16 février 2016

BIO - TECH : Impression 3D d'organes vivants.

L'étude qu'une équipe de recherche du centre médical Wake Forest Baptist de Winston-Salem 5caroline du Nord - USA) et publiée le 15 février 2016 dans Nature Biotechnology (lien), rend compte de la première impression 3D de tissus et d'organes vivants.
L’impression 3D, ou conception additive, ne se limite pas au plastique et au métal, mais a initié une nouvelle phase avec l'impression de cellules vivantes. La bio-impression consiste à déposer des gouttelettes d'encre biologique qui vont former des couches successives se superposant pour constituer un tissu en trois dimensions.
Jusqu'ici, on avait 3 techniques différentes de bio-impression 3D. Une première est similaire à la technique du jet d'encre, par projection de microgouttelettes d'un liquide contenant des cellules par une tête d'impression piézoélectrique. La bio-extrusion consiste à faire pousser des constituants des tissus de manière mécanique à travers une microseringue. Enfin, la bio-impression laser utilise un balayage laser de 10.000 impulsions par seconde; chaque impulsion génère alors une microgouttelette. Cette technique la plus récente permet des dessins complexes et une bonne viabilité des cellules qui ne subissent pas de contrainte mécanique et peuvent être assemblées en formes diverses, telles que des organes entiers (oreilles, muscles et os).
Après une dizaine d’années de travail, l'équipe de sud WFP a mis au point un outil de bio-impression 3D du premier type, mais doté de plusieurs réservoirs. 
Cette technique, appelée "Integrated Tissue-Organ Printing System", permet à la fois l'impression de plusieurs types cellulaires, de gels à base d’eau, et d'une substance biodégradable qui sert de forme à l'organe. Cette structure solide sert de moule extérieur aux cellules vivantes englobées dans les gels. Une fois l’organe implanté, la structure externe se décompose progressivement afin que l’organe prenne sa place et se vascularise et évite ainsi toute dégradation. Pour améliorer la vascularisation, les chercheurs ont également imprimé des microcanaux dans la structure qui est donc aérée comme une éponge. Les nutriments et l’oxygène peuvent ainsi plus facilement pénétrer jusqu’aux cellules.
Pour tester les implants ainsi imprimés, les chercheurs les ont greffés sous la peau de souris et de rats. Pour ce qui est des oreilles, deux mois après l'impression, les greffons ont gardé leur forme et un tissu cartilagineux s’est formé. Pour le tissu musculaire implanté sur un rat, le greffon s’est suffisamment développé pour rendre possible la création de nerfs dès le quatrième mois. Quant aux os imprimés en utilisant des cellules-souches humaines, ils se vascularisent au bout de cinq mois.
Il faudra évidemment attendre de nombreux tests cliniques afin de pouvoir utiliser ces implants imprimés pour les greffer sur l’homme. Néanmoins, la voie est ouverte pour la chirurgie reconstruction ou augmentative du futur.

15 février 2016

DIV : Cycle "Grands Témoins" de l'ENSC - Gérard Bréard - La gestion de situations de crise - 15-02-16

Cycle de rencontres « Grands Témoins »
Conférence de M. Gérard Bréard
"La gestion de situations de crise"
15 février 2016 – 17h00
Petit amphithéâtre de l’ENSC

Cette rencontre inaugure le cycle “Grands témoins” dont le but est de faire rencontrer les élèves ingénieurs avec des personnalités marquantes du monde socio-économiques, notamment à propos de grandes questions que les ingénieurs diplômés pourront être amenés à traiter au cours de leur carrière professionnelle future.
Le sujet que Gérard Bréard a choisi de traiter est celui de la “gestion de situations de crise”, à partir d’un fil rouge : le processus de développement et de lancement d’une fusée, en abordant différents points : Management de la complexité, Gestion des compromis, Processus de décision, Adhésion des acteurs.
Gérard Bréard est ingénieur diplômé de l’ESTACA et de l’ESTA. Il a été Directeur Technique d’Astrium (aujourd’hui Airbus Defence et Space). Il participe à ce titre au Comité technique Ariane destiné à approuver l’aptitude au lancement de chaque lanceur spatial. Il a participé à la validation des cinq vols de qualification des missiles M51. Il a été promu « Executive Group » par le PDG Louis Gallois, ce qui représente la plus haute fonction des directeurs techniques des divisions et filiales du groupe Airbus.
Gérard Bréard est actuellement Président du Conseil d’Administration de l’INP Bordeaux.


DIV : Le groupe des INP, c'est quoi ?

Le groupe des INP est une fédération de plusieurs établissements d'enseignement supérieur français réunissant 30 écoles spécialisées dans la formation des ingénieurs et la recherche en ingénierie, situées dans 4 villes : Bordeaux, Grenoble, Nancy, Toulouse..Avec plus de 20 000 étudiants au sein du Groupe, aujourd'hui les INP diplôment 1 ingénieur sur 7 formés en France.
Les 4 INP :

  • Bordeaux INP (statut de grand établissement), 5 écoles internes, 1 école des travaux agricoles et 2 écoles universitaires de Pau et de Bayonne conventionnées ;
  • Lorraine INP (statut de collegium d'ingénierie d'une université), 11 écoles internes dont 1 à Metz ;
  • Grenoble INP (statut de grand établissement), 6 écoles internes ;
  • INP de Toulouse (statut d'université), 3 écoles internes, 4 écoles rattachées dont 1 à Tarbes. 
Une prépa intégrée au groupe est organisée sur 6 sites : Bordeaux, Grenoble, Nancy, Saint-Denis de la Réunion, Toulouse, Valence.


DIV : La doctrine, ou le partage des représentations.

La doctrine militaire occupe une place première dans la transformation que les armées ont entreprise depuis les années 1990, et que l'armée de l'air a tout particulièrement développée dans son plan stratégique "unis pour faire face" (Mercier, 2014). Ce renouveau de la pensée doctrinale est caractérisé par une réflexion dont les perspectives découlent d'au moins trois nouvelles dimensions de la Défense des pays occidentaux, notamment de ceux de l'Alliance atlantique. Elles sont (1) une nouvelle éthique de la guerre et l'acceptation sous contrainte par les citoyens dans le cadre d'une attention continue des médias et de la pression de juristes internationaux, (2) une maîtrise budgétaire avec à la fois des restrictions relatives aux matériels et moyens alloués et celles des emplois disponibles, (3) une nouvelle forme des conflits souvent asymétriques, qui font intervenir des « acteurs non étatiques parfois mal définis, à la motivation idéologique plus ou moins explicite, et parfois candidats à des solutions irrationnelles » pour la logique occidentale, et dont « les motivations émergent autour d’un projet, d’idées et de valeurs qui évoluent au fil du temps ou des acteurs eux-mêmes » (Desclaux, 2015).
La notion de doctrine est mal connue du grand public, et parfois même de certains militaires de formation subalterne. C'est d'abord une construction intellectuelle qui compile, analyse, formule et met à disposition l'ensemble du savoir nécessaire à guider les ensembles militaires dans leur action opérationnelle. Elle prescrit ainsi des règles et les conditions optimales du commandement et de la conduite d’actions de défense et d'opérations. Par voie de conséquence, elle permet à la fois son enrichissement par l'organisation des moyens de réflexion et de décision, et sa diffusion au sein de l’institution militaire. Les armées savent ainsi s’organiser, s’entraîner, prévoir et programmer, s’engager, répondre et développer leur action selon les orientations politiques qui leur sont données.
La doctrine précise la compétence, les portées et limites de l'action ainsi que les conditions présidant à l'emploi de la force, l'ensemble permettant de parvenir aux fins attendues par le politique, et ce dans les conditions diverses dans lesquelles ces armes seront utilisées. À un second niveau, la doctrine militaire permet au commandement de concevoir son action et celle de ses forces en fonction de la complexité des fins en question. Elle permet ainsi de donner à chacun des différents niveaux de commandement les principes d'organisation des moyens dont ils disposent dans l'inventaire des procédures et modes d’action disponibles dans des contextes attendus ou inattendus, connus ou inconnus.
La doctrine donne donc aux militaires des représentations collectives qu'ils peuvent partager à chaque niveau de compétence et entre les niveaux hiérarchiques. Cette intention de représentation partagée est le point focal de la doctrine. Comme l'écrivait Ferdinand Foch en 1903, l'un des "principes de la guerre" est de disposer d' « une même manière de voir, de penser et d’agir ». Il s'agit dans ce cadre de disposer d'une "interprétation collective" de ce que les armées doivent faire et comment elles doivent le faire aujourd'hui et demain. Elle est formulée dans un langage spécifique, propre à l’institution militaire, pouvant supporter des adaptations spécialisées en fonction des armées, des pays et des enjeux. Elle met également à disposition des spécialistes les moyens de l'amélioration continue de leurs méthodes et de leur environnement, dans ce qu'il est convenu d'appeler la "transformation".
La doctrine militaire est donc intimement liée à la notion de "représentation partagée". Elle est probablement une déclinaison formelle d'une cognition collective qui s'étaye à la fois sur l'histoire et l'expérience du passé ; l'analyse et la conception de l'actualité, et l'espoir d'un développement heureux du futur qu'elle entend maîtriser ou pour le moins auquel elle entend participer de manière majeure. Elle est donc un champ expérimental à la fois maîtrisé et accessible pour engager une recherche sur la "cognition collective".
C'est dans ce sens que l'ENSC s'appuie sur l'Armée de l'air, et notamment ses centres de réflexion (CESA) et de formalisation (CEAM) de la doctrine des forces aériennes, pour développer son second axe de compétence KX (Knowledge eXchange) à côté des bases de son expertise en UX (User eXperience).
Les déclinaisons expérimentales permettront d'approcher dans un second temps les domaines de l'entreprise et d'autres grands systèmes sociotechniques (Seddon, 2013; Murray et al., 2005). 

