Une équipe de chercheurs, dirigée par Yael Haenin, professeur à l'Université de Tel-Aviv, travaillent sur la réalisation d'un oeil hybride grâce aux nanotubes de carbone dont il a été question récemment (lien).
L'équipe est engagée dans la recherche sur une maladie dégénérative, la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge). La DMLA est la première cause de cécité après 50 ans dans les pays développés. Cette maladie invalidante ne se guérit pas et peut simplement faire l'objet de soins palliatifs particulièrement lourds et coûteux.
L'équipe s'est intéressée aux propriétés des nanotubes de carbone. Elle a conçu une interface polymérique optoélectronique (constituée de polymères photosensibles) qui remplace les photorécepteurs naturels défaillants. Elle envoie des signaux visuels à une rétine synthétique constituée de nanotubes de carbone. Cette rétine hybride transmet les signaux des yeux au cerveau à l'aide de nanocristaux, les informations visuelles pouvant alors être à nouveau transmises et interprétées par le cerveau. Cette superstructure est alimenté par une NanoRectenna qui convertit la lumière en électricité.
Les recherches menées par l'équipe de Yael Haenin s'inscrivent dans la lignée des travaux entrepris pour le traitement substitutif de la surdité par les implants cochléaires. Ces implants parviennent en effet à utiliser la capacité d'adaptation du cerveau, qui est capable, après apprentissage, d'interpréter des signaux électriques artificiels reçus par le biais du nerf auditif. Il en sera de même de la rétine hybride qui permettra ainsi de disposer à nouveaux d'une représentation visuelle du monde pour les personnes atteintes de DMLA.
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