15 avril 2020

IA - SHS : De l’intérêt de la géolocalisation.

La société Apple, en analysant les données et en ne conservant pas d’historique personnalisé, à établi (ici) la représentation graphique des localisations des personnes utilisant le logiciel plan sur son iPhone.
Le firme propose ainsi de manière ouverte au scientifique, au politique, à l’étudiant comme aux simple curieux, un outil convivial de consultation des données illustrant les mouvements des populations pendant les derniers mois.
Elle affiche ainsi, pour chaque pays et par grande métropoles, le graphe combiné des requêtes des conducteurs ou passagers utilisant un véhicule, de celles des piétons et de celles des mouvements en transports en commun, correspondant aux trois modes de requêtes de son logiciel cartographique «plan».
Google avait déjà proposé une analyse similaire à partir de ses propres données (rapport consultable ici).
Des données de «plan», deux informations sautent aux yeux. La première confirme l’analyse de Google et concerne la forte diminution des mobilités suite à la décision de confinement. La seconde, plus intéressante, met en évidence une rythmicité des mobilités normales, en époque de non restriction de la liberté de circulation. Ce rythme semble, pour la France, s’établir de manière régulière sur la semaine, avec un pic en fin de semaine et un effondrement le dimanche, et la forte corrélation des trois courbes semble suggérer qu’il s’agit d’un phénomène global, qu’il reste à expliquer, indépendant du mode de mobilité adopté. 
Cette régularité semble d’ailleurs se poursuivre à bas bruit en confinement, avec un choix privilégié pour l’utilisation de véhicules automobiles sur tout le pays, alors que cette rythmicité tend à s’estomper dans les grandes villes avec une moindre variabilité entre voitures et transports en commun.
La différence entre les données globales du pays et la somme de celles des métropoles permet d’obtenir la courbe des mobilités en province, avec alors le constat d’une nette prévalence pour les transports en commun dans les grandes villes et donc une plus grande utilisation des autres véhicules hors métropoles. 

Toutes ces «open data» devraient être exploitées à l’occasion de cette mise à disposition pour étudier les mobilités à la fois entre pays, entre régions, entre modes de déplacement, en situation normale, ce qui permettrait de faire des prévisions de sortie de crise, et en situation critique, afin d’anticiper ces mobilités en cas de nouvelle crise. Voici peut-être une opportunité de projet d’études pour l’ENSC.
Article source de Mac Generation (lien).
Accès aux données brutes (lien).

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