Desclaux, G., Claverie, B. (2015), C2 et cyber. Pensez Les Ailes Françaises, 32, 61-68. Juillet 2015. Paris : Centre d'Etudes Stratégiques Aérospatiales. 
Foch, F. (2007), « Des principes de la guerre », Paris : Imprimerie nationale (1re éd. 1903), réédition Paris : Economica, collection : Stratégies et Doctrines. 
Mercier, D. (2014), « Unis pour faire face : plan stratégique de l'Armée de l'air », Paris : Etat major de l'Armée de l'air.
Murray, P., Poole, D., Jones, G. (2005), « Contemporary Issues in Management and Organisational Behavior », South Melbourne : Cengage Learning Australia. 
Seddon, J. (2013), « Freedom from Command and Control ». New-York (USA) : Productivity Press.

14 février 2016

BIO : Chronobiologie par flashs.

Une des caractéristiques du vivant est de manifester une activité de ses différentes fonctions variable avec le temps. Cette activité est connue sous le nom de "chronobiologie" résulte de la combinaison de différentes fluctuations elles-mêmes réglées sur des processus écologiques principalement marqués par la succession de lumière et d'obscurité. 
Différents équipements biologiques assurant l'interface avec l'environnement et la sensibilité de l'organisme influencent ces fonctions. Ainsi chaque organisme vivant en surface de la terre ou en faible profondeur (terrestre, maritime, lacustre) présente-t-il des rythmes circadiens, circamensuels ou circannuels, qui se synchronisent avec l'oscillation de la lumière baignant notre planète en multiples rotations par rapport au soleil et exposée à sa lumière indirecte renvoyée par la lune. Il en est ainsi des plantes avec la photosensibilité assurant la photosynthèse, la pousse et la croissance, l'éclosion des fleurs et leur orientation, etc. Pour les animaux, c'est le cas des activités de territorialité ou de migration, de vie sociale, de sexualité et de reproduction, de veille et de sommeil, d'activité motrice et de vigilance, d'alimentation et de prise de boisson, d'aptitudes affectives et cognitives, etc.
L'homme, comme tout animal mammifère, n'échappe pas à ces règles qui ont traversé l'évolution et contraignent donc ses fonctions comme ses activités individuelles, sociales ou culturelles. Un des principaux problèmes rencontrés par les hommes ainsi réglés est celui des dessins chromisations entre les rythmes personnels et des oscillations lumineuses écologiques.
Tel est le cas des voyages transatlantiques avec le "jet lag" mais également de certains troubles physiologiques, physiques ou psychologiques, qui semblent partiellement sensibles à la lumière : insomnies, troubles de l'humeur, mélancolie, etc. Ainsi, au-delà de la perception, la sensibilité visuelle à l'éclairement grâce aux photorécepteurs rétiniens entraîne dès activations sous corticales, telles que le noyau supra chiasmatique (NSC) et l'épiphyse, en relation temporelle avec les principaux rythmes biologiques.
La physiologie de la photo-synchronisation (nonimage-forming ou NIF) n'est pas bien connue néanmoins, le développement de thérapeutiques par exposition à une lumière artificielle pour la resynchronisation est devenu un réel challenge dans le traitement de certains troubles mentaux. De la même manière, on sait que le NSC qui gère la production de mélatonine et donc le déclenchement du sommeil, peut tolérer jusqu'à près d'une heure de décalage horaire en 24 heures. Cela entraîne donc une durée de resynchronisation d'au moins un jour par heure de décalage horaire dans le sens de l'allongement des rythmes (est-ouest) et un trouble labeur plus important dans sens contraire puisque la rythmicité du NSC peut s'allonger mais difficilement être raccourcie. Le nombre d'heures de décalage "biologique" doit donc être calculé en termes d'allongement selon le nombre de fuseaux concernés par le voyage est-ouest. Dans le cas du jet lag, le traitement consiste à prendre de la mélatonine selon des heures précises pour maintenir le rythme de départ dans le cas de voyage court avec retour immédiat, ou à forcer l'organisme à raccourcir ses cycles notamment dans le cas de voyages ouest-est. 
Une récente étude publiée le 8 février 2016 dans le Journal of Clinical Investigation apporte de nouvelles données et permet d'envisager de meilleures performances du traitement par la lumière, ou luxothérapie. Cette étude a été menée par des chercheurs du Département de Psychiatrie et Sciences du Comportement et du Centre médical du sommeil de l'Université de Stanford (Californie, USA), et du Département de recherche de santé mentale du Centre des anciens combattants de Palo Alto (Californie, USA). 
Elle a porté sur 39 sujets qui ont été exposés soit à une lumière continue, soit à des flashs de lumière de 2 millisecondes, avec différentes latences interstimulus. (De 2,5 à 240 secondes). Les chercheurs ont simultanément étudié les taux de mélatonine et les variations de vigilance et d'attention, et la somnolence des sujets. Les résultats montrent que le système circadien humain intègre des séquences de flashs de manière non linéaire avec une efficacité maximale pour une période spécifique (ISI = 7,6 ± 0,53 secondes). La séquence de flashs toutes les dix secondes permet d'ajuster l'horloge circadienne de deux heures en avance alors que l'exposition à une lumière continue ne permet de faire avancer l'horloge naturelle que de 35 minutes.
La lumière intermittente est donc plus efficace que la lumière continue pour induire des changements circadiens. Cette découverte pourrait être utilisée pour traiter le jet lag, mais également des personnes dont les rythmes circadiens ne sont pas alignés, avec des périodes de sommeil et de réveil décalées, ou des patients souffrant de désordre affectif saisonnier. 
Une start-up spécialisée dans la biotechnologie a même été approchée pour mettre en place un masque capable de projeter les flashs lumineux nécessaires pendant la nuit de sommeil, en fonction soit du décalage, soit du trouble présenté. Les chercheurs estiment également que ce produit pourrait aider également les adolescents, pour les aider à dormir plus la nuit et donc à rester plus attentif pendant les périodes scolaires.
Lien vers l'article (ici).

