La sideration qu'exerce le metier de trader sur les jeunes tient à la fois du prestige et de l'image sociale attachée notamment aux revenus spectaculaires de certains d'entre-eux, et à la fois à la réputation de goût du risque et de passion du jeu et du pari, correspondant probablement à certaines personnalités psychologiques particulières.
Le côté obscur de la profession est également double, avec d'une part une faible proportion de traders qui reussissent pleinement une carrière certes rapide, mais nerveusement épuisante et physiquement usante, et d'autre part les erreurs, leurs conséquences affectives, et le cercle vicieux de spirales infernales d'enfermements psychologiques, de rupture sociale et de repli sur soi dans un monde purement virtuel de relations électroniques, favorisant des comportements d'excès, des inhibitions critiques ou des réactivités ratées.
Certains decideurs financiers et gestionaires de ressources humaines sont aujourd'hui convaincus de l'avantage de remplacer les traders, ou pour le moins certains d'entre eux, par des programmes informatiques spécialisés, appliquant des règles logiques strictes et sécurisée. C’est déjà en partie le cas et les décisions des tradeurs sont d'ailleurs accompagnées par des programmes décisionnels.
Le Foresight
, un organisme de prospective œuvrant pour le gouvernement britannique, vient de publier un rapport sur l’impact de la technologie sur les marchés financiers. L'hypothèse proposée est celle d'une généralisation du procédé d'automatisation intelligente dans les prochaines années.
En effet, les logiciels peuvent tous les jours encore plus accumuler, synthétiser, interpréter de plus en plus rapidement, toujours plus d'informations issues des sources les plus divers, en dépassant évidemment les compétences et aptitudes cognitives humaines. Le bénéfice pour l'optimisation des prises de décision financières instantanées, avec un niveau de securité optimal, favoriserait alors des robots decisionnels et auto-apprenants accessibles alors aux particuliers. Les auteurs du rapport précisent que ce type d’intelligence artificielle bénéficierait d’algorithmes lui permettant d’apprendre seule, sans intervention humaine, sur des critères objectifs, en se gardant des effets de contagion ou de panique qui ont agité le monde financier ces dernières années.
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