08 novembre 2005

SHS : Du créationnisme ... encore ! ! !

Le "dessein intelligent", ou la version new look du créationnisme :
Les chiffres ... :
Vision divine contre théorie de l'évolution :
Le débat :
L'évolution selon Darwin :
L'article de Live Science : ID ou la mort de la science :
Dans un nouveau monde soumis aux croyants, où le serment à Dieu est imposé aux écoliers, lycéens, policiers et militaires, où le président prête serment sur la Bible, et où même les billets affichent que "In god we trust" ... les tenants d'une intelligence supérieure, extraterrestre ou divine, à l'origine de la vie, imposent leur théorie créationniste et qu'elle soit enseignée au même titre que celle de l'évolution. Le Président Busch a même pris position en ce sens ... et le Kansas est devenu l'Etat de la pédagogie réactionnaire.
Le courant trouve des échos bien entendu dans tous les rangs des pseudochercheurs,illuminés ou intégristes, même au très sérieux Musée de l'Homme, dont certains s'invitent sur Arte. Heureusement, le Museum d'Histoire naturelle de New-York propose une exposition sur Darwin et son oeuvre dans l'histoire des sciences et de la connaissance.
En même temps, des parents d'élèves américains attaquent la théorie ID en demandant son interdiction d'enseignement en sciences, pour la cantonner dans le domaine de l'enseignement religieux. Une décision judiciaire très attendue pour décembre prochain... En attendant qu'en France aussi, on invite Arte à plus de raison ...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le vrai problème n’est pas la religion, avec ses dieux, démons, anges et paradis, etc.. Le problème est la fonction mentale croyance qui est le résultat d’un refus d’évolution de l’enfant, le syndrome de Peter Pan. Le croyant a besoin d’un père, il s’en est construit un. Toute la mythologie qui entoure ce père est un ramassis de contes collectés au cours des siècles et qui conforte la croyance initiale. On retrouve ce genre de collectes d’histoires chez tous les peuples, qui avant l’écriture se racontaient des fables extraordinaires (Lire le « Shui hu zhuan » chinois par exemple), avec des griots, des druides, des ménestrels, etc.. Il faut établir ce père, l’enjoliver. Le paradis est le joyau dans lequel on ira le rejoindre. Et pendant qu’on y est pourquoi ne pas rajouter une morale alléchante qui fasse mériter l’éternité. Autrefois les gens mouraient très jeunes, l’espérance de vie était faible. Tout le savoir des parents, leurs protections, disparaissaient avec leurs morts, alors qu’on était encore quasiment enfant. Il faut imaginer que cette perte devait être beaucoup plus sensible autrefois que maintenant, où nous perdons nos parents alors que nous sommes nous-mêmes déjà passablement âgés. Voilà ce qui explique la construction de la mythologie des religions, mais maintenant on devrait pouvoir s’en débarrasser.

La question à résoudre est: comment se construit la fonction mentale « croyance » dans le système vivant qu’est l’individu humain selon le principe de l‘évolution naturelle? Le vrai croyant est honnête et convaincu, il doit être éduqué au contrôle des informations qu‘il acquiert. Les gourous qui profitent de la religion ne sont pas éducables par les mêmes moyens, pour d‘autres raisons.

La fonction mentale croyance est présente chez tous les humains, elle est le résultat de l’éducation initiale. La contradiction, qui permet de dépasser la croyance, est impossible à la naissance et pendant l’acquisition des premiers éléments de l’univers mental. Il ne peut pendant cette période que se produire une absorption directe du savoir et des conduites, et surtout des conduites. Car la croyance est une conduite, ce n’est pas une simple information. Elle guide le comportement selon des principes acquis et jugés comme définitifs par le croyant. C’est tout à fait l’état mental de l’enfant, mais qui s’accompagne de l’agressivité de l’adulte, de ses certitudes, de sa volonté de ne pas perdre la face donc de changer d’idée quand on lui en propose une autre. Le croyant est coincé par le groupe qu’il fréquente. Il se sent bien au milieu d’eux, il est sous la protection du groupe, il entre en communion avec lui, il conforte ses croyances par répétition (méthode Coué). Le gourou, le groupe, lui fait passer un rite, en général un baptême ou une communion, pour être bien certain qu’il ne reviendra pas en arrière. Ce rite de passage est un traumatisme, un marquage mémoriel extrêmement fort que rien ne peut effacer. Ainsi marqué devant ses coreligionnaires, vous êtes lié au groupe, vous êtes adoubé comme dans le système féodal, vous faites publiquement allégeance au roi (Teutatès ou autres dieux).

Comment s’échapper de ce piège? Pour nous simples penseurs athées, il faut agir avant le marquage définitif, sinon la trappe se referme sur la pauvre victime. Les croyants sont bien entendus des victimes. Il ne faut pas leur jeter la pierre. Il faut agir en douceur. Tenter de les détraumatiser est une action quasi impossible.

Le mot « croire » est utilisé à toutes les sauces, il ne cache pas nécessairement une croyance quand par exemple on dit « je crois qu’il va pleuvoir demain ». Le verbe « croire » dans ce cas là doit se traduire par « penser ». La croyance est une certitude consciente, ce n’est pas un simple automatisme, sinon toutes les fourmis seraient croyantes. La croyance n’est pas une hypothèse, ni un postulat, elle est admise comme définitive par celui qui la professe. Si bien que partant de cette croyance assurée d’être une vérité, il peut en faire découler une autre vérité nécessaire, comme par exemple, l’éternité, l’âme, ensuite le paradis, éventuellement le libre arbitre. Et toutes ces croyances s’enchaînent. Il suffit d’un livre dont on « croit » en son origine divine pour confirmer le tout rétroactivement. Et allez donc démêler l’écheveau complexe que cela produit. Le livre est sacré, donc le livre a raison, le livre a raison, donc dieu existe, dieu existe puisque le livre le dit, etc..

« Les derniers seront les premiers », « Les derniers des humains, c’est à dire les simples d’esprits, seront les premiers à se faire berner », ainsi faut-il entendre cette phrase biblique.

Comme preuve de la fertilité de l’imagination humaine, il suffit de compter le nombre de romans écrit depuis que l’imprimerie existe. Fertilité ne veut pas dire intelligence, ni rationalité…