Les UAV (unmanned aerial vehicle) plus couramment appelés drones, sont des engins aériens commandés par un pilote ou un équipage de spécialistes aériens depuis une base au sol ou en mer. Leur utilisation tactique a été largement commentée lors des deux guerres du Golfe et aujourd'hui en Afghanistan. Principalement d'usage militaire, tactique ou d'observation, ils servent également depuis quelques années pour des usages civils de surveillance des frontières, du trafic maritime et routier, mais aussi de recherche ou de sauvetage, de veille des feux de forêts et d'observation des espaces écologiques, ou pour des usages plus spécialisés par des professionnels de la pêche en mer, du BTP, de l'architecture ou de l'aménagement de bâtiments ou de chantiers immobiliers, routiers ou ferroviaires... Les usages scientifiques sont encore rares et ils méritent donc d'être signalés.
Les chercheurs de l'Université d'Arizona viennent d'acquérir un drone "ScanEagle" des sociétés Boeing et Insitu pour étudier les espaces inaccessibles de la surface de l'Artique, les cartographier, et faire l'inventaire des animaux épars qui occupent la banquise.
Dérivé du drone SeaScan de Insitu utilisé par les pêcheurs pour repérer les bancs de thon, ScanEagle a été initialement conçu comme drone léger de surveillance militaire. Il a été déployé par l'Armée américaine en Irak dès 2004, puis dans la Marine en 2005 pour des missions de patrouille maritime mais également des missions côtières depuis des navires au large. Il est également aujourd'hui utilisé par les armées australienne et canadienne.
Ce mini UAV monomoteur à hélice peut être équipé de plusieurs types de capteurs, enregistreurs et transmetteurs d'informations visibles ou infrarouges, d'un navigateur GPS et même pour les versions militaires d'un mini radar.
Il est capable d'une autonomie de 20 heures et de 100 km de rayon d'action, télécommandé depuis sa base.
Le programme scientifique est une collaboration du Cooperative Institute for Research in Environmental Sciences de l'Université du Colorado à Boulder, et de la National Oceanic and Atmospheric Administration. Initié en 2009, le programme est coordonné par Elizabeth Weatherhead du CIRES, et concerne à la fois la topographie et la biologie animale. Un premier objectif a été l'étude de quatre espèces de phoques. Le programme s'intéresse notamment à l'impact de la fonte de la banquise et de sa diminution de surface sur les populations animales.
Un exemple réussi de transfert du militaire au civil, au service de la biologie et de l'étude de l'environnement.
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