L'équipe de Stéphane Oliet, de l'Unité Inserm Neurobiologie Morphofonctionnelle de Dominique Poulain à Bordeaux vient de montrer que les cellules gliales participent activement aux processus de "mémoire synaptique" à la base de l'apprentissage et de la mémorisation dans le cerveau des mammifères.
Ces travaux, publiés dans le numéro de Mai de la revue Cell,contribuent à l'émergence d'un nouveau concept : celui de la "synapse tripartie". En effet, dans le schéma classique, on représente toujours une synapse avec l'élément présynaptique, d'où provient l'information, et l'élément postsynaptique, qui reçoit cette information. Aujourd'hui il faut ajouter un 3e élément, la cellule gliale, qui détecte et intègre le signal synaptique mais peut y répondre en libérant des substances actives que l'on appelle des "gliotransmetteurs" comme la D-sérine.
Les neurones perdent le monopole de la communication cérébrale, et les cellules gliales, qui sont 10 fois plus nombreuses que nos 100 milliards de neurones, deviennent la base d'une nouveau concept neurobiologique dont l'implication cognitive est majeure.
On peut peut-être s'attendre a une modification de notre vision actuelle de la communication cérébrale et de celle de la mémoire. Et pourquoi pas espérer dans un proche future des arguments pour distinguer une "cognition courte" neuronale et une "cognition longue" gliale.
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