02 mars 2020

IA : Les niveaux de maturité quantique.

Kristel Michielsen est une physicienne belge travaillant en Allemagne, au « Jülich Supercomputing Center » (JSC). Spécialisée en informatique quantique, elle s’est distinguée dans les études portant sur les composants et leur physique, puis sur les algorithmes qu’ils peuvent supporter.
Elle est à l’origine de l’adaptation de l’échelle de maturité technologique de la NASA en une échelle QTRL : la « Quantum Technology Readiness Level ».
Dans cette échelle, le QTRL1 concerne une technologie qui se limite au cadre théorique de l'informatique quantique c’est-à-dire les études des propriétés de base des dispositifs d'informatique quantique. Le niveau  supérieur, QTRL2, consiste une fois les principes de base du dispositif, à étudier des algorithmes qui pourraient être théoriquement supportés par le technologie informatique quantique précédente. La physique des Q-bits et leurs propriétés exploitées par cette algorithmique correspond au QTRL3, qui implique des études en laboratoire pour valider les prédictions théoriques et justifier ou non la poursuite du processus de développement. Le QTRL4 correspond à la fabrication concrète des systèmes uni- ou multi-Q-bits et leurs opérationalisation en termes de superposition et intrication, qui sont testés l'une avec l'autre. Au QTRL5, des composants intégrés peuvent constituer un processeur quantique, sans correction d'erreur, mais permettant une mesure fiable des résultats. Les technologies de correction d'erreur permettent d’aborder le QTRL6, de manière fiable et répétée. Cela permet d’aborder la création d’un ou plusieurs prototypes multi-Q-bits au QTRL7 en permettant de résoudre des calculs quantiques élémentaires, dans un environnement d’utilisation fluide et non expérimentale.  Les versions évolutives d'un ordinateur quantique répondant aux tests, au QTRL8, permet de mettre en œuvre et d’aborder la suprématie quantique qui correspond au QTRL9.

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