TECH : Une puce 60 fois plus rapide que les actuelles.

Le brouillage et l’interception des communications des ennemis sont deux clefs fondamentales de la tactique militaire. Avoir le contrôle sur les ondes électromagnétiques devient aussi important que d’avoir des armes efficaces pour gagner un conflit. Le centre de recherche et développement de l’armée américaine (DARPA) vient de mettre au point une puce de conversion analogique-digital ou ADC (Analog-Digital Converter) qui serait dix fois plus performante que les technologies existantes. Réalisée selon une nouvelle conception, cet ADC permettrait aux équipes sur le terrain de disposer d'une large bande d'analyse, permettant de réagir beaucoup plus rapidement à d’éventuelles attaques électroniques.
La fréquence d’échantillonnage du nouvel ADC peut aller jusqu’à 60 GHz, soit plus de 60 fois celle  des technologies du marché. Cette très haute fréquence d’échantillonnage permet d’acquérir des ondes électromagnétiques à très haute fréquence et de surveiller un spectre allant de 0 à 30 GHz. Cette puce permettrait alors de couvrir la très grande partie des techniques de communications actuelles : FM, télécoms, satellites, radars, etc.
Lien vers l'annonce de la DARPA (ici).

IA : Après les "Google Cars", la livraison sans livreur.

La firme Google (Mountain View - Californie - USA) dispose depuis le 9 février 2016 d'un brevet concernant une "plate-forme de livraison autonome".
Cette sorte de camionnette est dévolue à la livraison sur le "dernier kilomètre" entre l'entrepôt et le domicile des clients, sans intervention humaine.
Le principe est d'appliquer aux solutions des voitures sans conducteur ou "Google cars" (avec radar, lidar, caméras vidéo et différents autres capteurs reliés en permanence à une connexion Internet pour un transfert permanent de données) permettant une navigation autonome et une protection complète anticollision sans aucun danger ni pour les autres usagers de la route, ni pour les piétons.
Le camion serait en contact avec le client grâce à son téléphone portable et fixerait un point de rendez-vous, permettant d'ouvrir un ou plusieurs containers verrouillés avec un code, par une personne qui porte le téléphone associé au compte de l'utilisateur et geolocalisé par GPS. Le paiement serait alors réalisé grâce à un terminal associé au container qui utiliserait des modes de paiement dématérialisée.
Voici un projet qui va compléter le projet de livraison plus lointaine par drone (ici).
 (lien)

13 février 2016

DIV : Les principes de la future loi sur le numérique.

Le projet de loi pour une République numérique (lien) est en chantier en France. Partant du principe que le numérique et ses usages sont à al base de la transformation de la société et de l'économie française, et plus largement de la reconstruction du lien social, le gouvernement français a propos en septembre dernier une grande consultation des acteurs et des citoyens pour une #LoiNumérique.
les grands principes de cette loi sont les suivants :
1. Neutralité du Net : Pas de discrimination possible par les opérateurs de l’accès au réseau en fonction des services. Ils ne pourront ainsi pas proposer un internet moins rapide à certains et un débit plus rapide à d'autres. Leurs offres techniques devront en tenir compte.
2. Portabilité des données : Les  prestataires de courriers électroniques devront assurer la migration des des données, des courriels ou des listes de contacts d’un utilisateur quand il souhaite changer de service ou de fournisseur d'accès.
3. Droit au maintien de la connexion : Chacun a droit au maintien de la connexion. Les personnes en difficulté de paiement pourront bénéficier d’un fond de solidarité universel qui se substituera à eux, et les fournisseurs seront dans l'obligation de maintenir leur accès le temps de l’instruction de leur demande d’aide.
4. Confidentialité des correspondances privées : Les correspondances électroniques privées seront protégées. Les courriels seront protégés au même titre qu'une courrier classique, et ne pourront pas être analysés par un service de courriel, sauf pour détecter des spams ou des virus, ou sur l'ordonnance d'un juge.
5. Droit à l'oubli des mineurs : L'effacement de données publiées lorsqu'une personne est ou était mineure sera assuré. La CNIL statuera dans un délai de 15 jours lorsqu'elle sera saisie.
6. Information des consommateurs sur les avis en ligne : Les sites d'avis en ligne devront indiquer si leur publication a fait l'objet d'une vérification. Chacun pourra ainsi évaluer le degré de crédibilité des avis disponibles en ligne.
7. Ouverture des données publiques : Les organismes publics, y compris les bailleurs sociaux, devront publier sur internet leurs bases de données. La puissance publique sera chargée de garantir la qualité et la mise à jour des "données de référence" telles que la base nationale des adresses et facilitera ainsi le travail des services publics de proximité (pompiers, urgences, etc.).
8. Accessibilité : Les administrations publiques devront préciser, sous peine de sanctions pécuniaires, leur niveau de conformité aux règles d’accessibilité numérique. Les grandes entreprises devront aussi proposer des services après-vente téléphoniques accessibles aux personnes en situation de handicap physique ou sensoriel.
9. Mort numérique : Chacun aura son droit et sera assuré du respecter de a volonté sur le devenir de ses informations personnelles publiées en ligne après sa mort.
voir le lien (ici).

10 février 2016

DIV : Des chercheurs de l'ENSC au CASPOA de Lyon.

Du 10 au 12 février 2012, cinq enseignants-chercheurs, un membre de la direction et un conseiller militaire de l'ENSC sont en formation C2 (Command and Control) au Centre d'Analyse et de Simulation Pour les Opérations Aériennes (CASPOA) sur la base aérienne 942 du Mont Verdun à Limonest près de Lyon.
Le CASPOA est un centre d'excellence de l'OTAN, notamment en ce qui concerne la formation au C2 (Command and Control) des personnel qui planifient, organisent, contrôlent et mènent concrètement les opérations aériennes au niveau opérationnel et tactique, tant en défense du territoire qu'en opérations extérieures. Il fournit aux pays de l'OTAN et à leurs alliés des services des tests et de validation de dispositifs de simulation, tout en permettant d'explorer des concepts et des expériences sur les technologies et les procédures de soutien aux opérations. l'une de ses missions est également de 
fédérer les experts du domaine de compétence C2 et de contribuer aux efforts en la matière de l'OTAN.
Le but de cette formation "à façon" est de donner un niveau de compétence opérationnel aux personnels de l'ENSC afin de mettre en oeuvre des moyens de simulation C2 dans la plateforme de simulation de gestion de crises de l'école.

05 février 2016

DIV : Conférence "Vivre avec les robots" - ENSC - 17 février 2016

« Questions actuelles de la vie de demain avec les robots »

Conférence de Benoît Le Blanc

Cycle des conférences de l'Institut régional Aquitain des Sciences Cognitives Appliquées.

17 février 2016 – 18h00
Petit amphithéâtre de l’ENSC

Ouvert à tous, mais inscription nécessaire pour des raisons de sécurité.

04 février 2016

IA : Vers la fin du défi de l'IA contre les maîtres de Go.

