IBM s'est toujours intéressée au futur. Ainsi, en 2013 faisait-elle cinq prévisions sur le futur des technologies à 5 ans (voir le lien). Et bien, nous y sommes, car 2013 + 5 = 2018.
- L'école personnalisée, avec des data complètes du parcours scolaire de l'enfant et des algorithmes permettant de proposer des solutions personnalisées aux professeurs. C'était sans compter sur les ministres se perdant dans les stérilités de l'écriture inclusive et ceux chassant le big-iz-bioutifoul des universités de campagne. Comme la médecine personnalisée, l'éducation reste sur le banc de touche du progrès.
- Le commerce de proximité organisé par le consommateur et son smartphone. En récoltant les goûts, besoins, préférences, les commerçants locaux devaient pouvoir proposer des produits personnalisés dont le client à besoin. C'est au contraire, mais peut-être seulement encore, le commerce connecté qui se taille la part du lion, entre Amazon, Alibaba et autres géants qui tendent à écraser les petits commerces locaux.
- Les médecins aidés par les ordinateurs pour traiter les maladies génétiques et le cancer. C'était grâce à l'analyse de l'ADN que les traitements les mieux adaptés, notamment pour attaquer le cancer, devaient être proposés, et cela grâce au calculs sur les grandes masses de données (big data) et grâce à des découvertes génétiques révolutionnaires. Carton plein pour IBM, avec évidemment un peu de retard du côté des médecins, mais de grandes découvertes telles que celles des ciseaux moléculaires Crispr-Cas9 ou -Cas13, et les avancées fulgurantes de l'IA qui détecte déjà de manière très efficace les cancers et propose les traitements adaptés.
- Un véritable "gardien numérique" devait assurer la sécurité des données personnelles, en analysant les comportements et le contexte d'usage des données, et en vérifiant l'identité de chaque personne sur chaque appareil. Là encore, IBM voyait clair et annonçait les progrès fantastiques de l'identification biométrique et ceux de la sécurité par la blockchain. 2018 sera d'ailleurs l'année de l'entrée en vigueur de la directive européenne sur la protection des données (RGPD). Des progrès restent néanmoins, là encore, à faire pour arriver à un niveau tel que l'espérait IBM.
- Les villes devaient être connectées en véritables "smart cities". Les machines devaient comprendre en temps réel des milliards d'éléments et apprendre à comprendre ce que les habitants veulent, aiment et font, pour les aider à vivre et se déplacer au sein des grands espaces urbains. Probablement qu'IBM péchait encore par optimisme, avec pourtant quelques initiatives concernant les transports, les réseaux de distribution ou de collecte, mais aussi portant sur les capteurs et caméras et les compteurs "linky" qui soulèvent tant de résistances de la part des habitants.
Ce qui est certain et qui était prévisible est qu'il est bien difficile de prévoir, surtout par excès d'optimisme dans le domaine du numérique, guidée par le consumer (client, consommateur utilisateur), et qui rencontre tant et tant de résistances, de retards, voire de mauvaises volontés de la part des décideurs comme de celui des citoyens et des fournisseurs de matériels et de services. Comme quoi, le progrès ne va pas de soi.
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