11 mars 2011

IA - SHS : Un "drone d'avatar" pour une présence virtuelle.

Dans la suite des expériences de déportation, une initiative intéressante a été mise en oeuvre au Texas.
Un robot aide un étudiant malade incapable d'aller en cours à cause d'une grave maladie à assister aux cours à distance, en étant présent au milieu de ses camarades pendant les enseignements, et aux inter-cours.
Vgo est un robot de téléprésence commandé par ordinateur. C'est en quelque sorte un avatar réel qui permet à cet étudiant alité d'être tout de même "présent" en cours grâce à cet étonnant petit robot mobile.
Fabriqué depuis juin 2010 par une filiale de Nashua, près de Boston, pour un prix de 5 000 dollars, celui-ci est équipé de caméras et micros, d'un écran vidéo. Il se déplace sur deux roues et dispose de six heures d'autonomie. Il est commandé à distance, via le reseau Wi Fi depuis un ordinateur et ses capteurs lui permettent de repérer des obstacles et de les éviter.
Ce système de drone humanoïde semble remporter un succès très intéressant, tant auprès du patient, qui explique ue sa vie a été transforme, mais égalamment avec les autres personnes qui développent des comportements spontanés de camaraderie avec lui.

BIO : Un œil bionique australien.

Le consortium Bionic Vision Australia (BVA), qui associe des partenaires privés et des universités australiennes, développe un oeil bionique. Cet implant composé de mille électrodes, est intégré derrière la rétine, au niveau du départ du nerf optique. Une minicaméra placée sur une paire de lunettes envoie des images simplifiées de l'environnement. Un microcalculateur convertit les images en signaux numériques et les envoie par connexion sans-fil à l'implant. Les signaux transmis au nerf optique sont ainsi naturellement conduits aux centres visuels corticaux qui donnent conscience au sujet d'une perception d'images.
Le consortium travaille sur deux prototypes. Le premier prototype donnera une vision ambulatoire aux patients qui souffrent d'une mauvaise perception des couleurs et du mouvement. Ils devraient ainsi être capables de mieux percevoir les contrastes, et de distinguer les objets de grande taille. Le second prototype devrait permettre aux malvoyants de percevoir les visages et de lire de gros caractères. La restauration de la vue correspondra à une échelle de 20/80.
Le projet est d'implanter le premier oeil bionique en 2012 et le second en 2013.
Affaire à suivre, donc.

10 mars 2011

SHS : Digital Human Modeling 2011 - Lyon

Le premier symposium sur la modélisation numérique de l’être humain "Digital Human Modeling" DHM-2011, organisé par le comité technique « simulation de l’humain et environnement virtuel » de l’association internationale d’ergonomie (IEA), se tiendra les 14-16 juin 2011 à Lyon (France).

Si l’évaluation de l’ergonomie d’un produit demande de construire des maquettes ou des prototypes, la modélisation numérique permet des coûts de conception réduit et une facilité d'emploi et de communication de maquettes virtuelles. Les maquettes numériques (DMU) et les mannequins numériques (DHM) peuvent également être facilement modifiés pour des tests prospectifs. Ils permettent d’aider les concepteurs à adapter le produit à l'usage.
Le mannequin numérique doit représenter au mieux un être humain, non seulement aux plans anthropométrique ou biomécanique, mais également en ce qui concerne le mouvement, la perception, l'adaptation environnementale, etc.
Le programme du symposium aborde les domaines suivants :
  • Anthropométrie et modélisation 3D du corps humain
  • Données fonctionnelles chez l’humain et leurs modélisations
  • Modèle biomécanique avancé de l’humain
  • Capture et reconstruction de mouvements
  • Simulation de posture et de mouvement
  • Biomécanique et inconfort
  • Démonstration de logiciels et applications
  • Réalité virtuelle et modèle numérique de l’être humain
  • Modèles mentaux/cognitifs et modèles intégrés
  • Personnes âgées, personnes handicapées, autres population spécifiques
  • Validation et vérification
  • Standardisation de modèles et protocoles

08 mars 2011

IA : IBM passe la frontière de la cognition ouverte.