L’intelligence artificielle de Google sera-t-elle capable de battre le meilleur humain au jeu de go ? La réponse sera peut-être déjà donnée en mars, quand AlphaGo, le programme développé par Google DeepMind, affrontera le Sud-Coréen Lee Sedol, aujourd'hui considéré comme le meilleur joueur de Go au monde.
La compétition se tiendra à Séoul du 9 au 15 mars 2016. Elle sera retransmise en direct sur YouTube, a annoncé jeudi 4 février Demis Hassabis, fondateur de DeepMind, sur son compte Twitter.
 A la fin de janvier, Google avait annoncé la victoire de son programme AlphaGo sur l’actuel champion européen Fan Hui (classé à la 631e place), par cinq victoires à zéro, avec une machine qui avait utilisé 1202 CPU et 176 GPU. Cette première n'était qu'un début, classant selon la revue Nature le programme d'IA vers la 280ème place mondiale. Ici, la rencontre se fera avec celui qui a été considéré comme le meilleur joueur mondial, bien qu'actuellement classé à la cinquième place.
La répétition de l'exploit permettait alors d'être considéré comme une nouvelle victoire de l'IA sur l'homme ; comme ce fût le cas avec la performance de Deep Blue en 1997, contre le champion russe Garry Kasparov, dans le domaine des échecs. Le jeu de Go est une sorte but ultime pour la recherche en intelligence artificielle (lien).
C'est un des derniers remparts de supériorité de l'intelligence humaine dans des domaines fermés, bien que trop compliqués pour être traités de manière purement algorithmique. Une analyse rapide renvoie à la question : si la frontière recule encore, est-ce aussi celle de la définition de l'intelligence humaine, défini alors comme processus cognitif non imitable ? De grand débats en perspectives sur l'essence même de l'intelligence et sur la transitivité d'intelligence attribuée à celui qui conçoit et/ou réalise un programme plus intelligent que lui, sur le statut comportemental ou purement conceptuel de l'intelligence ...
Affaire à suivre, donc, à partir du mois prochain.


01 février 2016

BIO : La manipulation d'embryons humains officiellement autorisée en Grande Bretagne.

C'est en avril 2015 que des scientifiques chinois avaient publiés des travaux à (ici) visée clinique portant sur la manipulation d'embryons humains. Les chercheurs chinois n'étaient pas soumis au contrôle éthique de tels travaux consistant à manipuler le génome, alors que le résultat de ces manipulations était transmissibles de génération en génération. La frontière était franchie entre des modifications locales qui ne modifient pas réellement les gamètes et les modifications structurelles de l'ADN générant des êtres artificiellement manipulés. Les scientifiques avaient d'ailleurs rencontré d'énormes difficultés à publier leurs travaux à cause, justement, du manque de contrôle éthique de leur recherche.
Le Royaume Uni vient aujourd'hui d'autoriser officiellement (voir ici) ce type de manipulations. L'objectif n'est pas thérapeutique : il consiste à mieux comprendre la génétique du développement humain. les scientifiques de l'Institut Francis Crick de Londres sont désormais autorisés par la HFEA (Human fertility and embryology authority) à procéder à des modifications génétiques majeures sur des embryons humains.
Une équipe dirigée par Kathy Niakan procédera à ces modifications sur des embryons qui devront être systématiquement détruits au bout de sept jours. Il n'est pas aujourd'hui question de les laisser vivre ou même de les implanter chez des femmes, mais uniquement de comprendre pourquoi et comment un embryon se développe précocément in utero. Le but avoué est de permettre à terme des meilleurs taux de réussite des fécondations in vitro. Ne doutons pas que d'autres retombées scientifiques ou biotechnologies seront au rendez-vous, permettant à d'autres équipes dans d'autres lieux de poursuivre au delà ce type de manipulations. Ces recherches utilisent la technique d'édition du génome CRISPR/Cas9 qui offre aujourd'hui les moyens de modifier le code génétique facilement, rapidement et à moindre coût.
Selon le magazine Nature, outre l'équipe britannique, d'autres équipes mondiales travailleraient sur des embryons humains, certaines en dehors de tout contrôle, alors qu'un débat international s'est ouvert chez les spécialistes du génome avec la même crainte que l'on "fabrique" des êtres modifiés, "sur mesure", à des fins de clinique préventive ou, pour les plus pessimistes, a des fins d'exploitation de qualités ou d'éléments humains en dehors du statut d'humanité.
Voir l'article fondamental sur : "Where in the world could the first CRISPR baby be born?" par Heidi Ledford (Science : 13 Octobre 2015) (ici).
Et sur le CRISPR : "The good, the bad and the unknown", numéro special de Nature (ici).
Voir aussi : Diffley, JFX (2016) On the road to replication. EMBO Molecular Medicine (résumé ici).

30 janvier 2016

IA - BIO : Les nanorobots font leur entrée en médecine.

Ca y est ... depuis le temps qu'on l'annonçait, la technologie s'invite dans le débat "Ferry-médecins". La convergence est à l'oeuvre et les nano-robots en sont l'exemple de celle du N (pour nano-technology) et du B (bio-technologie) de NBIC.
On savait déplacer des nanobrouettes sur des fils d'ARN, tourner des nanotoupies, lâcher des nano-araignée sur des surfaces biologiques, tout cela à des dimensions de plus en plus proches du nanomètre.
 Des équipes de nanorobotique de Corée du Sud, de Suisse et des Etats-Unis (Université de Drexel - lien) ont annoncé, dans le Journal of Nanoparticle Research, la mise au point de minuscules robots nageurs injectables qui imitent, en forme et en mouvement, la bactérie "Borrelia burgdorferi" responsable de la maladie de Lyme.
Le "bacteria powered microrobot" (BPM) est constitué de trois à quatre perles d’oxyde de fer, liées entre elles par des liaisons chimiques et une force magnétique. Ces BPM sont des systèmes hybrides constitués d'une microstructure SU-8 avec des surfaces actives issus de bactéries, dont les flagelles agissent comme des moteurs biomoléculaires collaboratifs. Leur taille est de quelques nanomètres, et permet l'introduction facile des nanobiorobots dans le système vasculaire où ils peuvent y circuler aisément, en étant guidés par des champs magnétiques externes (lien). 
La forme et le mouvement bio-inspirés permettent un déplacement en vrille, réalisant de véritables . « microswimmers » ajustages en taille. Les billes sont inorganiques et biodégradables, empêchant ainsi des réponses immunitaires, et permettant la désobstruction artérielle. Les microswimmers injectés au loin par cathéter pourront ainsi cheminer vers la zone à traiter et y administrer localement et très précisément des anticoagulants nécessaires à sa désobstruction. La technologie a pour vocation de remplacer ainsi les actuels stents et l'angioplastie.
Les NBIC font peur, mais elles sont là ; elles entrent dans le corps humain et vont l'envahir pour son bien, sa santé, son confort, et ... peut-être son aliénation. Ce que le débat "Ferry-médecins" n'a pas directement abordé, c'est le domaine de l'éthique de ces néo-technologies : un espace de réflexion étonnamment vide. La technologie avance, elle ne peut être arrêtée, ni par les lois, les règlements ou les frontières. Demain, les nano-robots vont transporter des cellules souches, déboucher des artères, déposer des substances là où elles sont actives ... l'imagination n'a plus de limites : celle-là vient de tomber, les autres vont suivre. Les médecins doivent absolument s'intéresser aux NBIC.
 Voir : 
(1) "Bacterial microfluidics" de MinJun Kim professeur à l’université de Drexel, qui coordonne ces travaux.
(2) H. Kim, Min Jun Kim, “Electric field control of bacteria-powered microrobots (BPMs) using static obstacle avoidance algorithm”, IEEE Trans. Robot., in press, 2016. [PDF]
(3) Le film : [ici].

24 janvier 2016

IA : Mort d'un IAdiste.

Marvin Minsky est né le 9 août 1927 à New York. Étudiant en mathématiques à Stanford puis à Pinceton, à l'issue de la guerre, il a 1951 a été le premier à proposer un calculateur imitant les réseaux de neurones : le SNARC (stochastic neural analog reinforcement calculator), ouvrant la voie aux calculs par réseau de neurones formels. Afin d'établir l'inférence nécessaire à la compréhension des neurones naturels ainsi imités.
il a mis au point en 1953 le microscope, dit confocal dont des versions modernes sont toujours utilisées en sciences de la vie et de la santé. En 1956, avec Claude Shannon (théorie de l’information), Nathaniel Rochester (directeur scientifique d’IBM) et John McCarthy (créateur du terme AI), il organise l'école d’été du Dartmouth College (Hanover, New Hampshire, USA) qui est reconnue comme la conférence de naissance de l'Intelligence Artificielle. Il a fondé en 1959, avec McCarthy, le laboratoire d’IA du MIT (Massachusetts Institute of Technology) où il développe avec Seymour Papert les outils d’analyse des performances des réseaux neuronaux artificiels publiés en 1969 dans un livre commun Perceptrons.
En 1985, il publia un ouvrage central d'IA, The Society of Mind, dans lequel il défendait une vision coopérative de l'intelligence, puis très récemment, en 2006, The Emotion Machine. Il était dans la dernière partie de sa vie un spécialiste mondialement reconnu de la mémoire sémantique.
Marvin Minsky est décédé le dimanche 24 janvier 2016 à Boston (Massachusetts , USA)
Voir le site personnel de  M. Minsky : (ici).

