Au Kansas, le Bureau d'Etat pour l'Education a adopté mardi 22 novembre 2005 une modification des directives pour l'enseignement des sciences qui favorise la critique de l'évolution et du Darwinisme. Sans proposer officiellement l'enseignement de la théorie pseudo religieuse du Dessein Intelligent, elle reprend son argumentaire et met ainsi en doute la théorie scientifique reconnue comme étant à la base de la biologie moderne.
Voir sur ce blog, l'archive : "Du Créationnisme" qui présente un dossier détaillé sur la grave problématique du "Dessein Inteligent" contre le "Darwinisme".
Voir également la mise au point sur le débat par "hominidés.com".
Lire l'article dans Wikipedia, ainsi que la théorie alternative du "flying spaghetti".
Et suivre les nouvelles du procés qui oppose les néo-créationistes américains au darwinisme à l'école ...
Voir également le blog d'un défenseur convaincu de l'ID, comme il le dit lui même : entre Bible et Darwin.
1 commentaire:
A propos du concept de Dessein Intelligent
Le concept de Dessein Intelligent (ID en anglais) est à tort souvent lié à Dieu et au créationnisme, en opposition avec le darwinisme et l’évolutionnisme. Nous sommes là en réalité face à un vieux débat philosophique transposé cette fois de l’homme à l’univers : la difficile et sinon impossible distinction entre l’inné et l’acquis. Mais le lecteur de mes pages http://controlled-hominization.com/index_fichiers/page0010.html conviendra peut-être que cet affrontement est stérile.
En tant que matérialiste, je pense que l’évolutionnisme n’est pas en contradiction avec toute conception d'ID et qu’une synthèse est même possible.
Si la plus grande complexité d’une structure ne pourrait exclure l’évolutionnisme, la science ne pourrait non plus rejeter toute idée d’intervention intelligente dans l’évolution de l’univers, du moins à certaines étapes du processus. Après tout, l’homme lui-même est déjà un acteur local dans cette évolution, acteur qui s’est sans doute montré peu intelligent jusqu’ici (réchauffement planétaire, sciences de la vie, sélection et disparition d’espèces…). Mais il pourrait être conduit à jouer un rôle bien plus grand s’il parvient à survivre (dispersion de la vie dans le cosmos, « terraformation » de planètes, « planètes » artificielles, êtres artificiels…). C’est déjà là l’ébauche d’un dessein intelligent qui n’a pour limite que notre capacité de survivre. Nous serions sans doute déjà considérés comme des dieux par nos ancêtres du Moyen Age, et nous serions de même tentés de considérer nos descendants comme des dieux si nous pouvions revenir sur notre planète dans quelques centaines ou quelques milliers d’années.
Par son refus de considérer l’hypothèse que l’intelligence ait déjà pu jouer un rôle significatif dans l’évolution de l’univers, l’homme tient en fait pour acquis qu’il est l’être le plus avancé à avoir vu le jour. C’est au fond une autre façon de se placer encore une fois au centre de tout, comme avec la Terre avant Galilée. Cet anthropocentrisme n’est pas très rationnel.
Tout en restant dans un cadre évolutionniste, le concept d'ID pourrait pourtant au moins s'appliquer pour l'homme futur, s'il parvient à survivre suffisamment longtemps pour pouvoir jouer un rôle non négligeable dans l'évolution de la vie dans ce système, dans la galaxie, et pourquoi pas davantage. Et il pourrait également s'appliquer pour d'éventuels ET plus avancés qui nous auraient précédés dans ce rôle, qui pourraient par exemple, grâce à leur science, y jouer déjà un rôle significatif, même s'ils sont eux-mêmes nés du hasard.
Sans vouloir remonter à un dieu toujours problématique, l'intelligence, même née suivant les lois du hasard, est trop catégoriquement ignorée dans l'évolution de l'univers, et ce refus relève à mon avis plus de la foi dans la solitude de l’homme dans l’univers que de la vraie science. Même si le concept d’ID n’a jamais été mis en œuvre par d’autres êtres dans cet univers, pourquoi serait-il interdit à l’homme de vouloir le prendre à son compte un jour ? Il ne s'agit sans doute là que d'hypothèses, mais la science progresse ainsi, et il ne serait pas scientifique d’en exclure une qui pourrait être tout à fait vraisemblable. L’ID est un peu trop facilement écarté et ridiculisé actuellement, un peu comme la dérive des continents naguère, et bien d'autres concepts encore...
Benoit Lebon
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