"Watson" est un superordinateur de la firme IBM. Il associe la puissance matérielle (quantitative) à la puissance logicielle (qualitative).
Au  plan matériel, Watson dispose d'un système d'exploitation GNU-Linux, composé de 10 racks contenant chacun 9 serveurs Power 750 montés en réseau.  Chaque serveur possède 32 coeurs qui peuvent gérer un total de 128 tâches en parallèle. "Watson", qui compte donc au total 2 880 coeurs pouvant effectuer 11 520 tâches en parallèle, possède une mémoire vive de 15 000 Go (gigaoctets) et une puissance totale de 80 Tflop (téraflops). À titre comparatif, Deep-Blue, vainqueur en 1966 de Kasparov aux échecs, (n')avait (qu')une puissance totale de 1 Tflop.
Au plan logiciel, les chercheurs de IBM ont développé la suite logicielle "IBM DeepQA" capable d’analyser le langage et les connaissances humaines dans des contexte ambigu et de développer ses connaissance par apprentissage. 
"Watson" vient de gagner très facilement, le 16 février 2011 à Cluster-City (Californie), la finale du jeu télévisé "Jeopardy", jeu très populaire aux USA, qui consiste à trouver une question à partir d'une réponse, constituée de mots clés et d'indices délivrés par un présentateur. Ce jeu existe depuis 1964 et fait appel aux connaissances des joueurs dans de multiples domaines (histoire, géographie, politique, art, littérature, technologie, sport, etc.). L'ordinateur s'est qualifié en gagnant 77147$ contre les deux autres finalistes Ken Jennings et Brad Rutter (lien Jeopardy), qui comptaient chacun plus de 100 victoires, et qui se sont respectivement qualifiés pour seulement 24000 et 21600$.
Selon les chercheurs, c'est la capacité de "Watson" après un entraînement intensif à maîtriser les finesses des association et de la compréhension des mots et des concepts dans un contexte sémantique changeant et subtil, qui a permis à "Watson" de gagner sur ses concurrents humains. Il sait analyser les questions, les contextualiser, maîtriser son immense base de données sans s'y noyer, rassembler des indices, les étudier, les classer et ordonner les propositions qui ont le plus de chances d'être les bonnes.
Le fait qu'une machine ait vaincu les meilleurs candidats humains à un jeu ouvert, au contraire des échecs qui sont circonscrits à une série finie de solutions potentielles, est une première manifestation d'une cognition artificielle. Les applications sont évidemment immenses en matière d'utilisation et d'exploitation des bases de données ouvertes telles que le Web.
On attend évidemment la généralisation de tels outils logiciels sur des machines de plus en plus puissantes, afin d'attendre des niveaux d'analyse et de synthèse que seuls les superordinateurs de prochaine génération pourront mener à bien, dépassant les simples capacités naturelles des humains pour les tâches de connaissance et d'aide à la décision en situation ambigüe, et pour le développement du progrès social et scientifique des prochaines années. 
Reste à l'homme à apprendre à vivre avec des machines plus performantes que lui sur le plan cognitif, changeant le mode des relations anthropotechniques dans ce domaine, comme cela a été le cas avec l'industrialisation robotisée dans le siècle dernier. En retour, ces progrès permettent d'espérer mieux comprendre le mode naturel de pensée en testant les hypothèses reposant sur les différents modèles de la psychologie ou des neurosciences, que celles-ci soient cognitivistes, connexionnistes ou composées. 

07 mars 2011

BIO : De la vie dans le cosmos.

La Voie lactée est composée d'au moins 50 milliards de planètes, selon la NASA qui estime de plus qu'au moins 500 millions d'entre elles se situeraient dans des zones ni trop chaudes, ni trop froides, pouvant donc être favorables à l'apparition de la vie. 
Ces extrapolations effectuées grâce au télescope spatial Kepler viennent d'être présentés, dans le cadre de la rencontre annuelle de l'Association américaine pour l'avancement de la science AAAS-2011 qui s'est tenue à Washington du 16 au 21 février 2011, par l'équipe de William Borucki, astrobiologiste au centre de recherche Ames de la NASA.

SHS - BIO : Une zone de lecture visuelle chez les aveugles comme chez les voyants.


D'après les résultats d'une recherche publiée dans Current Biology par une équipe franco-israélienne conduite par Amir Amedi de l'Université hébraïque de Jérusalem, la portion du cerveau responsable de la lecture visuelle et braille n'est pas dépendante de l'intégrité du système visuel.

Ces résultats obtenus par imagerie cérébrale fonctionnelle chez des personnes aveugles ou voyantes, vont à l'encontre de la notion classique qui veut le cerveau soit divisé en régions spécialisées dans le traitement des informations qui arrivent d'un côte ou de l'autre. La zone du cerveau concernée par la lecture, l'est indépendamment de la forme des données sensorielles afférentes.
L'originalité de la tâche de lecture visuelle est qu'elle est d'invention récente - de seulement quelque 6000 ans - et celle du Braille de moins de 200 ans. Ces datations permettent d'évacuer toute hypothèse d'évolution et donc de formation d'un éventuel module cérébral dédié à la lecture visuelle. Donc si le cerveau était organisé à partir du traitement des informations sensorielles, la lecture du Braille dépendrait des régions dédiées au traitement tactile. Au contraire, la similitude d'activité chez les voyants et les non voyants le cerveau est en faveur d'une identification d'un fonctionnement cognitif de lecture (la tâche de lecture).
Les chercheurs suggèrent que la zone concernée (VWFA - visual word form area) représente une structure d'intégration multi-sensorielle qui relie des caractéristiques simples dans des descriptions de forme plus élaborées. Sa forte connectivité aux zones du langage permettent de relier la représentation lexicale perceptuelle à haut niveau et les composants liés à la langue de lecture.
Publication : lien - résumé

IA : Un véhicule électrique autonome.

L’entreprise française Induct va expérimenter à La Rochelle un véhicule électrique intelligent, Cybergo, transportant 6 à 8 personnes. Cette navette fonctionnera de façon autonome, sans chauffeur et sans pilotage extérieur, circulant en site propre grâce à quatre lasers positionnés aux quatre coins du véhicule.

IA : Un circuit imprimé en nanotubes de carbone.

Une équipe de chercheurs de l'école d'ingénierie de l'Université de Nagoya (Japon), en collaboration avec une équipe de chercheurs de l'école des sciences et technologies de l'Université d'Aalto (Finlande), a publié dans le dernier numéro de Nature Nanotechnology (6, 156–161, 2011) la fabrication sur un substrat plastique souple (voir image) un circuit imprimé en nanotubes de carbone.

Lien : résumé.