20 janvier 2016

IA - SHS : Ford passe aux wearables.

Le constructeur automobile Ford est un adepte du numérique. Ses laboratoires sont habitués à mener des études de développement numérique et des expérimentations d'usage.
Début 2016, Ford annonce l’ouverture d’une nouvelle unité du Ford Research and Innovation Centre, installée au siège du constructeur à Dearborn (Michigan - USA) et chargée d'une recherche orientée spécifiquement vers les "wearables".
Le principe théorique est le suivant. La majorité des conducteurs et autres usagers des automobiles sont ou vont devenir porteurs de dispositifs connectés mesurant des paramètres biologiques ou autres en permanence : montres, bracelets, lunettes ou autres dispositifs connectés. Leurs données peuvent fournir de l'information à la voiture qui pourrait l'exploiter en ligne dans une forme de "réactivité spontanée du véhicule en fonction de l’état de santé, d’éveil ou de stress du conducteur".
Ainsi, l’assistance au maintien de trajectoire par suivi des lignes de matérialisation de la chaussée ou "lane keeping" pourrait être modulée en intensité selon des informations issues de la montre du conducteur signalant son niveau de performance, de fatigue ou d'éveil, et l’accélération du pouls pourrait déclencher le "cruise control" en fonction de la cartographie et de la densité du trafic, etc. À l’opposé, la nécessité de reprise en main de la conduite pourrait être sollicitée par vibration du bracelet et la détection des baisses de vigilance pourrait induire des stimulations attentionnelles. Le but est de développer des concepts de véhicules semi-autonomes, avec à terme le développement d'un espace intégré de monitoring de l'humain. En effet, puisque l'usager automobile passe beaucoup de temps dans son véhicule, celui-ci peut devenir un moyen de surveiller sa santé et ses rythmes, en rappelant au conducteur des heures de prise de médicaments, en anticipant des trajets vers des rendez-vous médicaux, etc.

Le véhicule Ford doit devenir selon le constructeur un nouvel équipement informationnel intégré.

11 janvier 2016

DIV : Les 20 robots de 2015.

La rédaction de la revue "Industrie et technologies" propose un classement de 20 robots qui comptent et qui ont marqué 2015. Ce classement est élaboré sur “des critères d'agilité, de diversité des capteurs, de capacité d’interaction, sur leurs facultés d’apprentissage et leur polyvalence…”
Découvrez les ici !

09 janvier 2016

IA : De nouveau matériaux pour de nouveaux usages (vision).


La start-up Bodle Technologies, fondée par des chercheurs de l’Université d’Oxford, a mis au point un matériau surprenant permettant l'affichage des informations des interfaces visuelles telles que smartphones, tablettes, mais aussi ordinateurs et équipements embarqués.

Cet display utilise le technologie des DVD réinscriptibles, à base d'impulsions électriques, pour "manipuler" le nouveau matériau qui change alors de conductance de la lumière. Ses deux états, cristallin ou amorphe, correspondent à deux états stimulé ou passif.
La technologie permet de réaliser des écrans très lumineux, d'une définition excellente avec des pixels de moins de 100 nm (actuellement les display du commerce sont de l'ordre de plusieurs micromètres), avec des couleurs très vives et donc des détails très lisibles même en forte luminosité comme au soleil ... et qui ne consomment que très peu d’électricité.
Un autre intérêt réside dans le dynamisme du display, qui permet un taux de rafraîchissement très élevé, biologiquement indiscernable, présentant une sensation de confort similaire celle du papier.
La start-up a mis au point des méthodes de fabrication peu coûteuses qui pourraient aboutir à la production d"un prototype dans les douze prochains mois. Mais ce matériau pourrait avoir d’autres utilisations. Il pourrait servir à créer des fenêtres d’un nouveau genre qui bloqueraient par exemple les infrarouges, ce qui permettrait de nombreuses applications, dont celle de réduire les besoins en climatisation.
ref (ici).

06 janvier 2016

IA - SHS : les robots et l'emploi.

Le Nomura Research Institute (NRI) (voir ici), institut de recherche de la firme Nomura, et l'Université d'Oxford ont déterminé que l'automatisation des entreprises nippones va s'accentuer dans les 20 prochaines années à telle enseigne que la moitié des emplois seront suporimés au profit des robots, d'ici 2035. Pour çe qui concerne les États-Unis et la Grande-Bretagne, les chercheurs ont déterminé des probabilités d'automatisation et de substitution en fonction du degré de créativité humaine requis par les fonctions étudiées. Ils ont ainsi déterminé que les emplois administratifs et de bureau, ceux concernant la livraison de marchandise, la production agricole, etc. n'avaient pas nécessairement besoin d'être réalisés par des humains. Par contre, certains volets des acivités rédactionnelles ou d'enseignement ne seront pas facilement informatisées à court terme. 
Sur quelque 600 emplois examinés, la moitié pourrait être remplacée par un système numérique. L'étude montre également que les emplois potentiellement automatisables et substituables par des robots sont plus nombreux au Japon qu'aux États-Unis (47%) ou au Royaume-Uni (35%).
Source (ici).

04 janvier 2016

DIV - TECH : Cinq technologies qui vont transformer l’industrie en 2016.

L’Advanced Technologies Initiative est une action exploratoire à l'initiative du cabinet Deloitte et du Conseil de compétitivité des Etats Unis. Elle a permis d'interviewer différents dirigeants, directeurs de la R&D ou présidents de différentes entreprises de la production industrielle, telles que ABBKraftDeereDow ChemicalPepsiCoFord MotorGeneral ElectricIBM et Lockheed Martin. Le but était de déterminer des priorités pour l'industrie des USA (voir le rapport). Cette enquête met en évidence 5 grandes tendances à suivre en 2016 : l'analyse prédictive, l'Internet des objets, les matériaux avancés, la conception-simulation-intégration numérique, et le calcul haute performance.
L’analyse prédictive rassemble un grand nombre de méthodes numériques de traitement  de grandes quantités de données. Les modèles mathématiques qui en sont issus peuvent permettre à la fois la simulation et le suivi en temps réel des procédés industriels. Le but est d'assurer le compétitivité par amélioration continue de la qualité, des plannings, de l'exploitation des chaines d’approvisionnement, de la gestion des opérateurs, robots et autres intervenants, de la maintenance avant que n’apparaissent des problèmes, etc.
L’Internet des Objets est le nouveau monde de la pervasion., celui dans lequel les objets, machines et opérateurs sont connectés sous un même réseau numérique qui comprenant capteurs, imagerie et logiciels embarqués. Dans ce cloud privé de nouvelle génération, les produits, l'usine intelligente elle même, et les systèmes de distribution sont en relation globale et continue. Le but est notamment d’améliorer les rendements et de réduire les déchets, les erreurs et d'augmenter la qualité et la performance.
Les matériaux avancés réunissent différents domaines technologiques : nouveaux alliages métalliques, nouvelles céramiques, nouveaux composites et matériaux critiques, évolutifs et auto réparants... L'impression 3D se développe elle-même grâce à l'évolution des matériaux d'impression, y compris métalliques, permettant de mêler fabrications soustractive et additive. Au delà de nouveaux alliages ultra légers et résistants sont attendus pour la conception de pièces de grandes tailles dans la construction automobile, ferroviaire et aérospatiale. D’autres permettront de développer la performance des turbines ou des générateurs. Les composites permettent déjà la fabrication de pièces à la fois plus légères, plus solides et plus fiables. Les céramiques jouent un rôle nouveau dans la production généralisée de capteurs, dans des conditions de hautes températures, et jouent un rôle central dans l'électronique embarquée. Des matériaux critiques sont utilisés dans les semi-conducteurs, dans les aimants ou les convertisseurs catalytiques, et dans les LED. La révolution des polymères permettra quant à elle le passage des matériaux pétrosourcés aux bio-sourcés.
La conception, la simulation et l'intégration numérique. Corrélativement et en complément des progrès des big data, les nouvelles puissances de calcul mises à disposition permettront la simulation, le test et la création de maquettes et prototypes virtuels, ceux des conditions virtuelles de leur développement et de leur utilisation, dans des conditions de simulation quasi réalistes. Ce développement virtuel et cette procédure de tests anticipés des produits et méthodes avant leur existence concrète permet de déterminer des défauts pouvant être corrigés avant la conception réelle et l'optimisation de l'intégration des éléments aux ensembles complexes. 
Le calcul haute performance. Les procédés de conception virtuelle et de simulation sont dépendant des capacités de calcul et de la performance des algorithmes mathématiques implémentés sur des machines d'une puissance sans précédent. La logique de ''exponentiel est ici à l'œuvre et contribue au développement des technologies clés de l'information et de la communication, avec des perspectives proches du millier de téraflop pour un calcul de plus en plus "haute performance". La monté de la puissance et de la vitesse s'accompagne de la maîtrise dès coûts et de la'ccessibilité des méthodes et moyens pour les entreprises grâce à des services.

