C'est en 2003 que les chercheurs de l'Université Jiao Tong de Shanghai ont établi un "Academic Ranking of World Universities", classement visait à l'origine à comparer le niveau des universités chinoises avec les meilleures mondiales, et servant depuis peu à l'évaluation des 500 meilleures universités mondiales.
Un chapitrage particulier donne aujourd'hui une liste des meilleures :
- universités d'Amérique (en fait toutes US sauf 8 du Canada, dont 1 seule francophone, et seulement 3 en Amérique latine ; c'est-à-dire seulement 4 non anglophones),
- universités d'Europe, (dont 32 sont anglaises, 22 allemandes, et seulement 12 françaises - le Collège de France n'y figure pas !!! -, 7 italiennes et 3 espagnoles) ;
- universités d'Asie, Moyen-Orient et Pacifique (dont 32 japonaises, 16 australiennes et 5 néozélandaises, 7 israéliennes, 9 coréennes, 19 chinoises dont 5 à Hong-Kong et 5 à Taiwan).
Les critères sont simples, et donc d'un arbitraire achevé, tels que la "qualité de l'éducation" quantifiée par le nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves, la "qualité de l'institution" par le nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les chercheurs, et le nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines, le nombre de "publications" dans les deux revues Nature et Science annsi que le nombre d'articles indexés dans Science Citation Index, et Arts & Humanities Citation Index, et d'autres critères étranges tels que la taille de l'institution ou la performance académique au regard de la taille de l'institution.
De quoi perturber nos stratèges nationaux et leur laisser imaginer toutes les solutions pour répondre aux critères absurdes de la classification de Shanghai, comme leurs ainés avaient déjà adopté les critères de qualité des travaux en fonction de l'abracabrantesque classification des "impact factors".
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