant le million de marins concernés s’opposent à ce projet, d’après le vice-président de l’innovation maritime de l’entreprise, Oskar Levander. De même, les compagnies maritimes, les ports, mais également les assureurs et les organismes de réglementation doutent de la réalisation du projet à court terme.
Pour Océan Blue, les cargos fantômes seraient complètement chargés de conteneurs. Le pont et les autres systèmes dévolus à l’équipage (habitat, génératrices d'électricité, chauffage et climatisation, eaux courantes et usées, réserve alimentaires et cuisines, etc.) seraient supprimées et remplacés par une quantité plus importante de marchandises, minimisant les les coûts et augmentant les recettes. Ces drones seraient ainsi 5 % plus légers et consommeraient 12 à 15 % en moins de carburant. L'absence d’humains à bord supprime les risques de santé et de sécurité (accidents, tempêtes, piraterie…).
Rolls-Royce et son consortium se place ainsi dès aujourd'hui en leader dans une compétition maritime à vocation de transport qui pourrait bien bouleverser l’industrie et l'économie maritime.
Voir la galerie de photos des vaisseaux et salles de contrôle du programme "ship intelligence" (ici).
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