Des chercheurs d’un laboratoire de l’institut de neurosciences de l’Académie des Sciences de Shanghaï (Chine), dirigés par le professeur Qiang Sun, publient dans la revue scientifique
Cell du 24 janvier 2018
les résultats d’une manipulation génétique ayant conduit pour la première fois au clonage de primates.
Ils ont utilisé sur deux macaques les techniques qui avaient permis de créer la brebis Dolly il y a quelque vingt ans.
Les deux petits singes, Zhong Zhong and Hua Hua, ont été conçus à quelques semaines de différence l’un de l’autre. Ils sont pourtant porteur d’un patrimoine génétique commun, comme s’ils étaient des jumeaux homozygotes. Autrement dits, ce sont des clones issus, dans le cas présent, de la même cellule provenant de la même mère.
Selon les auteurs, cette percée pourrait contribuer à stimuler la recherche médicale, notamment en permettant d’observer chez l’un des clones l’impact de la modification d’un gène réputé lié à une maladie humaine, en comparant les deux animaux, et de liés à des maladies cancéreuses.
Néanmoins, cette manipulation suscite beaucoup d’inquiétudes en Occident, où elles n’auraient deontologiquement pas pu être menée. Ainsi, de possibles dérives sont à craindre, notamment sur d’autres espèces encore plus proches de l’humain, et pourquoi pas, in fine, sur l’homme lui-même pour lequel, puisque la barrière vient de tomber, on peut donc et on sait aujourd’hui facilement transférer la méthode.
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