15 décembre 2015

DIV : Les axes de la stratégie nationale de recherche.

La SNR (Stratégie nationale de recherche), dont le rapport a été rendu au premier ministre par les ministres de l'Education Nationale et Ministre délégué à l'enseignement supérieur et la recherche, le 14 décembre 2015 au musée du Quai Branly (Paris), détermine 10 axes stratégiques et une quarantaine de priorités.

Axes stratégiques :

  1. Gestion sobre des ressources et adaptation au changement climatique;
  2. Une énergie propre, sûre et efficace;
  3. Stimuler le renouveau industriel;
  4. Santé et bien-être;
  5. Sécurité alimentaire et défi démographique;
  6. Mobilité et systèmes urbains durables;
  7. Société de l’information et de la communication;
  8. Sociétés innovantes, intégrantes et adaptatives;
  9. Une ambition spatiale pour l’Europe;
  10. Liberté et sécurité de l’Europe, de ses citoyens et de ses résidents.
Priorités :

  • Suivi intelligent du système terre
  • Gestion durable des ressources naturelles
  • Evaluation et maîtrise du risque climatique et environnemental
  • Eco et biotechnologies pour accompagner la transition écologique
  • Le « laboratoire » littoral
  • Gestion dynamique des systèmes énergétiques
  • Gouvernance multi-échelles des nouveaux systèmes énergétiques
  • Efficacité énergétique
  • Réduction de la dépendance en matériaux stratégiques
  • Substituts au carbone fossile pour l’énergie et la chimie
  • Usine numérique
  • Usine verte et citoyenne
  • Conception de nouveaux matériaux
  • Capteurs et instrumentation
  • Analyse multi-échelle de la diversité et des évolutions du vivant
  • Traitement et collecte des données biologiques
  • Réseau national de centres d’excellence pour la recherche et le soin
  • Alimentation saine et durable
  • Approche intégrée des systèmes productifs
  • De la production aux usages diversifiés de la biomasse
  • Observatoires de la ville
  • Nouvelles conceptions de la mobilité
  • Outils et technologies au service de la ville durable
  • Intégration et résilience des infrastructures et des réseaux urbains
  • 5e génération des infrastructures réseaux
  • Objets connectés
  • Exploitation des grandes masses de données
  • Collaboration homme-machine
  • Etude des cultures et des facteurs d’intégration
  • Nouveaux indicateurs de la capacité à innover
  • Disponibilité des données et extraction de connaissances
  • Innovations sociales, éducatives et culturelles
  • Chaîne de services dans l’observation de la terre
  • Compétitivité des secteurs des télécommunications et de la navigation
  • Composants critiques
  • Technologies pour l’observation et l’exploration de l’univers
  • Défense et sécurité du territoire
  • Prévention et anticipation des risques et des menaces
  • Approche intégrée de la gestion de crise
  • Résilience des systèmes de sécurité

BIO - SHS : Pour une définition constructive de la "situation de handicap".

Comme le rappelle Véronique Lespinet, chargée du domaine santé de l'ENSC, la définition de la "situation de handicap" est clairement issue de la loi de 2005 (ref. ici) à savoir :
« Toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société  en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales,cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant »
De plus, il est utile de faire référence à la classification de l'OMS la CIF (2001) qui met en exergue l'importance des facteurs environnementaux et personnels et abordent le concept clé de "restriction de participation", donc on fait bien référence au concept de "situation de handicap" et l'entrée ne doit plus être du côté de la déficience.
Le cadre théorique qui nous semble pertinent est celui proposé par Patrick Fougeyrollas (2002), c'est-à-dire celui du "modèle PPH" (processus de production du handicap). Il s’agit d’un modèle systémique avec une visée explicative des causes et conséquences des maladies, traumatismes et autres atteintes à l’intégrité ou au développement de la personne. Ce modèle est global et interactif, replaçant la personne en situation de handicap dans la société. Il repose sur la dynamique du processus interactif entre les facteurs personnels (intrinsèques) et les facteurs environnementaux (extrinsèques), ainsi que sur la réalisation ou non des habitudes de vie (ie. activité courante ou rôle social valorisé par la personne ou son contexte socio-culturel selon ses caractéristiques personnelles comme l’âge, le sexe, l’identité socioculturelle). Il s’agit d’un système d’inter-influence entre les trois domaines conceptuels (facteurs personnels, environnementaux et habitudes de vie) et continu sur l’ensemble de la trajectoire de vie de la personne. Concernant les facteurs environnementaux, l’ensemble des dimensions dans lesquelles la personne vit est considéré : social, culturel, politique, physique, etc.
Comme le soulignent Fougeyrollas & Noreau (2007), « les facteurs environnementaux peuvent constituer des obstacles ou des facilitateurs ou encore ne pas avoir d’influence sur la réalisation des habitudes de vie d’une personne ayant des incapacités. »
Voir aussi : Fougeyrollas, P., Beauregard, L. (2001). Disability : An interactive person/environment social creation. In G.L. Albrecht, K.D. Selma, M. Bury (eds.). Handbook of Disability Studies. Thousand Oaks : Sage Publications, Inc.

14 décembre 2015

DIV : L'interdisciplinarité, vers des "instituts de convergence"

Le programme "investissements d’avenir" souhaite soutenir les échanges entre les disciplines scientifiques grâce à une nouvelle action intitulée “Instituts de Convergences”.
C'est lors de la présentation de la Stratégie Nationale de la Recherche (SNR), le 14 décembre 2015 au musée du quai Branly, que le premier ministre Manuel Valls a annoncé cette action prévoyant des centres qui "intègreront les sciences dites 'dures', le numérique, les sciences humaines et sociales, le monde socio-économique, et développeront des formations d’excellence". La faisabilité de tels centres interdisciplinaires a été établie par le Service de la stratégie, de la recherche et de l'innovation (SSRI) de la DGRI du Ministère de la Recherche.
Un premier appel d’offres sur le sujet pourrait être ouvert en janvier 2016. Le statut, la composition, la surface disciplinaire, le nombre et les budgets afférents ne sont pas encore connus.

12 décembre 2015

IA : Un fond pour l'IA positive.

