Une équipe interdisciplinaire de biologistes, chimistes et informaticiens, travaille sur une solution permettant de créer des cellules re-programmables, à l'image du fonctionnement d'un ordinateur, afin de créer un système d'exploitation biologique. Ce projet est baptisé "Towards an Universal Biological Cell Operating System".
Le consortium associe l'Université de Nottingham (chef de file) et l'Université d'Edinburgh(UK), les Universités d'Etat d'Arizona, du Michigan, les Universités de Californie à Santa-Barbara et à San-Francisco, l'Université de New York, le Massachusetts Institute of Technology (USA), le Centro Nacional de Biotecnologia espagnol et l'Institut Weizmann pour la Science (Israël).
Ce projet de biologie synthétique associe les principes de la biologie avec des principes de l'ingénierie. Le but est de programmer des cellules bactériennes, qui seront capables d'exécuter ce programme. Autrement dit, il s'agit de créer un système d'exploitation pour des cellules biologiques.
Actuellement, lorsqu'on veut créer des organismes pour capturer per exemple du carbone relâche dans l'air suite à la combustion de pétrole, ou pour transformer l'arsenic polluant des rivières, ou pour des traitements synthétiques sur le corps humain, les biotechnologistes doivent sélectionner des souches et les transformer en fonction des buts à atteindre. Le projet vise à permettre de programmer, puis de reprogrammer des micro-organismes grâce à cet OS biologique (software), et ceci à partir d'une même souche de cellule utilisée comme hardware (par exemple la bactérie E. coli.
Inspirée du fonctionnement des systèmes d'exploitations des ordinateurs, qui sont capables d'assurer plusieurs fonctions sur le même matériel, les scientifiques envisagent, sur le même principe, de reprogrammer un groupe de cellules afin d'exécuter une action précise. Cette méthode pourrait permettre de créer de nouvelles entités vivantes qui n'existent pas dans la nature à ce jour, une nouvelle forme de vie à fonctionnement universel. Les perspectives sont envisagées dans la création de nouveaux médicaments adaptés aux besoins précis d'un patient particulier, de créer de nouvelles sources de nourriture ou d'énergie, de dépolluants, de capteurs de carbone ou de purificateurs d'eau alimentaire.
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