Affiner les sensations de la texture des écrans tactiles pour donner à l'utilisateur l'impression de toucher une surface de rugosité ou d'adhérence différente permet de favoriser les interactions sans regarder l'écran, est le projet d'un groupe de chercheurs canadiens de l'université de British Columbia, américains de la Northwestern University, et néo-zélandais de l'université de Canterbury.
Les chercheurs s'intéressent aux frictions programmables, qui permettent de paramétrer un caractère "adhérent" ou "rugueux" de l'écran. C'est un système de vibration qui donne l'illusion d'une différence de texture.
Le principe repose sur une superposition de deux couches et d'une série de capteurs. La première couche est une dalle LCD classique et la seconde est composée d'actionneurs piézoélectriques, qui sont des micro-éléments convertissant un signal électrique en signal mécanique. Des capteurs de position installés le long de l'écran permettent de repérer les mouvements des doigts sur la première couche. Ce dispositif permet de créer un "calque d'air" invisible entre le doigt et l'écran, actionné et modifié sous le doigt par les vibrations à hautes fréquences des actionneurs piézoélectriques.
Ce dispositif, appelé T-Pad (Tactile Pattern Display), a été présenté le 11 mai 2011 à la ACM Conference on Human Factors in Computing Systems à Vancouver (Canada) - résumé.
Selon les auteurs, le réglage d'un réveil qui s'effectue par un défilement vertical des heures et minutes sur un iPhone est facilité par des frictions qui s'accroissent au fur et à mesure que l'utilisateur fait glisser sont doigt sur l'écran, en fonction de la vitesse à laquelle il fait tourner la roue de réglage et de la proximité de l'heure cible. La sensation de glissement ou de dureté améliore l'interaction. Les utilisateurs semblent préférer ce type de toucher qui permet plus de réalisme, en favorisant la sensation tactile plus intuitive que le contrôle visuel.
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