Elon Musk (SpaceX et Tesla Motors) et Sam Altman (Y Combinator) co-président la nouvelle association (sans but lucratif) fondée le 11 décembre 2015 avec d'autres entrepreneurs de la Silicon Valley tels que Reid Hoffman (LinkedIn), Jessica Livingston (Y Combinator), Peter Thiel (PayPal) et plusieurs entreprises dont Amazon Web Services, Infosys et YC Research on annoncé la création à San Francisco de "Open AI", un organisme sans but lucratif consacré à la recherche sur l'intelligence artificielle.
Ces industriels ont réuni un fond d'un milliard de dollars pour "l'avancement de l'intelligence artificielle de la manière la plus probable de bénéficier à l'humanité dans son ensemble, sans restriction liée à la nécessité de générer des profits." En filigrane, s'assurer que l'intelligence artificielle reste bénéfique pour l'humanité (lien) et éviter qu'elle ne se déploie du côté de l'autonomie contre les hommes (lien).
Cette initiative fait suite aux peurs de plusieurs scientifiques (e.g. ici) et industriels (e.g. ici et ) quant au danger que représente l'intelligence artificielle, dans la ligne du Future of Life Institute, un organisme de plus de 10 millions de dollars d'investissement créé en octobre 2015, et dont le but est que la technologie promeuve une "vision optimiste du futur".
 Le directeur de la recherche de "Open AI" est Ilya Sutskever, un spécialiste du deep learning (ancien de Google Research), et le CTO Chief Technology Officer) est Greg Brockman spécialiste des transactions dématérialisée (issue de Stripe). On trouve autour d'eux des ingénieurs et scientifiques tels que Trevor Blackwell, Vicki Cheung, Andrej Karpathy, Durk Kingma, John Schulman, Pamela Vagata, et Wojciech Zaremba.
(voir le site de Open AI : ici ; et les postes de l'Usine Nouvelle : ici ; Forbes Tech : ici et ; Gizmodo : ici).

09 décembre 2015

DIV : 110 ans de laïcité.

C'est le 9 décembre 1905 que le député socialiste Aristide Briand, alors âgé de 43 ans, fait voter la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État.
La loi s'applique alors aux quatre confessions alors représentées en France : le catholicisme, les protestants luthériens, les protestants calvinistes et les israélites. Elle met fin au Concordat napoléonien de 1801 qui régissait les rapports entre le gouvernement français et l'Église catholique. Elle proclame la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes.

Lien Légifrance (ici).

La volonté de neutralité religieuse de l'Etat ne le dispense pas de ses responsabilités, notamment celle de garantir la liberté des cultes et les moyens d'exercer librement sa religion dans le respect de celles d'autrui.

C'est ce mercredi 9 décembre que sera célébré partout en France le 110e anniversaire de la Loi de 1905, excepté pour l'Alsace et la Moselle encore régie par le Concordat napoléonien, pour la Guyane qui reste sous le régime de l’ordonnance royale du 27 août 1828 et où seule la religion catholique est reconnue, et dans certaines collectivités d’outre-mer régies par l’article 74 de la Constitution (Polynésie française, Wallis et Futuna, Saint Pierre et Miquelon) où s'appliquent comme en Guyane les décrets loi de 1939, dits décrets Mandel, qui permettent à toutes les sensibilités religieuses de bénéficier d’une aide publique (ce qui n'est pas le cas de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, de la Nouvelle Calédonie et de Mayotte devenue un département).

Voir dans ce blog l'article sur la laïcité (ici).

07 décembre 2015

DIV : Au delà du robot : approche critique et prospectiviste - 11 décembre 2015

Séminaire de robotique à l'Université Bordeaux-Montaigne - 11 décembre 2015 - 13:30

Au delà du robot : approche critique et prospectiviste (open robot, agent intelligent, objet connecté, homme augmenté, cyborg). 
Objets connectés et robots pourraient bien communiquer ensemble dans un avenir proche, dès lors quels scénarios du futur envisagés ? Quels dialogues et quels types de relation allons nous entretenir avec ces nouveaux objets ? Loin du mimétisme humanoïde, il est question de s’interroger sur de nouvelles entités (Hatchuel, 2006), de nouveaux objets aux nouveaux usages dotés d’empathie : un terrain conséquent est alors à penser puisqu’en effet l’impact sociétal est majeur. 


« Les questions d’aujourd’hui sur la vie de demain avec les robots » par Benoît Leblanc, directeur adjoint de l’ENSC, UMR 5218-IMS
 « Le robot dans l’entre deux » par Anne Beyaert-Geslin, professeur en Sémiotique, Université Bordeaux-Montaigne, Laboratoire MICA
« Quand les objets s'auto-connectent » par  Jérôme Laplace, PDG de la société Génération Robots, R&D Humarobotics, Bordeaux, cluster Aquitaine Robotics
« Le touriste augmenté » par Aymeric Castaing, co-fondateur du Studio I can Fly, Bègles, CA cluster CATS


01 décembre 2015

DIV : Le plus grand champ photovoltaïque d'Europe ...

Les sociétés françaises Neoen, Eiffage et Schneider Electric ont inauguré ce 1er décembre 2015, à Cestas, près de Bordeaux, la plus puissante centrale photovoltaïque d’Europe.
Près d'un million de modules sur plus de 250 hectares de surface permettent de fournir 300 MW, soit le tiers de la production réalisée par une tranche de centrale nucléaire ou par 150 éoliennes pour alimenter l'équivalent de 240.000 familles en électricité.
C'est en Aquitaine ... à Cestas.
Lien (ici et , ou ).

24 novembre 2015

BIO - IA : Des nanorobots pour vaincre la résistance aux antibiotiques.


La société parisienne Eligo Bioscience est une start-up fondée in mai 2014 par des scientifiques de l'INRIA et de la Rockefeller University ainsi quet du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Cette jeune entreprise innovante vient de lever 2,4 millions d'euros (lien) pour développer une principe de bio-robotique de synthèse contre les bactéries résistantes aux antibiotiques (voir ce blog).
Les antibiotiques s'attaquent sans distinction aux bonnes et aux mauvaises bactéries et sont de moins en moins efficaces face à des bactéries de plus en plus résistantes. Pour contrer cette double déficience, une piste thérapeutique inspirée des virus qui s'attaquent aux bactéries consiste à retourner le système immunitaire des bactéries contre elles.
Une solution nanotechnologique consiste à ne plus utiliser les virus, mais simplement leur enveloppe ou «capside». Cette capside comporte des ciseaux moléculaires capables de découper l'ADN des bactéries. Ces ciseaux sont guidés par un petit brin d'ARN que l'on peut changer selon les microbes visés. Ainsi, une solution guidée par un brin d'ARN correspondant au gène d'une bactérie présentant une résistance donnée ne découpera que l'ADN qui porte ce gène. Cette technologie, dite CRISPR, s'inspire de la nature, en retournant le système immunitaire des bactéries contre elles. De cette façon, les bactéries nocives ou même résistantes sont attaquées de manière spécifique, tout en tirant parti du microbiote sain. Ainsi la concurrence entre les bactéries est préservée et la pression de l'environnement appliquée par les bactéries bénéfiques facilite l'arrêt de l’infection. Ces petit "nano-robots" biologiques sont supérieurs aux antibiotiques et ouvrent la voie à une perspective de thérapie de biologie de synthèse étendue reposant sur un procédé général contrôlé qui doit permettre de produire facilement de nouvelles capsides en fonction des différentes maladies.
La technologie d’Eligo Bioscience est envisagée dans différentes zones du microtome en médecine humaine, vétérinaire ou même en agriculture. Pour l’homme, les applications sont dans un premier temps envisagées pour les microbiomes cutané, buccal, vaginal ou intestinal.
Voir également ce post (lien).

