Une étude menée par des chercheurs du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l'enfant du CNRS et du centre NeuroSpin, viennent de montrer que la structure du cerveau avait une influence sur les capacités cognitives des enfants préscolaires.
Ainsi un certain type d'asymétrie entre les deux hémisphères cérébraux pouvait expliquer en partie les performances intellectuelles d'enfants de 5 ans sur une tâche qui permet de mesurer le contrôle cognitif. Les enfants dont les deux hémisphères sont asymétriques au niveau du cortex cingulaire ont de meilleurs résultats sur certaines tâches cognitives. L'hypothèse avancée par les scientifiques pour expliquer ces performances est que l'asymétrie des hémisphères droit et gauche correspond à une plus grande latéralisation et donc à une plus grande spécialisation de chacun d'entre eux. Une telle variabilité anatomique entre individus n'interviendrait que pour 20 % dans les résultats cognitifs constatés. Le reste, c'est-à-dire l'essentiel des performances intellectuelles enregistrées, dépendrait de l'ensemble des facteurs environnementaux, éducatifs et sociaux.
La publication sent le souffre : on peut alors imaginer que les enfants pourraient avoir des besoins pédagogiques différents en fonction des spécificités anatomiques de leur cerveau. Une porte ouverte sur une certaine forme de sélection, non plus au faciès, mais pire encore, à la forme de son cerveau. Laissez trainer cette idée chez certains anciens politiques et ils proposeront des programmes scientifiques de détection de l'adaptation sociale ou scolaire chez les jeunes enfants.
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