25 juillet 2014

IA - BIO : Bio-bots - les limites du vivant et de l'artificiel sont en train de tomber.

En utilisant du tissus musculaire imprimé en 3D et en le stimulant électriquement, des chercheurs du laboratoire de micro et nanotechnologie du département de bio-ingénierie de l'Université de l'Illinois, dirigé par Rashid Bashir, ont créé un "robot biologique" doté de capacités notices bio-artificielles.
Les "bio-bots" ou "robots biologiques" sont à la fois vivant et à la fois artificiels. D'une taille de moins d'un centimètre, ils sont constitués d'une combinaison de cellules vivantes et de cellules synthétiques en hydrogel et sont capables de marcher grâce à des muscles contrôlées par des impulsions électriques.
C'est à partir du modèle naturel musculo-squelettique (muscle-tendon-os) que les chercheurs ont réalisé leur hybride.
Une bande de cellules provenant de muscles squelettiques, dans la nature dépendant du contrôle volontaire du système nerveux central a été insérée dans  une armature d'hydrogel imprimée en 3D, suffisamment solide pour donner une structure au "bio-bot" et assez flexible pour plier comme une articulation. Le dispositif a été attaché aux deux "pieds" du bio-bot, de la même manière qu'un muscle est attaché à l'os par un tendon. La vitesse de flexion-extension peut être contrôlée en ajustant la fréquence des impulsions électriques "innervant" les cellules musculaires et en permettant le mouvement.
Un tel dispositif pourrait être doté de capteurs environnementaux, ce qui les rendrait mobiles et autonomes, pour par exemple aller détecter des molécules chimiques ou des fréquences électromagnétiques. Ces machines biologiques pourraient également être utilisées comme vecteurs pharmaceutiques ou comme "implants intelligents", en chirurgie substitutive ou robotisée.
Au delà de la performance, voici une nouvelle frontière qui se complexifie, avec l'ambiguité des statuts du vivant et de l'artificiel ici associés dans une hybridité micro-technologique vertigineuse, qui entraine la réflexion dans le domaine de l'éthique et du droit du vivant. Sommes nous en train d'assister à la naissance d'une nouvelle espèce d'animaux artificiels ou, à terme, de tissus bio-implantables entrainant l'homme dans un nouveau statut d'être artificiel.
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Article de ScienceDaily (ici).

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