Le propre de l'analogie est de reconnaître les relations entre les relations. Cette aptitude cognitive était jusqu'ici réputée humaine, puisque les chercheurs la considéraient impossible sans langage.
Deux psychologues du Laboratoire de psychologie cognitive de l'Université de Provence (lien) et du Franklin & Marshall College De Lancaster (lien) aux États-Unis viennent pourtant de démontrer que les singes pouvaient produire des analogies, sans le langage. Leur expérience menée sur 29 babouins (Papio papio) repose sur l'observation de formes géométriques et le choix ultérieur sur un écran tactile de deux autres formes représentant la même relation (d'identité ou de différence) que la paire initiale. Les singes devaient donc détecter des relations entre relations. La réussite à l'exercice par 6 singes a été observée après l'acquisition, mais semble stabilisée avec un respire tissage facilité après un an.
Ces travaux prouvent donc que l'analogie est possible sans langage, ou bien que les singes disposent d'un protolangage sur lequel s'étaye cette capacité utile au transfert de connaissances d'un domaine à l'autre. Ils montrent comment une pensée peut également exister sans langage.
Accès au résumé (lien).
Generalized Relational Matching by Guinea Baboons (Papio papio) in two by two-item analogy problems – Roger K. R. Thompson et Joël Fagot, Psychological Science, 20 septembre 2011,
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