05 décembre 2013

DIV : Deuxième édition de l’observatoire KPMG des universités et écoles : ce n'est que le début des déficits !

La deuxième édition de l’observatoire KPMG des universités et écoles vient d'être publiée.
KPMG est le premier groupe français d’audit, de conseil, d’expertise comptable et de commissariat aux comptes. Il dispose d'un secteur d'études et de services "Education, Formation & Recherche". 
KPMG confirme que derrière l’apparente stabilité de l’évolution des indicateurs, les contraintes budgétaires ne font que grandir, et que les universités et écoles vont être confrontées à des difficultés croissantes.
Le coût moyen d'un étudiant est environ 7.000€ pour une université et 22.000€ pour une école. Le taux d'encadrement moyen, lui, est évalué à 5 enseignants pour 100 étudiants à l'université, et 11 pour 100 en école.
Si l'observatoire ne donne pas de chiffres sur les spécificités de chaque établissement, et en dépit de la taille de l'échantillon (14 universités et 10 écoles d'ingénieurs interrogées), l'analyse des données permet néanmoins de mieux cerner au niveau macroéconomique les enjeux financiers de l'enseignement supérieur.
Côté écoles d'ingénieurs, les besoins en fonds de roulement sont plus dégradés que dans les universités : la trésorerie y est absorbée par la gestion des contrats de recherche et des partenariats. Mais les choses se détériorent dans les universités. 
Le nombre d’universités qui connaissent des contraintes budgétaires fortes ne cesse d'augmenter, r et 19 prévoient d’ailleurs d’être dans le rouge sur l’exercice 2013. Plusieurs écoles dans l'échantillon de KPMG sont aussi à trésorerie zéro cette année. De la même manière, une trésorerie positive ne doit pas faire illusion, car l’observatoire KPMG note que plusieurs universités enregistrent un taux d’amortissement de leurs biens mobiliers très élevé (supérieur à 70%), ce qui signifie qu’ils sont très anciens et vont devoir être renouvelés. Or un parc vieillissant pose problème alors que la tendance actuelle pour diversifier les sources de recettes est à développer les contrats de recherche", remarque le directeur associé de KPMG. 
Les dotations globales de fonctionnement sont de plus en plus contraintes, les universités et écoles vont donc devoir affronter une hausse mécanique de leurs dépenses pour répondre aux exigences de mise aux normes et de diverses obligations réglementaires. KPMG n'est guère rassurant sur ce point. La faiblesse actuelle des recettes provenant des droits d’inscription est très problématique. Elles ne représentent que 0,9% à 4,9% des ressources des universités 0,2% et 7,6 % des écoles. 
La seule solution est que les établissements doivent accroitre leurs ressources propres de manière autonome.

Les principaux ratios de gestion des universités et écoles en France
Ratios moyens
Universités
Ecoles et instituts
Dotation de l’Etat/total des recettes
82%
68%
Budget moyen par étudiant
De 4.200 à 12.200 euros
De 13.000 à 35.000 euros
Masse salariale/Total des dépenses de fonctionnement
78%
66%
Taux d’encadrement moyen des étudiants
5 enseignants pour 100 étudiants
11 enseignants pour 100 étudiants
Taux d’amortissement du patrimoine
70%
55%
Superficie moyenne par étudiant (nombre de m2 par étudiant)
9m2
30m2

Aucun commentaire: