L'université privée Johns Hopkins (UJH) dispose de l’une des écoles de médecine des plus réputées du monde, en appui de l'hôpital du même nom. Fondée en 1876 à Baltimore (Maryland, USA) grâce à un don de plusieurs millions de dollars d’un magnat du chemin de fer, l’UJH arrive au 10° rang des universités des Etats-Unis (selon le dernier palmarès de l’U.S. News & World Report), et elle est particulièrement renommée en sciences médicales. Son école de médecine occupe la deuxième place juste derrière Harvard, avec un palmarès de 18 lauréats du prix Nobel de médecine, parmi les 37 de l’université, qui soit y ont été formés soit y ont enseigné. Pour donner une idée de l’excellence, qui aux USA se paie toujours rubis sur l’ongle, voici les tarifs des droits d’inscription (voir ici). Voilà de quoi, peut-être, privilégier une forme d’originalité nationale française qui produit des médecins prodiguant une médecine moins prestigieuse mais de fonctionnaires et pseudo-fonctionnaires de grande qualité, salariés de fait par une sécurité sociale exigeante mais détentrice de la réglementation des tarifs du soin.
Si l’hôpital Johns Hookins et son école de médecine sont en plein centre-ville de Baltimore, le campus principal de l’université est situé en périphérie, au milieux de grands parcs. Et c’est paradoxalement là qu’est née la carte interactive la plus célèbre du moment : sa carte interactive de référence de l'évolution de la pandémie de Covid-19 suivie jour après jour depuis le 22 janvier 2020. Reconnue comme l’une des meilleures sources mondiales, suivie par les politiques du monde entier, et entre autre par les chercheurs concernés par le Covir-19 et les experts des santé publique, cette base de données est issue au départ de presque rien à l’initiative de Lauren Gardner, professeur associé en génie civil à l’IJH, et de Ensheng Dong, une de ses étudiantes chinoises. Déjà formées à la modélisation des épidémies de rougeole et du zika, elles ont commencé à travailler sur la diffusion du virus Sars-Cov-2 en janvier, alors que l'épidémie était limitée à la Chine (voir son interview dans Science). L'équipe compte aujourd’hui une douzaine de chercheurs et techniciens, et les informations sont réactualisées chaque heure, jour et nuit, sept jours sur sept. Gageons que cette équipe adepte de l’efficacité et de la gratuité sera soutenue par l’une des facultés les plus riches du monde, même s’il ne s’agit pas de médecins.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire