Le 19 avril 1965, dans une interview accordée à la revue Electronics Magazine, Gordon Moore, l’un des cofondateurs d’Intel, fait part d’une prédiction selon laquelle la complexité des puces allait doubler tous les ans. En 1975, il réévalue sa prédiction en précisant que le nombre de transistors sur une puce doublerait tous les deux ans. Depuis, cette hypothèse s’est vérifiée et popularisée au point d’être rebaptisée, par abus de langage, loi de Moore. Toutefois, depuis quelques années, la densification et la miniaturisation régulières des transistors sur des substrats en silicium rencontrent des contraintes nouvelles de taille. Néanmoins, la Loi de Moore ne semble pas éteinte et la recherche continue : MediaTek, société taïwanaise fabriquant des puces mobiles, conçoit aujourd'hui des processeurs gravés en 7 nanomètres, et travaillera "bientôt" sur le 5 nm ; une équipe de Berkeley arrive aujourd'hui à faire fonctionner un transistor d'un nanomètre (lien) pour des perspectives industrielles dans quelques années. L'autre piste est le changement de matière, avec des composants quasi-quantiques et des pseudo transistors à 7 atomes seulement. Trois étapes de miniaturisation des semiconducteurs, en 7, 5 et 3 nanomètres commencent à être maitrisées par IBM ou Samsung. Et la génération d’après se prépare tout en restant un mystère. En parallèle, l'IA permet de mieux tracer les composants, de les programmer de manière plus performante, et on envisage déjà une Loi de Moore après Moore qui s'inscrira dans la course à la performance à la fois structurale et fonctionnelle (lien).
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La Loi de Moore fête aujourd'hui son 55 anniversaire.
Petit rappel : il y a cinq ans, à l’occasion du 50e anniversaire de la loi de Moore, Intel a publié cette petite infographie souvenir.
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