Une équipe de recherche du Fraunhofer Institute for Manufacturing Engineering and Automation de Stuttgart, dirigée par Andreas Fisher, a présenté au salon Euromold qui vient de se tenir du 30 novembre au 3 décembre 2010 à Francfort, la création d'un robot constitués de pièces autonomes qui peuvent s'associer entre-elles en fonction de la tâche à accomplir ou des caractéristiques de l'environnement dans lequel il doit opérer.
Ce "robot génétique" est simplement composé d'une série de tubes de quelques dizaines de centimètres de longueur, maintenus et articulés ensemble par des rotules. Ces éléments peuvent s'organiser entre-eux en fonction d'un programme et selon de multiples configurations. L’ensemble peut devenir mobile à l’aide d’un soufflet dont certains tubes sont équipés. L'apport d'une telle conception est double.
D'une part la forme du robot n'est pas déterminée par un concepteur, mais par le robot lui-même pourvu d'un programme d'algorithme génétique. Le logiciel génère aléatoirement de multiples configurations d'assemblage des pièces. Il modélise le résultat obtenu et le confronte à un objectif attendu. Il peut alors sélectionner les meilleures solutions qui déterminent ainsi la forme et les performances de l'ensemble des pièces unifiées et donc du robot lui-même.
D'autre part, le robot est capable de trouver des solutions "bioniques" adaptées, que ses créateurs n'avait pas imaginées.
Le logiciel est issu des travaux sur l'autoréplication de machines, notamment ceux de Hod Lipson et Jordan B. Pollack qui ont développé le projet Golem au Département d'Informatique de l'Université Brandeis (Massachussetts).