27 janvier 2012

IA : 1 bit pour 12 atomes.

Des chercheurs d’IBM viennent de publier, dans la revue Science, avoir repousser les limites de la miniaturisation informatique en stockant un bit (0 ou 1) sur 12 atomes. La densité potentielle de codage est donc largement supérieure à celle des disques durs actuels qui requièrent un million d’atomes par bit (lien). La démarche habituelle consiste à miniaturiser les couts et les tailles des composants, tout en augmentant leur densité et leur efficacité. Cette évolution "descendante" est confrontée à terme à des limites physiques. Les équipes d'IBM ont donc décidé d'adopter une démarche inverse, dite "ascendante", qui part du plus petit élément disponible, l’atome, pour monter jusqu'à atteindre une capacité de stockage minimale, un bit. Le futur, exploitant une forme particulière de magnétisme, l'antiferromagnétisme, permet d'espérer des nanostructures stockant ainsi beaucoup plus d'information sur un même espace. C'est à l’aide d’un microscope à effet tunnel que les chercheurs ont réussi à regrouper 12 atomes stockant un bit pendant plusieurs heures à basse température, et sans affecter les atomes voisins. Les ferro-aimants ne pouvaient jusqu'ici être réduits à des dimensions atomiques en raison de l’effet de leur champ magnétique sur les atomes voisins. En-dessous de 12 atomes, les effets quantiques qui se manifestent aux échelles nanoscopiques déstabilisent le dispositif, expliquent les chercheurs, qui semblent avoir atteint un seuil. Compte rendu de IBM (avec film commentaire). Article de synthèse dans "Sciences et Avenir".

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