25 mai 2010

BIO : Des bactéries synthétiques


Le JCVI Center de Rockville (MD) et San Diego (CA - USA). créé par John Craig Venter, l'un des pionniers du séquençage des génomes, annonce la création de la premier être vivante «synthétique».
Le génome d'une bactérie a en effet été fabriqué par voie chimique à partir de la séquence du génome de la bactérie Mycoplasma mycoides (agent de la péripneumonie des bovidés).
Après que le génome de la bactérie ai été entièrement séquencé, les chercheurs ont synthétisé chimiquement, grâce à des machines, des morceaux de ce génome, puis les ont réunis en un ensemble d'un million de caractères. Le chromosome bactérien ainsi reconstitué a été réinjecté dans un autre mycoplasme (Mycoplasma capricolum, agent infectieux des chèvres) débarrassé de son propre génome, en contrôlant les effets de rejet et les mutations spontanées. La cellule synthétique ainsi créée a fonctionné, et s'est reproduite pour former des colonies.
Le projet est maintenant de travailler sur des bactéries industriellement intéressantes, qui ont des génomes qui commencent à 2 millions de caractères, et qui sont capables de vivre dans des conditions plus simples, afin de produire telle ou telle molécule intéressante pour l'homme, dans des conditions de sécurité sanitaire, à la fois pour l'homme et pour l'environnement, bien meilleures qu'aujourd'hui, notamment en créant des bactéries dépendantes d'un nutriment qu'elles ne pourraient pas trouver dans la nature. Ceci empêcherait tout risque de contamination, de diffusion ou de recombinaison avec d'autres entités vivantes.
Ces travaux ouvrent donc la voie à la fois à la création maîtrisée d'une nouvelle classe d'espèces «artificielles» dont l'écologie serait elle aussi synthétique, et à une nouvelle industrie pour la production, par exemple, de substances pharmacologiques, vaccinales ou alimentaires, ou de biocarburants (lien).
Rapport "synthetic genomics".

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