BIO : La première plante bionique est ... une rose

Une équipe du Laboratoire d'Electronique Organique (lien) de l’université Linköping (Suède) a réussi à produire une première plante hybride en insérant l'ensemble des composants d’un circuit électronique à l'intérieur d'une rose. Cette rose bionique se comporte comme un circuit électronique et la couleur des feuilles peut changer grâce à un courant électrique.
La publication parue le 20 novembre 2015 dans Science Advances permet d'espérer des pistes d'applications potentielles dans l'alimentation de piles à combustible par photosynthèse ainsi que le contrôle de la croissance des végétaux par implants électroniques.

DIV : Bientôt un supersonique civil avec une technologie Airbus.

Il n’y a plus d’avion civil de transport supersonique depuis l'accident du Concorde en 2003.
La société américaine Aerion Corporation (Reno, Nevada, USA) annonce la création prochaine de l’Aerion AS2, un avion qui volera à Mach 1,5. Cet avion d'affaire d'une cinquantaine de mètres de long pour 18 d'envergure de 18 mètres sera construit avec une technologie apportée par Airbus (voir).
Conçu pour voler à une vitesse maximale de Mach 1,5, soit un peu plus de 1 830 km/h (et Mach 1,2 en vitesse de croisière), l’AS2 sera doté de trois acteurs de 16 000 livres de poussée chacun (7,25 tonnes). Le rayon d'action estimé sera de 4 750 miles nautiques (soit près de 8 800 km) pour une charge de 8 à 12 passagers (voir les caractéristiques techniques). Prévu pour des vols d'essai en 2021, l'AS2 devrait ainsi mettre Paris à quelque 4 heures et demi de New-York.
Une commande de 20 exemplaires a été signée le 18 novembre dernier par la société américaine spécialisée dans l'aviation d'affaire Flexjet. Le prix de vente de l’AS2 est d’environ 100 millions de dollars.
Voir l'annonce de l'achat (ici).
Voir le film du projet (ici). 


IA : Vers une augmentation de la vision infrarouge pour tout le monde.

Des chercheurs de l'Université de Cambridge et du MIT (Massachusetts, USA) et du laboratoire de recherche de l'Armée de Adelphi (Maryland, USA) ont publié  dans Nano Letters (ici) les résultats d'une recherche montrant l'utilisation du graphème pour créé un capteur thermique qui ne nécessite pas de système de refroidissement et permet ainsi d’intégration des détecteurs à infrarouges flexibles et transparents des supports eux-mêmes transparents ou translucides.
La voie est donc ouvert à équiper par de tels composants les écrans des afficheurs de contrôle, ceux des ordinateurs, des smartphones et des tablettes, mais également les pare-brises des cockpits d'avions, de trains, ou d’automobiles.
Les chercheurs ont obtenu ces capteurs thermiques en combinant des thermopiles au graphène et un Mems (Micro Electro-Mechanical Systems) à base de silicium, ainsi capable de traiter le signal thermique et le convertir en un signal électrique, en en faisant un capteur pour les imageurs thermiques. Les performances du système permettent d'envisager des procédés d'imagerie ainsi que la détection de la détection de corps à signature thermique.
Les auteurs envisagent à moyen terme des applications pour les parebrises des automobiles pour augmenter la perception, notamment en situation nocturne en temps réel, sans entraver la visibilité, ainsi que des applications pour l’inspection et le contrôle des matériaux ou pour les sciences de la vie.
Ref : Nano Lett., 2015, 15, 11, 7211–7216.

23 novembre 2015

BIO : Des chiens, des vaches et des chevaux clonés pour une production commerciale.

L'Agence Chine Nouvelle annonce que la société Sinica, filiale de Boyalife Group, entreprise spécialisée dans l'utilisation et la culture de cellules souches et la médecine régénérative, et l’entreprise sud-coréenne Sooam Biotech spécialisée dans le clonage des chiens, ont signé le 20 novembre 2015 un accord la Zone de développement économique et technologique de Tianjin. La ZDETT ou TEDA (Tianjin Economic-Technological Development Area) est située dans le  District de Tanggu à Tianjin. C'est la plus importante zone de libre-échange de la République populaire de Chine, placée sous la tutelle du gouvernement chinois, qui accueille aujourd'hui plus d'entreprises étrangères que Shanghaï.
L'investissement de 200 millions de yuans (soit près de 30 millions d’euros), prévoit le développement d'un centre de production d'animaux clonés, comportant en outre un laboratoire de clonage et une banque de gènes.
Le but est de construire le plus grand site mondial de clonage d’animaux, avec pour projet une production commerciale en série de chiens policiers, des chevaux de course, et de vaches à viande pour l'agriculture chinoise. La production devrait démarrer l’an prochain avec 100 000 embryons de bovins pour atteindre à terme une production prévue d'un million d'animaux par an.
lien : http://www.boyalifegroup.com/english/news31.htm

04 septembre 2015

IA : Valeo teste sa première voiture autonome à Bordeaux.


Après l'expérimentation du Salon CES de Las Vegas (Nevada, Etats-Unis) en janvier, c'est Bordeaux qui voit les premières voitures autonomes Valeo circuler en ville. Cette "démo-car", véritable laboratoire roulant gavé d'électronique et d'intelligence artificielle, embarque une caméra associée aux logiciels Mobileye.

Ce 4 septembre 2015, au matin, en pleine heure de pointe, la Golf noire "Cruis4U" change de voie juste avant de prendre le pont d'Aquitaine, sur la rocade de Bordeaux (Gironde). Elle se cale ensuite sur la voiture devant elle pour rouler sans l'intervention du conducteur qui, obligation légale imposée, reste prêt à intervenir au poste de pilotage.
C'est Guillaume Devauchelle, directeur de l'innovation et du développement scientifique
chez Valeo, Jean-François Tarabbia, direccteur R&D, et Pédro Moreno Lahore, ingénieur en charge du développement du véhicule autonome qui coordonnent l'expérimentation.
Si le prototype est pour l'heure dédié à la conduite sur autoroute, entre 80 et 130km, c'est pour des ambitions plus larges, vers une réelle et complète autonomie à atteindre à terme.
Des expériences à suivre ... en attendant que les juristes fasse évoluer leur textes à l'horizon 2017.

21 juin 2015

DIV : Guy Boy nommé Dean of the School of Human-Centered Design, Innovation and Art - FIT

Notre collègue et ami Guy Boy vient d’être nommé Dean de la nouvelle School of Human-Centered Design, Innovation and Art du Florida Institute of Technology (FIT), à Melbourne (Florida - USA), à partir du 1er août 2015.
Le FIT se trouve au sein de la "Space Coast" de la Floride, un des lieux de la technologie américaine, à moins d'une heure du NASA Kennedy Space Center de Cap Canaveral et du centre Orlando.
Le FIT est un des meilleurs organismes de formation technologique gardant le soucis de l'interdisciplinarité et de la compétence généraliste de ses étudiants. Il a développé un centre de recherche sur le Design centré sur l'homme (HCDI).
La nouvelle école dirigée par le Professeur Boy associe dans une politique scientifique et culturelle commune plusieurs départements, dont les technologies et les arts, pour un nouveau collège entièrement dédié à l’innovation et au design thinking : une nouvelle approche globale du system engineering, telle que celle développée au d.school de Stanford ou au MIT Media Lab.
A suivre ...

21 mai 2015

DIV : Séminaire européen "Technologies Duales"

SEMINAIRE EUROPEEN SUR LES POLITIQUES REGIONALES EN MATIERE DE TECHNOLOGIES DUALES

11-12 juin 2015
Aerocampus Aquitaine
1 route de Cenac - 33360 Latresne

Pour soutenir les PME liées à la défense et faciliter leur accès aux marchés européens, la Commission européenne organise avec Aquitaine Développement Innovation un séminaire sur les technologies duales.
Le séminaire porte sur l'échange d'expériences entre quatre régions :
Andalousie (Espagne), Aquitaine (France), Bretagne (France) et Podkarpacie  (Pologne)
et sur les opportunités d'internationalisation (étude de cas). Une séance de réseautage réunissant des représentants des PME de chaque région est aussi proposée.
Lien vers le programme (ici).
Lien vers l'annonce ().